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Le soufisme, la mondialisation et la déstabilisation marocaine
La Tidjania tiendra du 4 au 11 novembre son 2ème colloque international à El Oued
Publié dans Le Midi Libre le 19 - 10 - 2008

Placé sous le haut patronage du président de la République, le 2ème colloque international de la confrérie Tidjania se tiendra à El-Oued, du 4 au 11 novembre prochain, avec pour thème « Le discours soufi tidjani à l'ère de la mondialisation ».
Placé sous le haut patronage du président de la République, le 2ème colloque international de la confrérie Tidjania se tiendra à El-Oued, du 4 au 11 novembre prochain, avec pour thème « Le discours soufi tidjani à l'ère de la mondialisation ».
Ainsi, il sera question de recevoir des personnalités très influentes qui se déplaceront d'un peu partout des quatre coins du monde. Ce colloque sera également une occasion de rapprocher les points de vue des dirigeants de la confrérie et de traiter de la situation de la nation musulmane.
Par ailleurs, selon des sources proches des organisateurs de cet évènement, le colloque abordera essentiellement les volets de « La Tidjania et la mondialisation », « Les efforts des savants tidjanis dans la pensée contemporaine», «La résistance Tidjania pendant la colonisation», «Les efforts des Tidjanis pour répandre l'islam» et «La vulgarisation de la pensée tidjanie et de ses repères».
Il est à signaler en outre que ce rendez-vous international de la confrérie Tidjania, le deuxième après celui de novembre 2006, sera présidé par le docteur Mohamed El-Aïd Tidjani de la zaouïa de Temacine, professeur de physique nucléaire à l'université de Constantine. Les participants à ce colloque profiteront également de cette occasion pour inaugurer la réouverture, après sa réhabilitation, de la zaouïa Tidjania fondée à Guemmar en 1789.
Cependant, il faut dire que cet évènement tant attendu par les spécialistes du soufisme, est d'ores et déjà, occulté par la polémique alimentée tambour battant par le Royaume Chérifien qui veut vendre à tout prix l'idée selon laquelle cette confrérie est une propriété marocaine. Pour mener à bien son « opération » de charme, le Macro n'hésite pas à mettre le paquet particulièrement après l'ouverture de la mosquée Hassa II à Dakar, la capitale sénégalaise, et l'institution d'un centre d'études historiques de la Tidjania relevant de l'université de Rabat.
D'un autre côté, le royaume marocain accorde, depuis quelques temps, une place de choix aux grands penseurs de ce courant en Afrique, tout en sachant que de nombreux chefs d'Etats africains sont issus de la Tarîqa Tidjania. Tout est donc fait pour que le Maroc devienne un repère pour les adeptes de cette voie. Pour sa part, l'Algérie a mis en garde à maintes reprises son voisin contre ces raccourcis politiques que le Royaume chérifien entend imposer. D'autant plus que l'histoire est claire car «la tariqa fut fondée par le cheikh Ahmed Tidjani (1738-1815) en 1781 à Aïn Madhi, près de Laghouat, dans le sud algérien», si l'on se réfère aux livres les plus anciens consacrés à cette confrérie. Il est clair à cet effet que l'hystérie médiatique marocaine est bien déplacée. Sauf si le dessein du Maroc est de déstabiliser cette importante rencontre organisée en Algérie.
Pour rappel, en 2006, la Zaouia Tijania a également traversé une zone de turbulences. Un groupe de personnes de la famille Tidjani a procédé à l'installation d'un «Haut conseil de la tariqua». Selon les lectures véhiculées, à défaut de pouvoir contester l'autorité spirituelle du cheikh de la zaouia désigné selon le critère de l'âge, les créateurs de la structure parallèle, sans le dire ouvertement, ne lui reconnaissent pas l'autorité sur le khalifa (notion récente). En dépit de cette conjoncture peu favorable qui a fini par connaître une issue heureuse, les adeptes de la tariqa ne se sont pas laissés prendre dans le piège d'une «simple incompréhension familiale». Pour preuve, l'organisation de la dernière rencontre internationale sur la tariqa tijania à Laghouat, il y a de cela deux ans, en novembre 2006, a vu la participation des cheikhs de la tariqa de plusieurs pays d'Afrique. C'est dire, enfin, que cette confrérie religieuse demeure jusqu'à aujourd'hui l'une des plus puissantes au monde.
