Le chef rebelle Laurent Nkunda a affirmé dimanche, après sa rencontre avec l'envoyé de l'ONU, Olusegun Obasanjo, vouloir négocier avec Kinshasa un cessez-le-feu dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), où de nouveaux combats violents ont éclaté. Le chef rebelle Laurent Nkunda a affirmé dimanche, après sa rencontre avec l'envoyé de l'ONU, Olusegun Obasanjo, vouloir négocier avec Kinshasa un cessez-le-feu dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), où de nouveaux combats violents ont éclaté. «Nous voulons contacter la partie adverse (le gouvernement) pour trouver un cessez-le-feu», a déclaré à la presse Laurent Nkunda, à l'issue d'un entretien de près de deux heures avec M. Obasanjo à Jomba, localité de l'est en territoire rebelle. M. Nkunda a réaffirmé qu'il respectait le cessez-le-feu proclamé unilatéralement par son mouvement le 29 octobre après deux mois de combats contre l'armée dans la province du Nord-Kivu (est). Pour sa part M. Obasanjo a déclaré: «Je sais maintenant ce qu'il (Nkunda) veut. Je sais qu'un cessez-le-feu est comme danser le tango: on ne peut pas être seul» à respecter la cessation des hostilités. Selon l'émissaire de l'ONU, le chef rebelle a par ailleurs accepté la création d'un comité tripartite pour faire respecter un cessez-le-feu bilatéral. Ce comité sera composé d'un membre de la rébellion, d'un représentant du gouvernement et d'une troisième personne qui reste à définir, mais qui pourrait être un «individu» issu de la Mission des Nations unies en RDC (Monuc), selon M. Obasanjo. Le gouvernement congolais a refusé dans l'immédiat de commenter ces déclarations, expliquant, par la voix de son porte-parole Lambert Mende, «attendre le rapport» de l'envoyé spécial de l'ONU avant de se prononcer. M. Obasanjo est le premier émissaire international, parmi les nombreux qui se sont succédés ces dernières semaines dans l'ex-Zaïre, à rencontrer officiellement M. Nkunda. A son arrivée en hélicoptère à Jomba, située à 80 km au nord-est de Goma, la capitale du Nord-Kivu, MM. Obasanjo et Nkunda se sont serrés la main chaleureusement. M. Nkunda, général déchu congolais tutsi, avait troqué son uniforme militaire pour un costume gris clair et une chemise blanche rehaussée d'une cravate rouge. L'ex-président nigérian Obasanjo a rapidement passé en revue les troupes de la rébellion du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) qui étaient présentes, avant que les deux hommes n'entrent, main dans la main, dans un bâtiment de la paroisse de Jomba pour des discussions. Peu après, M. Obasanjo s'est envolé pour le Rwanda voisin, que Kinshasa accuse de soutenir le CNDP. Les rebelles de Laurent Nkunda sont actifs depuis plusieurs années dans l'est de la RDC, frontalier du Rwanda, mais depuis fin août 2008, des combats d'une grande intensité ont repris entre armée et CNDP, en violation d'un cessez-le-feu conclu en janvier. Les rebelles ont infligé ces dernières semaines d'humiliantes défaites à l'armée: ils sont positionnés depuis fin octobre à une quinzaine de kilomètres de Goma et depuis quelques jours à une vingtaine de kilomètres de Kanyabayonga (100 km plus au nord), un verrou stratégique pour accéder dans la partie nord du Nord-Kivu. Peu avant que MM. Obasanjo et Nkunda ne débutent leurs discussions, de violents combats ont éclaté entre CNDP et armée, à une vingtaine de km de Kanyabayonga, tenu par les Forces armées de RDC. Ces affrontements au mortier et à la roquette se poursuivaient dans l'après-midi, selon le porte-parole militaire de la Monuc, le lieutenant-colonel Jean-Paul Dietrich. Les rebelles «ont pris le petit village de Ndeko», où avaient débuté à l'aube les affrontements, a-t-il précisé. Un Casque bleu indien