Fidèle à son habitude, le chanteur constantinois Zinedine Bouchaâla a donné un concert mémorable à la salle Mougar, jeudi dernier. Fidèle à son habitude, le chanteur constantinois Zinedine Bouchaâla a donné un concert mémorable à la salle Mougar, jeudi dernier. Cette soirée organisée dans le cadre du riche programme concocté par le ministère de la culture pour ce mois de Ramadan a rassemblé un public constantinois des plus fervents. Dans la plus pure tradition des membres de la confrérie des Aïssaouas, les artistes ont interprété un répertoire de chants religieux à la gloire de Dieu et du Prophète Mohamed (QSSSL). Bendaïrs, tambourins, tbiblates, derbouka, luth, tar et zorna , la partie instrumentale a été brillamment exécutée par des musiciens chevronnés et hautement inspirés. «Ya Mohamed Bik fezzou el mouhibine elli habou Allah», d'entrée de jeu, le ténor a enflammé un public majoritairement féminin qui n'attendait que cela. Après une ouverture où le aoûd a accompagné une sayha du plus pur style andalou , les rythmes se sont peu à peu emballé, créant cette frénésie propice à l'extase. Les citadines constantinoises se sont alors livrées au j'dib où l'ambiance montait en cadence jusqu'au summum du tahouel. Très concentrées sur les cantiques et dans un état d'intériorité fait de foi fervente, les natives de l'ancienne citadelle berbère ont retrouvé une geste venue du fond de l'histoire. De tous les âges les danseuses ont ébloui l'assistance avec des mouvements à la fois mesurés, pleins de grâce et déchaînés jusqu'à tomber brutalement sur le sol dans un état d'inconscience. Alors que les percussions des Aîssaouas entamaient des galops vertigineux, les chevelures se dénouaient, les troncs oscillaient d'avant en arrière et les mains se nouaient derrière les dos, dans une attitude de soumission infinie à l'Eternel. A ce stade de la soirée une dame âgée, vêtue d'une ample djellaba a interrompu ses chorégraphies exquises pour asperger les jeddabates et le public, d'une eau de rose contenue dans un mrach old fashionned. Le temps d'une soirée, la salle Mougar a ainsi emprunté des fragrances d'une roseraie digne du Cheikh Jellal dine Rumi lui-même. Dans cette ambiance surchauffée et bon enfant, les spectateurs éprouvaient puissamment le baume guérisseur du dikhr. Donnant libre cours à l'expression de son amourpour l'envoyé de Dieu et son message, le public vibrait littéralement. L'austérité et le dépouillement de la sebha et de la sajada ont été louées comme idéal d'une vie droite et sincère. Comme il est de coutume, les hommes saints des confréries islamiques ont été énumérés avec force louange, comme a été louée leur pauvreté, piété et force spirituelle. Sidi rached, Abdelkader Bouderbala, Chadli Blahcène, Benaïssa .., autantde maillons de la chaîne initiatique des Soufis qui remonte usqu'au Prophète et à ses compagnons. La confrérie Aîssaouïaa été fondée par le Cheikh marocain Mohamed ben Aïssa (1451/1512). Cet homme pieux surnommé le Cheikh EL-kamel enseignait la théologie à l'université de Meknès. Dans la pure tradition soufi il voyageait à travers tous les pays du maghreb. La confrèrie a même essaimé au Machrek. Il faut rappeler que les Aïssaouas, connus pour les jeux du fer auxquels ils s'adonnaient en état de transes se sont vus interdire ces pratiques considérées comme dangereuses par les pouvoirs publics. Cette soirée organisée dans le cadre du riche programme concocté par le ministère de la culture pour ce mois de Ramadan a rassemblé un public constantinois des plus fervents. Dans la plus pure tradition des membres de la confrérie des Aïssaouas, les artistes ont interprété un répertoire de chants religieux à la gloire de Dieu et du Prophète Mohamed (QSSSL). Bendaïrs, tambourins, tbiblates, derbouka, luth, tar et zorna , la partie instrumentale a été brillamment exécutée par des musiciens chevronnés et hautement inspirés. «Ya Mohamed Bik fezzou el mouhibine elli habou Allah», d'entrée de jeu, le ténor a enflammé un public majoritairement féminin qui n'attendait que cela. Après une ouverture où le aoûd a accompagné une sayha du plus pur style andalou , les rythmes se sont peu à peu emballé, créant cette frénésie propice à l'extase. Les citadines constantinoises se sont alors livrées au j'dib où l'ambiance montait en cadence jusqu'au summum du tahouel. Très concentrées sur les cantiques et dans un état d'intériorité fait de foi fervente, les natives de l'ancienne citadelle berbère ont retrouvé une geste venue du fond de l'histoire. De tous les âges les danseuses ont ébloui l'assistance avec des mouvements à la fois mesurés, pleins de grâce et déchaînés jusqu'à tomber brutalement sur le sol dans un état d'inconscience. Alors que les percussions des Aîssaouas entamaient des galops vertigineux, les chevelures se dénouaient, les troncs oscillaient d'avant en arrière et les mains se nouaient derrière les dos, dans une attitude de soumission infinie à l'Eternel. A ce stade de la soirée une dame âgée, vêtue d'une ample djellaba a interrompu ses chorégraphies exquises pour asperger les jeddabates et le public, d'une eau de rose contenue dans un mrach old fashionned. Le temps d'une soirée, la salle Mougar a ainsi emprunté des fragrances d'une roseraie digne du Cheikh Jellal dine Rumi lui-même. Dans cette ambiance surchauffée et bon enfant, les spectateurs éprouvaient puissamment le baume guérisseur du dikhr. Donnant libre cours à l'expression de son amourpour l'envoyé de Dieu et son message, le public vibrait littéralement. L'austérité et le dépouillement de la sebha et de la sajada ont été louées comme idéal d'une vie droite et sincère. Comme il est de coutume, les hommes saints des confréries islamiques ont été énumérés avec force louange, comme a été louée leur pauvreté, piété et force spirituelle. Sidi rached, Abdelkader Bouderbala, Chadli Blahcène, Benaïssa .., autantde maillons de la chaîne initiatique des Soufis qui remonte usqu'au Prophète et à ses compagnons. La confrérie Aîssaouïaa été fondée par le Cheikh marocain Mohamed ben Aïssa (1451/1512). Cet homme pieux surnommé le Cheikh EL-kamel enseignait la théologie à l'université de Meknès. Dans la pure tradition soufi il voyageait à travers tous les pays du maghreb. La confrèrie a même essaimé au Machrek. Il faut rappeler que les Aïssaouas, connus pour les jeux du fer auxquels ils s'adonnaient en état de transes se sont vus interdire ces pratiques considérées comme dangereuses par les pouvoirs publics.