Dans une rencontre informelle avec quelques journalistes, le coach national, Kheraifia Lahbib, revient sur les péripéties de la CAN junior qui a eu lieu récemment en Libye, ponctuée par une qualification au Mondial égyptien de 2009. Entretien… Dans une rencontre informelle avec quelques journalistes, le coach national, Kheraifia Lahbib, revient sur les péripéties de la CAN junior qui a eu lieu récemment en Libye, ponctuée par une qualification au Mondial égyptien de 2009. Entretien… Comment s'est déroulée cette compétition continentale ? Kheraifia Lahbib : En plus de l'accueil qui a été des plus chaleureux, tout à l'honneur des organisateurs libyens, les délégations participantes étaient toutes logées dans une même cité avec des salles de handball qui étaient très pratiques. Le seul tort des responsables libyens, c'est qu'ils avaient« cuisiné » la Confédération africaine de handball pour en tirer plusieurs profits, notamment l'arbitrage qui les a propulsés en finale. Concernant cet aspect de coulisses et de contacts, nous ne nous sommes pas encore habitués ni adeptes. Que voulez vous dire ? Je veux dire que c'est navrant, encore une fois de constater, que hormis nos délégations sportives de football qui sont bien fournies lors des compétitions officielles internationales à l'étranger, les autres sont passées au peigne fin. Comment justifier cette disposition de la tutelle à réduire le nombre de personnes accompagnant les équipes nationales dans leurs sorties. Croyez-moi, c'est même une honte de voir, lors des compétitions, un membre du staff technique passer d'une besogne à l'autre, d'une fonction à une autre. Parfois, lors des réunions techniques, nous nous retrouvons avec une seule personne comme chef de délégation avant de porter un autre chapeau dès que la compétition commence. On se retrouve souvent seul pour défendre nos droits qui n'aboutiront jamais. Quant aux autres pays, ils sont toujours défendus par une armada de dirigeants aux fonctions bien spécifiées et claires. C'est regrettable aussi de constater que le MJS refuse tout autre membre de la FAHB (administrateur, technicien, garde matériel ou chargé de la communication). Jusqu'à quand persistera cette drastique restriction mal placée ? Un mot sur le niveau technique de la compétition… La compétition est à créditer d'un niveau technique appréciable pour la simple raison que les équipes qui ont composé le groupe se sont bien préparées pour la circonstance. Toutefois, au vu des résultats, nous pensons que la hiérarchie a été respectée sauf pour l'Algérie qui est une grande nation de handball qui a raté le podium par la faute de certains arbitres. Justement qu'avez-vous à dire sur l'arbitrage ? Loin de le prendre comme un refuge justificatif, ou de faire porter le chapeau de notre élimination à l'arbitre, je dirai que l'arbitrage n'a pas été à la hauteur de l'événement, il a pris ses distance vis-à-vis de certains club dès le début de la compétition. Il était entièrement acquis à la cause libyenne surtout en demi finale. Sinon, comment expliquer le changement de dernière minute de la paire tunisienne par celle marocaine. Ce côté, nous permet de revenir sur cette insuffisance dans l'encadrement de la délégation algérienne. Car, à mon avis M.Filali, le chef de délégation ne pouvait à lui seul assister afin de déjouer les desseins inavoués des autres équipes. Que pensez-vous du rendement de votre équipe ? Je dirais moyen, nous ne sommes pas allés au bout de l'effort. Nous nous sommes classés à la quatrième place. Cependant, l'équipe pouvait aspirer à mieux n'était-ce l'inexistante préparation, le championnat national juniors réduit à quelques équipes, la FAHB souffrant de mille maux et la politique sportive nationale catastrophique et floue. Avez-vous respecté les critères de sélection ? Sans optimisme beat, je dirai que parmi le lot de joueurs présents en Libye, seuls cinq d'entre eux étaient au diapason d'où le problème des