L'usage prolongé des antidépresseurs risque de favoriser le passage à l'acte suicidaire. C'est ce qu'ont confirmé récemment des médecins français qui ont dénoncé l'usage des psychotropes et appelé à la prudence quant à la consommation de ces produits. L'usage prolongé des antidépresseurs risque de favoriser le passage à l'acte suicidaire. C'est ce qu'ont confirmé récemment des médecins français qui ont dénoncé l'usage des psychotropes et appelé à la prudence quant à la consommation de ces produits. En effet, les Français seraient, selon des statistiques récemment publiées, les premiers consommateurs des médicaments psychotropes, appelés aussi antidépresseurs. Cette réalité attristante a poussé une quinzaine de médecins français à lancer un cri d'alarme, quant aux suites néfastes de l'usage de ces médicaments, à l'anarchie de leur prescription ainsi qu'à la nécessité du suivi médicale. L'usage des psychotropes serait donc susceptible d'occasionner des répercussions funestes pour les fervents consommateurs de ce type de médicament. Les médecins n'ont plus aucun doute et c'est pour cela que des milliers de personnes en France sont appelés, aujourd'hui, à utiliser, avec prudence, les psychotropes et les tranquillisants dont ils ignorent totalement les effets secondaires. La polémique sur l'usage des antidépresseurs se pose partout dans le monde. En Algérie, où plus de 10 % de la population souffre de troubles psychologiques et nécessite une prise en charge régulière, de nombreuses personnes recourent aux psychotropes pour réguler leurs problèmes d'humeurs. Cependant, de l'avis de nombreux spécialistes, l'usage des antidépresseurs en Algérie est soumis à des règles anarchiques. Nombreux sont les médecins qui prescrivent des psychotropes à des personnes jugées dépressives, où qui passent juste par des moments difficiles pour les aider à dépasser leur mal. «Cette conduite foncièrement dangereuse», avertit le Dr Ahmed Haoua, neuropsychiatre. Le spécialiste affirme que la question de l'usage des antidépresseurs est une problématique anciennement posée et qui a fait couler beaucoup d'encre jusqu'ici. « La question urgente qui se pose maintenant chez nous est celle de la prescription des antidépresseurs. Prescriptions qui se déroule d'une manière anarchique puisque un interniste, un généraliste et même un neurologue recourent à la prescription des psychotropes dans le cas de patients jugés dépressifs, sans les orienter vers un spécialiste ayant habilité à prescrire ce traitement. Il faut aussi citer le cas des laboratoires pharmaceutique qui font la publicité pour leurs produits et offrent même des échantillons pouvant être mal utilisés». Par ailleurs, M. Haoua, ajoute qu'il est important de procéder à la classification des malades. «La prescription des antidépresseurs dans le cas des vrais dépressifs est indispensable. Seulement, tout est question de connaître les symptômes de leur pathologie. On prescrit, à titre d'exemple, un antidépresseur aux effets sédatifs pour un dépressif anxieux. Si le médecin s'aventure à choisir un psychotrope aux effets anxiolytiques, le risque de passage à l'acte est ici prévalent». Pour le spécialiste, le médecin doit être bien informé sur l'état et l'évolution de la pathologie avant de prescrire un quelconque produit. «Toute erreur peut être fatale», continue-t-il. Sur un autre chapitre, Dr. Haoua appelle à la prudence quant à l'usage des psychotropes. Pour illustrer l'absence de conscience pouvant émaner de quelques patients, il cite le cas d'une patiente qui a persisté à prendre son traitement pendant plus de quatre mois sans revenir vers son médecin, usage qui pouvait causer des dégâts considérables. «Des campagnes de sensibilisations visant à informer et alerter la société civile sur les dangers de la surconsommation des antidépresseurs sont indispensable», certifie-t-il. Pour Mme F. Latoui, «les antidépresseurs ne sont pas seulement inefficaces, ils sont dangereux. Ils sont aujourd'hui régulièrement mis en cause pour leur rôle dans le passage à l'acte suicidaire ainsi que dans les actes de violence les plus insensés». Une étude récente réalisée par un groupe de médecins légistes de la région lyonnaise sur 308 personnes s'étant suicidées démontre que plus de 75% des femmes et 45% des hommes consommaient des antidépresseurs. En outre cette consommation avait été au moins doublée chez un nombre significatif des patients dans le mois précédant le passage à l'acte. Les auteurs concluaient ainsi à une corrélation statistiquement significative entre l'augmentation récente de la prescription des médicaments psychotropes (moins d'un mois) et le geste suicidaire. Ces conclusions corroborent d'ailleurs celles de nombreuses autres études démontrant le risque de passage à l'acte suicidaire lié aux antidépresseurs. Mme F. Latoui, psychologue, estime que le risque suicidaire induit par les antidépresseurs et les neuroleptiques est un fait connu en clinique depuis l'extension dans la population générale de la prescription de ces drogues mais restait jusqu'à présent sujet à controverses. L'hypothèse prévalente était que le risque de suicide, majeur autour du 10e au 14e jour de traitement, était dû à la levée du ralentissement psychomoteur et donc à l'activation du patient dépressif, qui précéderait l'amélioration de son humeur et la disparition de ces idéations suicidaires. En d'autres termes, le patient retrouverait