La consommation de tabac a pris de l'ampleur. Pour preuve, cette catégorie de jeunes fumeurs n'était pas très touchée durant les années quatre-vingt. La consommation de tabac a pris de l'ampleur. Pour preuve, cette catégorie de jeunes fumeurs n'était pas très touchée durant les années quatre-vingt. La cigarette continue de faire des ravages. En Algérie, 15.000 personnes meurent chaque année à cause du tabac. Les médecins le considèrent désormais comme étant un comportement social entretenu et amplifié par une dépendance pharmacologique (nicotine). Selon les spécialistes, ce comportement est identique à celui des autres drogues quand un sujet dépendant en manque. La situation est dramatique. En effet, 35% des jeunes âgés entre 15 et 25 ans sont des fumeurs. La consommation a, selon les spécialistes, pris de l'ampleur. Pour preuve, cette catégorie de jeunes fumeurs n'était pas très touchée durant les années quatre-vingt. La situation socioéconomique des fumeurs n'est plus à prendre en considération. Sinon, se demandent-ils, comment expliquer que les chômeurs ont plus tendance à fumer et que la courbe est évolutive ? Consciente de cette situation amère et complexe, la Société algérienne de pneumo-phtisiologie a organisé, hier, au niveau de l'Institut national de santé publique à Alger, un module de formation en tabacologie pour les médecins généralistes et spécialistes. Ce module de tabacologie, le 1er à être organisé en Algérie, est destiné à former 80 médecins de différentes spécialités avec la participation d'éminents professeurs spécialistes d'Algérie et de France, experts en la matière. Les conférenciers ont tenté tour à tour de clarifier un peu cette réalité et de rappeler les risques que peut induire la consommation du tabac sur la santé du fumeur. Ainsi, le professeur Skander, qui a présenté, durant son intervention, un appréciable exposé sur l'épidémiologie du tabagisme, a indiqué que seule la prévention (en visant les enfants dans les écoles et en sensibilisant les jeunes sur les risques du tabac) peut faire baisser la moyenne de la prévalence. Une prévalence qui va crescendo puisque les jeunes consommateurs de cigarette sont conscients de tous les risques et que même la gent féminine n'est pas épargnée. En effet, selon une étude de l'OMS, présentée par le professeur Skander, 25% des filles âgées entre 15 et 19 ans sont fumeuses. Même si les chiffres font défaut en ce qui concerne l'Algérie, il demeure que notre pays n'est pas en reste puisqu'on rencontre des femmes fumeuses, et ce n'est plus un tabou, n' importe où. De son côté, le Dr Lebib qui a retracé l'historique du tabac, a fait un exposé sur la composition de la fumée. Il a indiqué que cette dernière contient 4.000 composés de fumée de tabac ainsi que 174 substances toxiques. A cet effet, et pour limiter les dégâts occasionnés par la cigarette, ce dernier a souligné qu'il faut obliger les fabricants à déclarer la composition de leur tabac. Il a indiqué également que les Etats doivent se doter d'outils permettant d'analyser et de surveiller la composition du tabac et de sa fumée. Dans le même ordre d'idées, un autre expert s'est demandé comment peut-on appliquer une loi interdisant de fumer dans la voiture et au domicile, alors qu'elle n'est pas respectée dans les lieux publics. Présentant toute la panoplie des tabacs consommés en Algérie, le Pr Nafti a indiqué que la consommation du cannabis et la pratique du narguilé ont pris de l'ampleur en Algérie. De son côté, le Dr Bacha a dénoncé le fait que tout le monde est permissif avec la consommation du cannabis. « Le flic sait que le cannabis se vend à tel ou tel endroit mais, comme si de rien n'était, il n'intervient pas », a-t-il dénoncé. A. K. La cigarette continue de faire des ravages. En Algérie, 15.000 personnes meurent chaque année à cause du tabac. Les médecins le considèrent désormais comme étant un comportement social entretenu et amplifié par une dépendance pharmacologique (nicotine). Selon les spécialistes, ce comportement est identique à celui des autres drogues quand un sujet dépendant en manque. La situation est dramatique. En effet, 35% des jeunes âgés entre 15 et 25 ans sont des fumeurs. La consommation a, selon les spécialistes, pris de l'ampleur. Pour preuve, cette catégorie de jeunes fumeurs n'était pas très touchée durant les années quatre-vingt. La situation socioéconomique des fumeurs n'est plus à prendre en considération. Sinon, se demandent-ils, comment expliquer que les chômeurs ont plus tendance à fumer et que la courbe est évolutive ? Consciente de cette situation amère et complexe, la Société algérienne de pneumo-phtisiologie a organisé, hier, au niveau de l'Institut national de santé publique à Alger, un module de formation en tabacologie pour les médecins généralistes et spécialistes. Ce module de tabacologie, le 1er à être organisé en Algérie, est destiné à former 80 médecins de différentes spécialités avec la participation d'éminents professeurs spécialistes d'Algérie et de France, experts en la matière. Les conférenciers ont tenté tour à tour de clarifier un peu cette réalité et de rappeler les risques que peut induire la consommation du tabac sur la santé du fumeur. Ainsi, le professeur Skander, qui a présenté, durant son intervention, un appréciable exposé sur l'épidémiologie du tabagisme, a indiqué que seule la prévention (en visant les enfants dans les écoles et en sensibilisant les jeunes sur les risques du tabac) peut faire baisser la moyenne de la prévalence. Une prévalence qui va crescendo puisque les jeunes consommateurs de cigarette sont conscients de tous les risques et que même la gent féminine n'est pas épargnée. En effet, selon une étude de l'OMS, présentée par le professeur Skander, 25% des filles âgées entre 15 et 19 ans sont fumeuses. Même si les chiffres font défaut en ce qui concerne l'Algérie, il demeure que notre pays n'est pas en reste puisqu'on rencontre des femmes fumeuses, et ce n'est plus un tabou, n' importe où. De son côté, le Dr Lebib qui a retracé l'historique du tabac, a fait un exposé sur la composition de la fumée. Il a indiqué que cette dernière contient 4.000 composés de fumée de tabac ainsi que 174 substances toxiques. A cet effet, et pour limiter les dégâts occasionnés par la cigarette, ce dernier a souligné qu'il faut obliger les fabricants à déclarer la composition de leur tabac. Il a indiqué également que les Etats doivent se doter d'outils permettant d'analyser et de surveiller la composition du tabac et de sa fumée. Dans le même ordre d'idées, un autre expert s'est demandé comment peut-on appliquer une loi interdisant de fumer dans la voiture et au domicile, alors qu'elle n'est pas respectée dans les lieux publics. Présentant toute la panoplie des tabacs consommés en Algérie, le Pr Nafti a indiqué que la consommation du cannabis et la pratique du narguilé ont pris de l'ampleur en Algérie. De son côté, le Dr Bacha a dénoncé le fait que tout le monde est permissif avec la consommation du cannabis. « Le flic sait que le cannabis se vend à tel ou tel endroit mais, comme si de rien n'était, il n'intervient pas », a-t-il dénoncé. A. K.