changements et le manque de doublures par poste de jeu. En sus, il y a eu aussi le rôle très négatif des gardiens de but qui ont réellement handicapé l'évolution du jeu de l'équipe. Cela a influé négativement sur le rendement de l'équipe permettant ainsi aux équipes adverses de revenir au score parfois ou de creuser l'écart, pour d'autres. Mais honnêtement parlant, je peux dire que beaucoup de joueur n'ont pas leurs place en équipe nationale. Peut-on savoir pourquoi ? Pris à la gorge par l'avancée de la compétition, les responsables de la FAHB ont fait appel à moi et à mon ami Redouane Tchalrabi pour prendre en main cette équipe nationale. Mais, en un laps de temps très court, nous ne pouvions faire du bon boulot pour permettre à cette formation montée à la hâte de s'illustrer au championnat d'Afrique qui devait avoir lieu trois semaines plus tard. Nous avons essayé de donner la meilleure image possible du handball national. Quand j'ai pris l'équipe en main, la sélection était déjà établie. Nous avons, moi et mon camarade Redouane, essayé de poursuivre le travail déjà entamé. Je pense que l'erreur a été commise au début de la sélection. Là, il y avait un effectif dont la moitié était née en 1990 et le reste entre 1988 et 1989.Or pour la participation à ce championnat d'Afrique, seuls ceux nés en 1988 et 1989 avaient le droit de prendre part. Mais, une chose est sûre, avec une préparation adéquate, nos représentants auraient largement battu des formations bien préparées telles que la Libye , la Tunisie , l'Angola et même l'Egypte qui n'a pas participé. Cette dernière, vise tout simplement le titre mondial de 2009. Toutes ces équipes ont travaillé sans arrêt et d'arrache pied et il n'y a qu'à voir les investissements effectués par leurs autorités étatiques en direction des jeunes catégories. Est-il possible de rattraper le temps perdu ? Malheureusement, nous ne pourrons pas combler le déficit prévalant présentement. Ce qu'il faudrait faire c'est de démarrer à zéro et travailler comme nous l'avons fait de par le passé. Plus pragmatiquement, il faudra mettre en place la sélection de jeunes, au niveau de la wilaya, des régions, des zones et enfin nationale pour essayer d'élever le niveau technique. Il faut aussi une sérieuse prise en charge et une motivation des techniciens pour galvaniser et les inciter à faire du bon boulot au sein de ces jeunes. La réussite et la relance du handball sont à ce prix. Le Mondial 2009, vous y pensez ? Attendez ! Il ne faut pas mettre la charrue avant les boeufs. Dans un premier temps, il n'y a rien d'officiel sur notre situation et si nous devions continuer notre travail à la tête de cette sélection. Cependant, une ébauche de plan d'actions, allant du mois de novembre courant au mois de juin prochain, a été débattue avec les responsables de la FAHB. Ces derniers recevront ce dimanche le planning élaboré pour l'officialiser. Mais si vous êtes maintenus, vous devriez avoir des ambitions en participant ? Je pense qu'Il est trop tôt pour se prononcer ou se hasarder sur un quelconque pronostic car il reste tributaire de cette préparation et des rencontres amicales internationales que nous aurons à livrer. Cependant, je dirais que toute bonne participation pour une échéance donnée est automatiquement conditionnée par une mise de moyens conséquents. Car, on ne peut planter facilement son standard dans la cours des grands. Mais avouez que l'espoir et la confiance demeurent forts pour le Mondial? Bien sûr ! L'Etat devra prendre en charge l'élite nationale et par extension les équipes nationales avec des moyens conséquents, évidemment avec des contrats- objectifs établis entre chaque fédération et la tutelle. Si l'état répond favorablement à la demande, je ne vois pas pourquoi, ne travaillera-t-on pas à l'amélioration de nos résultats ? Quel optimisme ! L'espoir existe malgré les temps qui ont changé et les mentalités aussi. Même si nous n'avons plus comme naguère des