De nombreux pères de familles en ont fini avec la problématique et le casse-tête de l'achat du mouton de l'Aïd El-Adha, mais d'autres veulent en finir le plut tôt possible avec le mouton du sacrifice et le harcèlement de leurs progénitures avides de le voir. Pour ce faire et dans ce qui s'apparente à une véritable course contre la montre, les virées dans les différents souks à bestiaux dont le plus important est celui d'El-Gantra dans la commune d'El-Hadjar et autres points de vente jusque dans les wilayas environnantes comme El-Tarf, Guelma ou Souk Ahras, sont inévitables. Si on n'est pas expert en la matière, l'on délègue cette responsabilité à un parent, un proche ou un ami qui aura à soupeser, soulever et tâter un mouton non sans demander de quelle région il est puis discuter le prix. Chose qui n'est pas aisée dans la mesure où les maquignons et les revendeurs de circonstance font dans la gymnastique de la conviction pour vous inciter à acheter avec le tarif recherché. En ce sens, ce sont les moutons et agneaux de Chréa venant de la wilaya de Tébessa et Meskiana qui ont la cote au regard de la qualité de leur viande. Comme d'habitude, l'augmentation des prix n'a pas dérogé à la règle surtout que le cheptel se porte bien et les pâturages disponibles grâce à ces pluies automnales. Par ailleurs, dans ces espaces où s'écoule beaucoup d'agent, la vigilance est extrême auprès des vendeurs qui s'entourent de toutes les précautions nécessaires afin de vérifier si les billets de 1000 DA sont authentiques à un moment où la rumeur bat son plein sur la circulation de faux billets. Enfin, à cette frénésie qui s'est emparée de plus d'un pour l'achat du mouton du sacrifice où les âmes généreuses parmi les nantis achètent des moutons pour les démunis et les nécessiteux, le décor immuable à la veille de l'Aïd El-Adha s'est emballé avec ce rush vers les magasins pour quelques achats de fruits et légumes dont les prix flambent.