S. A.
Ainsi, il sera question de recevoir des personnalités très influentes qui se déplaceront d'un peu partout des quatre coins du monde. Ce colloque sera également une occasion de rapprocher les points de vue des dirigeants de la confrérie et de traiter de la situation de la nation musulmane.
Par ailleurs, selon des sources proches des organisateurs de cet évènement, le colloque abordera essentiellement les volets de « La Tidjania et la mondialisation », « Les efforts des savants tidjanis dans la pensée contemporaine», «La résistance Tidjania pendant la colonisation», «Les efforts des Tidjanis pour répandre l'islam» et «La vulgarisation de la pensée tidjanie et de ses repères».
Il est à signaler en outre que ce rendez-vous international de la confrérie Tidjania, le deuxième après celui de novembre 2006, sera présidé par le docteur Mohamed El-Aïd Tidjani de la zaouïa de Temacine, professeur de physique nucléaire à l'université de Constantine. Les participants à ce colloque profiteront également de cette occasion pour inaugurer la réouverture, après sa réhabilitation, de la zaouïa Tidjania fondée à Guemmar en 1789.
Cependant, il faut dire que cet évènement tant attendu par les spécialistes du soufisme, est d'ores et déjà, occulté par la polémique alimentée tambour battant par le Royaume Chérifien qui veut vendre à tout prix l'idée selon laquelle cette confrérie est une propriété marocaine. Pour mener à bien son « opération » de charme, le Macro n'hésite pas à mettre le paquet particulièrement après l'ouverture de la mosquée Hassa II à Dakar, la capitale sénégalaise, et l'institution d'un centre d'études historiques de la Tidjania relevant de l'université de Rabat.
D'un autre côté, le royaume marocain accorde, depuis quelques temps, une place de choix aux grands penseurs de ce courant en Afrique, tout en sachant que de nombreux chefs d'Etats africains sont issus de la Tarîqa Tidjania. Tout est donc fait pour que le Maroc devienne un repère pour les adeptes de cette voie. Pour sa part, l'Algérie a mis en garde à maintes reprises son voisin contre ces raccourcis politiques que le Royaume chérifien entend imposer. D'autant plus que l'histoire est claire car «la tariqa fut fondée par le cheikh Ahmed Tidjani (1738-1815) en 1781 à Aïn Madhi, près de Laghouat, dans le sud algérien», si l'on se réfère aux livres les plus anciens consacrés à cette confrérie. Il est clair à cet effet que l'hystérie médiatique marocaine est bien déplacée. Sauf si le dessein du Maroc est de déstabiliser cette importante rencontre organisée en Algérie.
Pour rappel, en 2006, la Zaouia Tijania a également traversé une zone de turbulences. Un groupe de personnes de la famille Tidjani a procédé à l'installation d'un «Haut conseil de la tariqua». Selon les lectures véhiculées, à défaut de pouvoir contester l'autorité spirituelle du cheikh de la zaouia désigné selon le critère de l'âge, les créateurs de la structure parallèle, sans le dire ouvertement, ne lui reconnaissent pas l'autorité sur le khalifa (notion récente). En dépit de cette conjoncture peu favorable qui a fini par connaître une issue heureuse, les adeptes de la tariqa ne se sont pas laissés prendre dans le piège d'une «simple incompréhension familiale». Pour preuve, l'organisation de la dernière rencontre internationale sur la tariqa tijania à Laghouat, il y a de cela deux ans, en novembre 2006, a vu la participation des cheikhs de la tariqa de plusieurs pays d'Afrique. C'est dire, enfin, que cette confrérie religieuse demeure jusqu'à aujourd'hui l'une des plus puissantes au monde.
S. A.


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