Le Croissant-Rouge algérien de Béjaïa ainsi que des associations caritatives des différentes localités de la wilaya s'activent ces derniers jours afin de venir en aide aux nécessiteux, à l'occasion de la fête de l'Aïd El Adha, qui interviendra mardi prochain. Le cap est mis, donc, sur la solidarité agissante, avec la collecte de bêtes à sacrifier et des vêtements pour les enfants issus de familles démunies. Des appels sont lancés en direction des personnes aisées, ainsi que des opérateurs économiques de la région pour des dons en faveur des familles qui sont dans le besoin, et qui sont de plus en plus nombreuses à ne pas pouvoir fêter ce rite de sacrifice, vu la cherté du mouton de l'Aïd, qui bat des ailes depuis quelques semaines déjà. Beaucoup de ménages, cette année, devraient se contenter d'acheter seulement quelques kilos de viande pour fêter l'Aïd, faute de moyens financiers pouvant leur permettre de sacrifier une bête. Les temps sont de plus en plus difficiles, et les fêtes religieuses ne sont plus fêtées comme avant, à cause de la cherté de la vie. Les familles aux revenus modestes ne peuvent guère se permettre des moutons valant entre 20 000 DA et 40 000 DA. Celles qui se permettent un «cornu» font un sacrifice pour égayer surtout les enfants, qui aiment choyer et dorloter les moutons, comme il est affirmé chaque fête de l'Aïd. Néanmoins, la solidarité ne manque pas dans les veines des Algériens, lesquels – pour les plus nantis – offrent carrément des béliers aux nécessiteux pour le rite du sacrifice d'Ibrahim El Khalil. Dans les villages de Kabylie, en particulier à Béjaïa, c'est louziâa ou timechret qui vient en aide aux pauvres, avec l'abattage de dizaines de bœufs, de quoi nourrir tout un village et rendre le sourire aux démunis et surtout aux enfants issus des milieux défavorables.