La protection de l'enfance en Algérie est loin de connaître ces heures de gloire. Si plusieurs initiatives louables ont été adoptées par le gouvernement, elles demeurent malheureusement incompatibles avec la réalité amère de l'enfance en Algérie, confrontée non seulement à la misère, mais aussi à la déperdition scolaire et surtout à la violence. Les statistiques à ce sujet sont effarantes et montrent que cette frange vulnérable n'est pas suffisamment protégée par les textes. Une enquête récente du ministère de la Solidarité sur les maltraitances subies par les enfants a révélé que les violences physiques prédominent largement, suivies de la violence psychologique, associée à la maltraitance sexuelle et à la négligence. L'enquête a montré que les parents sont les premiers auteurs de maltraitance avec 76,82%. Dans cette catégorie, le père occupe la première position avec 40,9% suivi de la mère, 19,5%, puis les deux parents, 17,07%. Les autres membres de la famille se classent en deuxième position avec 17,07%, alors que les enseignants occupent la dernière position. Ces résultats se confirment pour toutes les violences, sauf celles dites sexuelles qui sont le fait d'autres membres de la famille avec 55,55% des cas, et des pères avec 44,44%. Ainsi, le foyer familial censé être le berceau de l'amour et de l'affection, peut se révéler un lieu de souffrance et de violence, que conforte, malheureusement la loi de l'omerta. Les textes juridiques restent insuffisants, du fait que le code de la famille appréhende encore la maltraitance physique des enfants au nom du respect dû aux parents et de la puissance paternelle. Idem pour le code pénal qui évoque, et donc admet, des violences légères. Pourtant, l'article 27 de la Convention internationale des droits de l'enfant fait obligation à tous les citoyens, notamment les enseignants, de signaler les cas de maltraitance. Malheureusement, cette culture reste exceptionnelle pour ne pas dire inexistante dans notre société faute d'un mouvement associatif offensif sur le terrain des droits de l'enfance. Même la législation reste très insuffisante en la matière puisque les services de l'action sociale, de la police ou de la gendarmerie ainsi que le procureur de la République sont les seuls habilités à recevoir une plainte dans le cas d'un enfant maltraité. Le code de déontologie médicale, quant à lui, fait obligation aux médecins, chirurgiens et dentistes d'informer les autorités en cas de constat d'un cas de maltraitance sur une personne mineure. Dans un autre registre, de nombreuses études réalisées par des sociologues et des universitaires ont prouvé que la démission parentale est à l'origine de la progression de la délinquance juvénile. La violence familiale prédispose, par ailleurs, les enfants à la délinquance juvénile. Preuve en est, une récente étude, portant sur un échantillon de 811 mineurs délictueux internés actuellement dans les centres de rééducation de Benachour à Blida et de Birkhadem à Alger, a prouvé que 51 % des parents de ces gosses sont démissionnaires, 27 % d'entre eux recouraient à la violence physique et 12 % violentent leurs enfants, tandis que 43 % sont totalement absents. Les chercheurs ont relevé également que dans la majorité des cas de délinquance de mineurs, l'absence de communication au niveau de la cellule familiale est criante. Enfin, pour contrecarrer le phénomène de la délinquance juvénile, psychologues et sociologues s'accordent à dire que la première mesure serait de lutter contre les vraies causes du phénomène, à savoir la violence familiale. Cultiver le dialogue entre parents et enfants, bannir la violence physique et psychologique de son éducation sont incontestablement des mesures préventives incontournables pour protéger les enfants de tout danger. La protection de l'enfance en Algérie est loin de connaître ces heures de gloire. Si plusieurs initiatives louables ont été adoptées par le gouvernement, elles demeurent malheureusement incompatibles avec la réalité amère de l'enfance en Algérie, confrontée non seulement à la misère, mais aussi à la déperdition scolaire et surtout à la violence. Les statistiques à ce sujet sont effarantes et montrent que cette frange vulnérable n'est pas suffisamment protégée par les textes. Une enquête récente du ministère de la Solidarité sur les maltraitances subies par les enfants a révélé que les violences physiques prédominent largement, suivies de la violence psychologique, associée à la maltraitance sexuelle et à la négligence. L'enquête a montré que les parents sont les premiers auteurs de maltraitance avec 76,82%. Dans cette catégorie, le père occupe la première position avec 40,9% suivi de la mère, 19,5%, puis les deux parents, 17,07%. Les autres membres de la famille se classent en deuxième position avec 17,07%, alors que les enseignants occupent la dernière position. Ces résultats se confirment pour toutes les violences, sauf celles dites sexuelles qui sont le fait d'autres membres de la famille avec 55,55% des cas, et des pères avec 44,44%. Ainsi, le foyer familial censé être le berceau de l'amour et de l'affection, peut se révéler un lieu de souffrance et de violence, que conforte, malheureusement la loi de l'omerta. Les textes juridiques restent insuffisants, du fait que le code de la famille appréhende encore la maltraitance physique des enfants au nom du respect dû aux parents et de la puissance paternelle. Idem pour le code pénal qui évoque, et donc admet, des violences légères. Pourtant, l'article 27 de la Convention internationale des droits de l'enfant fait obligation à tous les citoyens, notamment les enseignants, de signaler les cas de maltraitance. Malheureusement, cette culture reste exceptionnelle pour ne pas dire inexistante dans notre société faute d'un mouvement associatif offensif sur le terrain des droits de l'enfance. Même la législation reste très insuffisante en la matière puisque les services de l'action sociale, de la police ou de la gendarmerie ainsi que le procureur de la République sont les seuls habilités à recevoir une plainte dans le cas d'un enfant maltraité. Le code de déontologie médicale, quant à lui, fait obligation aux médecins, chirurgiens et dentistes d'informer les autorités en cas de constat d'un cas de maltraitance sur une personne mineure. Dans un autre registre, de nombreuses études réalisées par des sociologues et des universitaires ont prouvé que la démission parentale est à l'origine de la progression de la délinquance juvénile. La violence familiale prédispose, par ailleurs, les enfants à la délinquance juvénile. Preuve en est, une récente étude, portant sur un échantillon de 811 mineurs délictueux internés actuellement dans les centres de rééducation de Benachour à Blida et de Birkhadem à Alger, a prouvé que 51 % des parents de ces gosses sont démissionnaires, 27 % d'entre eux recouraient à la violence physique et 12 % violentent leurs enfants, tandis que 43 % sont totalement absents. Les chercheurs ont relevé également que dans la majorité des cas de délinquance de mineurs, l'absence de communication au niveau de la cellule familiale est criante. Enfin, pour contrecarrer le phénomène de la délinquance juvénile, psychologues et sociologues s'accordent à dire que la première mesure serait de lutter contre les vraies causes du phénomène, à savoir la violence familiale. Cultiver le dialogue entre parents et enfants, bannir la violence physique et psychologique de son éducation sont incontestablement des mesures préventives incontournables pour protéger les enfants de tout danger.