joueurs de talents, nous restons optimistes car notre pays regorge de qualités dans tous les domaines, il suffit de les rechercher et les exploiter à bon escient. L'Algérien est connu pour sa volonté à relever les défis les plus difficiles. W. A. Comment s'est déroulée cette compétition continentale ? Kheraifia Lahbib : En plus de l'accueil qui a été des plus chaleureux, tout à l'honneur des organisateurs libyens, les délégations participantes étaient toutes logées dans une même cité avec des salles de handball qui étaient très pratiques. Le seul tort des responsables libyens, c'est qu'ils avaient« cuisiné » la Confédération africaine de handball pour en tirer plusieurs profits, notamment l'arbitrage qui les a propulsés en finale. Concernant cet aspect de coulisses et de contacts, nous ne nous sommes pas encore habitués ni adeptes. Que voulez vous dire ? Je veux dire que c'est navrant, encore une fois de constater, que hormis nos délégations sportives de football qui sont bien fournies lors des compétitions officielles internationales à l'étranger, les autres sont passées au peigne fin. Comment justifier cette disposition de la tutelle à réduire le nombre de personnes accompagnant les équipes nationales dans leurs sorties. Croyez-moi, c'est même une honte de voir, lors des compétitions, un membre du staff technique passer d'une besogne à l'autre, d'une fonction à une autre. Parfois, lors des réunions techniques, nous nous retrouvons avec une seule personne comme chef de délégation avant de porter un autre chapeau dès que la compétition commence. On se retrouve souvent seul pour défendre nos droits qui n'aboutiront jamais. Quant aux autres pays, ils sont toujours défendus par une armada de dirigeants aux fonctions bien spécifiées et claires. C'est regrettable aussi de constater que le MJS refuse tout autre membre de la FAHB (administrateur, technicien, garde matériel ou chargé de la communication). Jusqu'à quand persistera cette drastique restriction mal placée ? Un mot sur le niveau technique de la compétition… La compétition est à créditer d'un niveau technique appréciable pour la simple raison que les équipes qui ont composé le groupe se sont bien préparées pour la circonstance. Toutefois, au vu des résultats, nous pensons que la hiérarchie a été respectée sauf pour l'Algérie qui est une grande nation de handball qui a raté le podium par la faute de certains arbitres. Justement qu'avez-vous à dire sur l'arbitrage ? Loin de le prendre comme un refuge justificatif, ou de faire porter le chapeau de notre élimination à l'arbitre, je dirai que l'arbitrage n'a pas été à la hauteur de l'événement, il a pris ses distance vis-à-vis de certains club dès le début de la compétition. Il était entièrement acquis à la cause libyenne surtout en demi finale. Sinon, comment expliquer le changement de dernière minute de la paire tunisienne par celle marocaine. Ce côté, nous permet de revenir sur cette insuffisance dans l'encadrement de la délégation algérienne. Car, à mon avis M.Filali, le chef de délégation ne pouvait à lui seul assister afin de déjouer les desseins inavoués des autres équipes. Que pensez-vous du rendement de votre équipe ? Je dirais moyen, nous ne sommes pas allés au bout de l'effort. Nous nous sommes classés à la quatrième place. Cependant, l'équipe pouvait aspirer à mieux n'était-ce l'inexistante préparation, le championnat national juniors réduit à quelques équipes, la FAHB souffrant de mille maux et la politique sportive nationale catastrophique et floue. Avez-vous respecté les critères de sélection ? Sans optimisme beat, je dirai que parmi le lot de joueurs présents en Libye, seuls cinq d'entre eux étaient au diapason d'où le problème des changements et le manque de doublures par poste de jeu. En sus, il y a eu aussi le rôle très négatif des gardiens de but qui ont réellement handicapé l'évolution du jeu de l'équipe. Cela a influé négativement sur le rendement de l'équipe permettant