juste assez d'énergie pour mettre en acte ses idées suicidaires. Respecter les règles de prudence liées à la consommation des antidépresseurs, et l'importance d'un suivi médical régulier sont requiert pour se protéger des éventuels risques. D. S. En effet, les Français seraient, selon des statistiques récemment publiées, les premiers consommateurs des médicaments psychotropes, appelés aussi antidépresseurs. Cette réalité attristante a poussé une quinzaine de médecins français à lancer un cri d'alarme, quant aux suites néfastes de l'usage de ces médicaments, à l'anarchie de leur prescription ainsi qu'à la nécessité du suivi médicale. L'usage des psychotropes serait donc susceptible d'occasionner des répercussions funestes pour les fervents consommateurs de ce type de médicament. Les médecins n'ont plus aucun doute et c'est pour cela que des milliers de personnes en France sont appelés, aujourd'hui, à utiliser, avec prudence, les psychotropes et les tranquillisants dont ils ignorent totalement les effets secondaires. La polémique sur l'usage des antidépresseurs se pose partout dans le monde. En Algérie, où plus de 10 % de la population souffre de troubles psychologiques et nécessite une prise en charge régulière, de nombreuses personnes recourent aux psychotropes pour réguler leurs problèmes d'humeurs. Cependant, de l'avis de nombreux spécialistes, l'usage des antidépresseurs en Algérie est soumis à des règles anarchiques. Nombreux sont les médecins qui prescrivent des psychotropes à des personnes jugées dépressives, où qui passent juste par des moments difficiles pour les aider à dépasser leur mal. «Cette conduite foncièrement dangereuse», avertit le Dr Ahmed Haoua, neuropsychiatre. Le spécialiste affirme que la question de l'usage des antidépresseurs est une problématique anciennement posée et qui a fait couler beaucoup d'encre jusqu'ici. « La question urgente qui se pose maintenant chez nous est celle de la prescription des antidépresseurs. Prescriptions qui se déroule d'une manière anarchique puisque un interniste, un généraliste et même un neurologue recourent à la prescription des psychotropes dans le cas de patients jugés dépressifs, sans les orienter vers un spécialiste ayant habilité à prescrire ce traitement. Il faut aussi citer le cas des laboratoires pharmaceutique qui font la publicité pour leurs produits et offrent même des échantillons pouvant être mal utilisés». Par ailleurs, M. Haoua, ajoute qu'il est important de procéder à la classification des malades. «La prescription des antidépresseurs dans le cas des vrais dépressifs est indispensable. Seulement, tout est question de connaître les symptômes de leur pathologie. On prescrit, à titre d'exemple, un antidépresseur aux effets sédatifs pour un dépressif anxieux. Si le médecin s'aventure à choisir un psychotrope aux effets anxiolytiques, le risque de passage à l'acte est ici prévalent». Pour le spécialiste, le médecin doit être bien informé sur l'état et l'évolution de la pathologie avant de prescrire un quelconque produit. «Toute erreur peut être fatale», continue-t-il. Sur un autre chapitre, Dr. Haoua appelle à la prudence quant à l'usage des psychotropes. Pour illustrer l'absence de conscience pouvant émaner de quelques patients, il cite le cas d'une patiente qui a persisté à prendre son traitement pendant plus de quatre mois sans revenir vers son médecin, usage qui pouvait causer des dégâts considérables. «Des campagnes de sensibilisations visant à informer et alerter la société civile sur les dangers de la surconsommation des antidépresseurs sont indispensable», certifie-t-il. Pour Mme F. Latoui, «les antidépresseurs ne sont pas seulement inefficaces, ils sont dangereux. Ils sont aujourd'hui régulièrement mis en cause pour leur rôle dans le passage à l'acte suicidaire ainsi que dans les actes de violence les plus insensés». Une étude récente réalisée par un groupe de médecins légistes de la région lyonnaise sur 308 personnes s'étant suicidées démontre que plus de 75% des femmes et 45% des hommes consommaient des antidépresseurs. En outre cette consommation avait été au moins doublée chez un nombre significatif des patients dans le mois précédant le passage à l'acte. Les auteurs concluaient ainsi à une corrélation statistiquement significative entre l'augmentation récente de la prescription des médicaments psychotropes (moins d'un mois) et le geste suicidaire. Ces conclusions corroborent d'ailleurs celles de nombreuses autres études démontrant le risque de passage à l'acte suicidaire lié aux antidépresseurs. Mme F. Latoui, psychologue, estime que le risque suicidaire induit par les antidépresseurs et les neuroleptiques est un fait connu en clinique depuis l'extension dans la population générale de la prescription de ces drogues mais restait jusqu'à présent sujet à controverses. L'hypothèse prévalente était que le risque de suicide, majeur autour du 10e au 14e jour de traitement, était dû à la levée du ralentissement psychomoteur et donc à l'activation du patient dépressif, qui précéderait l'amélioration de son humeur et la disparition de ces idéations suicidaires. En d'autres termes, le patient retrouverait juste assez d'énergie pour mettre en acte ses idées suicidaires. Respecter les règles de prudence liées à la consommation des antidépresseurs, et l'importance d'un suivi médical régulier sont requiert pour se protéger des éventuels risques. D. S.