Le rideau s'est levé samedi après midi à Bejaia sur le premier festival de la musique et de la chanson Kabyles, en présence d'une pléiade d'artistes de renom. Le rideau s'est levé samedi après midi à Bejaia sur le premier festival de la musique et de la chanson Kabyles, en présence d'une pléiade d'artistes de renom. Akli Yahiatène, Cherif Kheddam, Djamel Allam, Chérifa, pour ne citer que ceux-là, ont tenu à marquer de leur présence le coup d'envoi de cette manifestation qui va réunir, pendant six jours, une cinquantaine de concurrents amateurs issus de huit wilayas et qui vont pouvoir y trouver lopportunité de faire valoir leurs talents et leur passion. La séance inaugurale s'est déroulée dans une ambiance festive, de rencontre, de retrouvailles, mais aussi dans une émotionpoignante. Et pour cause, Djamel Allam, qui a ouvert «le bal», sur une chanson de Farid Ali, le poète de la Révolution, a réussi à mettre toute l'assistance en émoi, en entonnant «ayemma azizène ouretsrou» (mère ne pleure pas). Rafraîchie, grâce à l'introduction du saxo dans l'orchestre, la complainte qui narre l'histoire d'un combattant au maquis annonçant son retour victorieux à la maison, a bouleversé le public qui, spontanément, s'est mis a fredonner ses paroles en chúur. C'était fort et prenant, et d'à-propos, d'autant que l'évocation coïncide avec la célébration du 1er novembre. «Allah yerhem, echouhada», se contentera de commenter Djamel Allam, visiblement affecté par ce qu'il a provoqué, ayant suscité des applaudissements, des you-yous, voire des pleurs. Auparavant, des intervenants ont plaidé l'«impérative nécessité de relever le niveau de la chanson Kabyle». Pour le poète et animateur radio Ben Mohamed, celle-ci «succombe de plus en plus à la chansonnette commerciale, au détriment de la chanson poétique et à texte». Un constat, au demeurant, partagé par Chérif Kheddam qui, tout en rendant hommage aux anciens, a appelé les artistes contemporains à «se transcender pour que leur talent puisse faire un apport méritoire à la musique universelle». La séance d'ouverture a été marquée, par ailleurs, par le déploiement D'une exposition photos dans le hall de la maison de la culture, et dans laquelle sont mis enrelief tous les artistes qui ont marqué la chanson kabyle, rappelant notamment leurs œuvres et parcours. Autour de ce festival, auquel prendront part d'importantes personnalités artistiques parmi lesquelles figure Lounis Ait-Menguellat, il est également prévu un colloque international qui se donne comme objectif de participer à la transcription du patrimoine musical kabyle, mais également d'en faire un bilan artistique et scientifique, selon Farida Ait-Froukh, anthropologue et coordinatrice scientifique de l'événement, qui vise à «exploiter toutes les créations isolées produites jusque-là sur la chanson kabyle, qu'il va falloir réunir et examiner en tant que phénomène», a-t-elle prôné. Akli Yahiatène, Cherif Kheddam, Djamel Allam, Chérifa, pour ne citer que ceux-là, ont tenu à marquer de leur présence le coup d'envoi de cette manifestation qui va réunir, pendant six jours, une cinquantaine de concurrents amateurs issus de huit wilayas et qui vont pouvoir y trouver lopportunité de faire valoir leurs talents et leur passion. La séance inaugurale s'est déroulée dans une ambiance festive, de rencontre, de retrouvailles, mais aussi dans une émotionpoignante. Et pour cause, Djamel Allam, qui a ouvert «le bal», sur une chanson de Farid Ali, le poète de la Révolution, a réussi à mettre toute l'assistance en émoi, en entonnant «ayemma azizène ouretsrou» (mère ne pleure pas). Rafraîchie, grâce à l'introduction du saxo dans l'orchestre, la complainte qui narre l'histoire d'un combattant au maquis annonçant son retour victorieux à la maison, a bouleversé le public qui, spontanément, s'est mis a fredonner ses paroles en chúur. C'était fort et prenant, et d'à-propos, d'autant que l'évocation coïncide avec la célébration du 1er novembre. «Allah yerhem, echouhada», se contentera de commenter Djamel Allam, visiblement affecté par ce qu'il a provoqué, ayant suscité des applaudissements, des you-yous, voire des pleurs. Auparavant, des intervenants ont plaidé l'«impérative nécessité de relever le niveau de la chanson Kabyle». Pour le poète et animateur radio Ben Mohamed, celle-ci «succombe de plus en plus à la chansonnette commerciale, au détriment de la chanson poétique et à texte». Un constat, au demeurant, partagé par Chérif Kheddam qui, tout en rendant hommage aux anciens, a appelé les artistes contemporains à «se transcender pour que leur talent puisse faire un apport méritoire à la musique universelle». La séance d'ouverture a été marquée, par ailleurs, par le déploiement D'une exposition photos dans le hall de la maison de la culture, et dans laquelle sont mis enrelief tous les artistes qui ont marqué la chanson kabyle, rappelant notamment leurs œuvres et parcours. Autour de ce festival, auquel prendront part d'importantes personnalités artistiques parmi lesquelles figure Lounis Ait-Menguellat, il est également prévu un colloque international qui se donne comme objectif de participer à la transcription du patrimoine musical kabyle, mais également d'en faire un bilan artistique et scientifique, selon Farida Ait-Froukh, anthropologue et coordinatrice scientifique de l'événement, qui vise à «exploiter toutes les créations isolées produites jusque-là sur la chanson kabyle, qu'il va falloir réunir et examiner en tant que phénomène», a-t-elle prôné.