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Lima tue ses vestiges
Pérou, constructions anarchiques
Publié dans Le Midi Libre le 18 - 09 - 2008

Plus de 200 vestiges pré-incas, vieux de plus de 900 ans, sont menacés par la frénésie de constructions anarchiques qui s'est emparée de Lima (8 millions d'habitants) la capitale du Pérou, pays andin détenant actuellement le record de croissance économique d'Amérique latine.
Plus de 200 vestiges pré-incas, vieux de plus de 900 ans, sont menacés par la frénésie de constructions anarchiques qui s'est emparée de Lima (8 millions d'habitants) la capitale du Pérou, pays andin détenant actuellement le record de croissance économique d'Amérique latine.
Ces vestiges sont surtout des pyramides abritant des tombes de chefs indigènes ou des lieux de cultes, connues populairement sous le nom quechua de «Huacas» signifiant «dieux de la maison». Construite en «adobe», pour torchis en quechua, une terre séchée mélangée à de la paille et durcie au soleil, nombre de ces monuments se sont détériorés, abandonnés aux vicissitudes du temps et des intempéries, sans guère d'espoir de restauration faute d'argent et d'intérêt des autorités locales. L'urbanisation frénétique que connaît Lima où l'édification de tours de bureaux menace ces petites pièces d'architecture pyramidale nichées entre les gratte-ciel de béton et de verre toujours plus hauts.
Récemment la mairie de Lima qui comptait construire une route en bordure d'une «Huaca» a suscité la colère d'étudiants d'une université proche de San Marcos qui a du même coup mis en évidence les inquiétudes des spécialistes de ce patrimoine ancien. «Les autorités municipales ne savent pas grand chose de l'archéologie de Lima, c'est pour cela qu'elles veulent raser les huacas», déclare l'historien Luis Millones. «Ce qui existait, ce sont les propres Péruviens qui l'ont détruit avec la croissance de la ville» déplore-t-il, «ce que n'avaient pas fait les (conquérants) Espagnols» entre les seizième et dix-neuvième siècles. Il faut «construire l'avenir en respectant le passé», estime en outre M. Millones. «Le Pérou devrait faire comme le Mexique pour préserver son patrimoine historique, qui dans sa capitale a construit le métro à côté du templo Mayor. Cela est possible avec de la volonté politique», poursuit cet historien de renommée.
A l'évidence, la fièvre de la construction qui s'est emparée de Lima avec la forte croissance économique (+8%) portée par celle des exportations de matières premières (plomb, cuivre, fer, étain, or, argent, etc) modifie rapidement le paysage urbain et menace le patrimoine archéologique de la capitale où tous quartiers comptent de ces vestiges incas ou pré-incas. «On ne peut pas renoncer au passé», insiste M. Millones. Environ 250 «huacas» sont dénombrées à Lima et s'étendent chacune sur plus de 10.000 mètres carrés, la majorité dans un état de ruines. Cependant une poignée d'entre elles furent restaurées et transformées habilement en restaurants chics pour touristes comme la «huaca Pucllana» dans le quartier résidentiel de Miraflores.
En revanche, celle de Garagay, à l'instar de beaucoup d'autres, a été abandonnée, après la construction à proximité d'une tour à haute-tension, à des migrants pauvres à la recherche d'un toit.
Une autre «huaca» nommée «Mateo Salade», du nom d'un émigrant français protestant, Mathieu Salade, première personne a avoir été condamné au bûcher par l'inquisition espagnole au XVIe siècle sous la colonisation, a été changée illégalement et impunément en ateliers de réparation d'automobiles.
Longtemps, les huacas ont servi de refuges aux drogués et fouillées de fond en comble par ces «huaqueros» qui cherchaient momies, tissus et autres éventuels trésors. Aujourd'hui, des «huacas» servent encore à certaines cérémonies chamaniques vouées au culte de la terre et du soleil.
Ces vestiges sont surtout des pyramides abritant des tombes de chefs indigènes ou des lieux de cultes, connues populairement sous le nom quechua de «Huacas» signifiant «dieux de la maison». Construite en «adobe», pour torchis en quechua, une terre séchée mélangée à de la paille et durcie au soleil, nombre de ces monuments se sont détériorés, abandonnés aux vicissitudes du temps et des intempéries, sans guère d'espoir de restauration faute d'argent et d'intérêt des autorités locales. L'urbanisation frénétique que connaît Lima où l'édification de tours de bureaux menace ces petites pièces d'architecture pyramidale nichées entre les gratte-ciel de béton et de verre toujours plus hauts.
Récemment la mairie de Lima qui comptait construire une route en bordure d'une «Huaca» a suscité la colère d'étudiants d'une université proche de San Marcos qui a du même coup mis en évidence les inquiétudes des spécialistes de ce patrimoine ancien. «Les autorités municipales ne savent pas grand chose de l'archéologie de Lima, c'est pour cela qu'elles veulent raser les huacas», déclare l'historien Luis Millones. «Ce qui existait, ce sont les propres Péruviens qui l'ont détruit avec la croissance de la ville» déplore-t-il, «ce que n'avaient pas fait les (conquérants) Espagnols» entre les seizième et dix-neuvième siècles. Il faut «construire l'avenir en respectant le passé», estime en outre M. Millones. «Le Pérou devrait faire comme le Mexique pour préserver son patrimoine historique, qui dans sa capitale a construit le métro à côté du templo Mayor. Cela est possible avec de la volonté politique», poursuit cet historien de renommée.
A l'évidence, la fièvre de la construction qui s'est emparée de Lima avec la forte croissance économique (+8%) portée par celle des exportations de matières premières (plomb, cuivre, fer, étain, or, argent, etc) modifie rapidement le paysage urbain et menace le patrimoine archéologique de la capitale où tous quartiers comptent de ces vestiges incas ou pré-incas. «On ne peut pas renoncer au passé», insiste M. Millones. Environ 250 «huacas» sont dénombrées à Lima et s'étendent chacune sur plus de 10.000 mètres carrés, la majorité dans un état de ruines. Cependant une poignée d'entre elles furent restaurées et transformées habilement en restaurants chics pour touristes comme la «huaca Pucllana» dans le quartier résidentiel de Miraflores.
En revanche, celle de Garagay, à l'instar de beaucoup d'autres, a été abandonnée, après la construction à proximité d'une tour à haute-tension, à des migrants pauvres à la recherche d'un toit.
Une autre «huaca» nommée «Mateo Salade», du nom d'un émigrant français protestant, Mathieu Salade, première personne a avoir été condamné au bûcher par l'inquisition espagnole au XVIe siècle sous la colonisation, a été changée illégalement et impunément en ateliers de réparation d'automobiles.
Longtemps, les huacas ont servi de refuges aux drogués et fouillées de fond en comble par ces «huaqueros» qui cherchaient momies, tissus et autres éventuels trésors. Aujourd'hui, des «huacas» servent encore à certaines cérémonies chamaniques vouées au culte de la terre et du soleil.


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