ainsi aux équipes adverses de revenir au score parfois ou de creuser l'écart, pour d'autres. Mais honnêtement parlant, je peux dire que beaucoup de joueur n'ont pas leurs place en équipe nationale. Peut-on savoir pourquoi ? Pris à la gorge par l'avancée de la compétition, les responsables de la FAHB ont fait appel à moi et à mon ami Redouane Tchalrabi pour prendre en main cette équipe nationale. Mais, en un laps de temps très court, nous ne pouvions faire du bon boulot pour permettre à cette formation montée à la hâte de s'illustrer au championnat d'Afrique qui devait avoir lieu trois semaines plus tard. Nous avons essayé de donner la meilleure image possible du handball national. Quand j'ai pris l'équipe en main, la sélection était déjà établie. Nous avons, moi et mon camarade Redouane, essayé de poursuivre le travail déjà entamé. Je pense que l'erreur a été commise au début de la sélection. Là, il y avait un effectif dont la moitié était née en 1990 et le reste entre 1988 et 1989.Or pour la participation à ce championnat d'Afrique, seuls ceux nés en 1988 et 1989 avaient le droit de prendre part. Mais, une chose est sûre, avec une préparation adéquate, nos représentants auraient largement battu des formations bien préparées telles que la Libye , la Tunisie , l'Angola et même l'Egypte qui n'a pas participé. Cette dernière, vise tout simplement le titre mondial de 2009. Toutes ces équipes ont travaillé sans arrêt et d'arrache pied et il n'y a qu'à voir les investissements effectués par leurs autorités étatiques en direction des jeunes catégories. Est-il possible de rattraper le temps perdu ? Malheureusement, nous ne pourrons pas combler le déficit prévalant présentement. Ce qu'il faudrait faire c'est de démarrer à zéro et travailler comme nous l'avons fait de par le passé. Plus pragmatiquement, il faudra mettre en place la sélection de jeunes, au niveau de la wilaya, des régions, des zones et enfin nationale pour essayer d'élever le niveau technique. Il faut aussi une sérieuse prise en charge et une motivation des techniciens pour galvaniser et les inciter à faire du bon boulot au sein de ces jeunes. La réussite et la relance du handball sont à ce prix. Le Mondial 2009, vous y pensez ? Attendez ! Il ne faut pas mettre la charrue avant les boeufs. Dans un premier temps, il n'y a rien d'officiel sur notre situation et si nous devions continuer notre travail à la tête de cette sélection. Cependant, une ébauche de plan d'actions, allant du mois de novembre courant au mois de juin prochain, a été débattue avec les responsables de la FAHB. Ces derniers recevront ce dimanche le planning élaboré pour l'officialiser. Mais si vous êtes maintenus, vous devriez avoir des ambitions en participant ? Je pense qu'Il est trop tôt pour se prononcer ou se hasarder sur un quelconque pronostic car il reste tributaire de cette préparation et des rencontres amicales internationales que nous aurons à livrer. Cependant, je dirais que toute bonne participation pour une échéance donnée est automatiquement conditionnée par une mise de moyens conséquents. Car, on ne peut planter facilement son standard dans la cours des grands. Mais avouez que l'espoir et la confiance demeurent forts pour le Mondial? Bien sûr ! L'Etat devra prendre en charge l'élite nationale et par extension les équipes nationales avec des moyens conséquents, évidemment avec des contrats- objectifs établis entre chaque fédération et la tutelle. Si l'état répond favorablement à la demande, je ne vois pas pourquoi, ne travaillera-t-on pas à l'amélioration de nos résultats ? Quel optimisme ! L'espoir existe malgré les temps qui ont changé et les mentalités aussi. Même si nous n'avons plus comme naguère des joueurs de talents, nous restons optimistes car notre pays regorge de qualités dans tous les domaines, il suffit de les rechercher et les exploiter à bon escient. L'Algérien est connu pour sa volonté à relever les défis les plus difficiles. W. A.