a été blessé par un éclat d'obus alors que des combats se déroulaient près d'une base de l'ONU à Rwindi, selon la même source. Interrogé pour savoir qui avait débuté les hostilités dimanche, le porte-parole de la Monuc a répondu: «On pense que c'est le CNDP». «Nous voulons contacter la partie adverse (le gouvernement) pour trouver un cessez-le-feu», a déclaré à la presse Laurent Nkunda, à l'issue d'un entretien de près de deux heures avec M. Obasanjo à Jomba, localité de l'est en territoire rebelle. M. Nkunda a réaffirmé qu'il respectait le cessez-le-feu proclamé unilatéralement par son mouvement le 29 octobre après deux mois de combats contre l'armée dans la province du Nord-Kivu (est). Pour sa part M. Obasanjo a déclaré: «Je sais maintenant ce qu'il (Nkunda) veut. Je sais qu'un cessez-le-feu est comme danser le tango: on ne peut pas être seul» à respecter la cessation des hostilités. Selon l'émissaire de l'ONU, le chef rebelle a par ailleurs accepté la création d'un comité tripartite pour faire respecter un cessez-le-feu bilatéral. Ce comité sera composé d'un membre de la rébellion, d'un représentant du gouvernement et d'une troisième personne qui reste à définir, mais qui pourrait être un «individu» issu de la Mission des Nations unies en RDC (Monuc), selon M. Obasanjo. Le gouvernement congolais a refusé dans l'immédiat de commenter ces déclarations, expliquant, par la voix de son porte-parole Lambert Mende, «attendre le rapport» de l'envoyé spécial de l'ONU avant de se prononcer. M. Obasanjo est le premier émissaire international, parmi les nombreux qui se sont succédés ces dernières semaines dans l'ex-Zaïre, à rencontrer officiellement M. Nkunda. A son arrivée en hélicoptère à Jomba, située à 80 km au nord-est de Goma, la capitale du Nord-Kivu, MM. Obasanjo et Nkunda se sont serrés la main chaleureusement. M. Nkunda, général déchu congolais tutsi, avait troqué son uniforme militaire pour un costume gris clair et une chemise blanche rehaussée d'une cravate rouge. L'ex-président nigérian Obasanjo a rapidement passé en revue les troupes de la rébellion du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) qui étaient présentes, avant que les deux hommes n'entrent, main dans la main, dans un bâtiment de la paroisse de Jomba pour des discussions. Peu après, M. Obasanjo s'est envolé pour le Rwanda voisin, que Kinshasa accuse de soutenir le CNDP. Les rebelles de Laurent Nkunda sont actifs depuis plusieurs années dans l'est de la RDC, frontalier du Rwanda, mais depuis fin août 2008, des combats d'une grande intensité ont repris entre armée et CNDP, en violation d'un cessez-le-feu conclu en janvier. Les rebelles ont infligé ces dernières semaines d'humiliantes défaites à l'armée: ils sont positionnés depuis fin octobre à une quinzaine de kilomètres de Goma et depuis quelques jours à une vingtaine de kilomètres de Kanyabayonga (100 km plus au nord), un verrou stratégique pour accéder dans la partie nord du Nord-Kivu. Peu avant que MM. Obasanjo et Nkunda ne débutent leurs discussions, de violents combats ont éclaté entre CNDP et armée, à une vingtaine de km de Kanyabayonga, tenu par les Forces armées de RDC. Ces affrontements au mortier et à la roquette se poursuivaient dans l'après-midi, selon le porte-parole militaire de la Monuc, le lieutenant-colonel Jean-Paul Dietrich. Les rebelles «ont pris le petit village de Ndeko», où avaient débuté à l'aube les affrontements, a-t-il précisé. Un Casque bleu indien a été blessé par un éclat d'obus alors que des combats se déroulaient près d'une base de l'ONU à Rwindi, selon la même source. Interrogé pour savoir qui avait débuté les hostilités dimanche, le porte-parole de la Monuc a répondu: «On pense que c'est le CNDP».