«L'Etat mettra en place un dispositif d'urgence », « des mesures exceptionnelles seront consenties pour assister les sinistrés», «un conseil interministériel d'urgence pour réaffirmer le soutien de l'Etat», «tous les sinistrés seront relogés !» Ce sont là les sempiternelles phrases, pour le moins rassurantes entonnées par les pouvoirs publics au lendemain de chaque catastrophe naturelle. Certes, il ne faut pas lésiner sur les moyens pour parer au plus urgent et redonner un tant soit peu d'espoir aux citoyens sinistrés. Mais force est de constater que les inondations qui ont meurtri la ville de Ghardaïa où une trentaine de personnes ont péri sous la déferlante des eaux en furie nous renseigne sur un état de fait inadmissible qui tend à se banaliser : la responsabilité des autorités dans la prolifération des constructions anarchiques et ce, à un rythme effréné. Le fait est là : ça construit n'importe où, n'importe comment. On construit là où on trouve de la place, même dans les zones classées pourtant inondables ou sismiques. Fait inquiétant, Ghardaïa, Boumerdès ne sont pas des exceptions, loin s'en faut. Car combien de localités sont érigées sur ce modèle ? Les exemples sont légion. En clair, des centaines de localités sont construites sur ce modèle de mal-construction, sur un lit d'oued asséché, dans des zones à risque sismique, etc. et à chaque fois, les conséquences dramatiques viennent nous rappeler l'impéritie des responsables qui ont laissé s'étendre l'urbanisation anarchique. Les catastrophes de Boumerdès et de Ghardaïa ont ceci de commun : la défaillance en matière de conformité des habitations. Evidemment, les catastrophes naturelles surviennent n'importe où dans le monde, même dans les pays avancés. Mais force est de relever que notre pays y est plus vulnérable en raison de l'anarchie urbanistique tolérée par les responsables qui les met de facto sur le banc des accusés. Mais il faut reconnaître que chez nous, l'impunité est érigée en principe qu'on compte bien conserver. Une chose est sûre, l'Algérie est un mauvais élève qui n'apprend pas les bonnes leçons et qui ne tire pas d'enseignements des catastrophes ? On peut même dire que ni la leçon de Bab El-Oued ni celle de Boumerdès n'ont été retenues. Il est intolérable qu'après des catastrophes de grande ampleur comme celle de Bab El-Oued et de Boumerdès, l'on continue de construire sur un lit d'oued sans aucun plan d'urbanisme. L'Algérie reste à ce titre un mauvais élève qui ne retient rien des leçons passées. Les pouvoirs publics réagissent après-coup en pompier et le même scénario à chaque fois. Pourtant, il ne faut pas sortir de Saint-Cyr pour appliquer des normes d'urbanisme qui existent déjà par ailleurs. On se contente de se cacher derrière l'émoi collectif que suscite le triste sort des sinistrés et des victimes qui payent ainsi les frais de l'impéritie et l'incompétence de ceux qui les gouvernent. Et ce n'est point démesuré au vu de la récurrence des catastrophes. Pourquoi curieusement chez nous l'on insiste sur nos erreurs ? Certes, ce qui s'est passé à Ghardaïa est une catastrophe, pas si naturelle que ça d'ailleurs, mais à vrai dire, la vraie catastrophe c'est que nos localités sont gérées par des incompétents, voilà tout ! M. C. «L'Etat mettra en place un dispositif d'urgence », « des mesures exceptionnelles seront consenties pour assister les sinistrés», «un conseil interministériel d'urgence pour réaffirmer le soutien de l'Etat», «tous les sinistrés seront relogés !» Ce sont là les sempiternelles phrases, pour le moins rassurantes entonnées par les pouvoirs publics au lendemain de chaque catastrophe naturelle. Certes, il ne faut pas lésiner sur les moyens pour parer au plus urgent et redonner un tant soit peu d'espoir aux citoyens sinistrés. Mais force est de constater que les inondations qui ont meurtri la ville de Ghardaïa où une trentaine de personnes ont péri sous la déferlante des eaux en furie nous renseigne sur un état de fait inadmissible qui tend à se banaliser : la responsabilité des autorités dans la prolifération des constructions anarchiques et ce, à un rythme effréné. Le fait est là : ça construit n'importe où, n'importe comment. On construit là où on trouve de la place, même dans les zones classées pourtant inondables ou sismiques. Fait inquiétant, Ghardaïa, Boumerdès ne sont pas des exceptions, loin s'en faut. Car combien de localités sont érigées sur ce modèle ? Les exemples sont légion. En clair, des centaines de localités sont construites sur ce modèle de mal-construction, sur un lit d'oued asséché, dans des zones à risque sismique, etc. et à chaque fois, les conséquences dramatiques viennent nous rappeler l'impéritie des responsables qui ont laissé s'étendre l'urbanisation anarchique. Les catastrophes de Boumerdès et de Ghardaïa ont ceci de commun : la défaillance en matière de conformité des habitations. Evidemment, les catastrophes naturelles surviennent n'importe où dans le monde, même dans les pays avancés. Mais force est de relever que notre pays y est plus vulnérable en raison de l'anarchie urbanistique tolérée par les responsables qui les met de facto sur le banc des accusés. Mais il faut reconnaître que chez nous, l'impunité est érigée en principe qu'on compte bien conserver. Une chose est sûre, l'Algérie est un mauvais élève qui n'apprend pas les bonnes leçons et qui ne tire pas d'enseignements des catastrophes ? On peut même dire que ni la leçon de Bab El-Oued ni celle de Boumerdès n'ont été retenues. Il est intolérable qu'après des catastrophes de grande ampleur comme celle de Bab El-Oued et de Boumerdès, l'on continue de construire sur un lit d'oued sans aucun plan d'urbanisme. L'Algérie reste à ce titre un mauvais élève qui ne retient rien des leçons passées. Les pouvoirs publics réagissent après-coup en pompier et le même scénario à chaque fois. Pourtant, il ne faut pas sortir de Saint-Cyr pour appliquer des normes d'urbanisme qui existent déjà par ailleurs. On se contente de se cacher derrière l'émoi collectif que suscite le triste sort des sinistrés et des victimes qui payent ainsi les frais de l'impéritie et l'incompétence de ceux qui les gouvernent. Et ce n'est point démesuré au vu de la récurrence des catastrophes. Pourquoi curieusement chez nous l'on insiste sur nos erreurs ? Certes, ce qui s'est passé à Ghardaïa est une catastrophe, pas si naturelle que ça d'ailleurs, mais à vrai dire, la vraie catastrophe c'est que nos localités sont gérées par des incompétents, voilà tout ! M. C.