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Les jeunes font-ils concurrence aux vieux ?
Pèlerinage aux Lieux-Saints
Publié dans Le Midi Libre le 11 - 12 - 2008

Se rendre à La Mecque pour accomplir le pèlerinage représente le vœu le plus cher de tous les musulmans. Cependant, cette obligation religieuse, étant autrefois l'apanage des vieux, devient aujourd'hui la destination privilégiée des jeunes qui ne manquent pas de répondre avec ferveur à ce devoir religieux.
Se rendre à La Mecque pour accomplir le pèlerinage représente le vœu le plus cher de tous les musulmans. Cependant, cette obligation religieuse, étant autrefois l'apanage des vieux, devient aujourd'hui la destination privilégiée des jeunes qui ne manquent pas de répondre avec ferveur à ce devoir religieux.
En Algérie où le nombre des pèlerins a atteint en 2008, selon le ministre des Affaires religieuses Bouabdellah Ghlamallah, 36.000 pèlerins, force est de constater que les jeunes sont de plus en plus nombreux à vouloir accomplir ce devoir religieux de façon précoce, ce qui nous pousse à nous poser la question sur les motifs qui poussent ces derniers à se rendre à La Mecque. Zoom. Pour ce jeune couple trentenaire, partir à La Mecque est une manière de laver ses péchés, redevenir vierge. «On est parti, moi et mon épouse, l'an dernier, deux mois après le mariage. On a préféré choisir cette destination pour notre lune de miel, car il n'y a pas mieux que La Mecque pour fuir ce ‘'bas-monde'' et se laver de tous ses péchés», dit Hakim, informaticien. Accompagné de son épouse, Amel, âgée à son tour de 32 ans, Hakim raconte comment s'est déroulé son voyage. Interrogé sur ce qui l'a poussé à accomplir le pèlerinage vu son jeune âge, Hakim n'a pas manqué de signaler qu'il n'y a pas mieux que d'être jeune pour pouvoir répondre à ce devoir. «Quand on est vieux, on est vraiment faible et vulnérable. D'ailleurs, personnellement, je ne comprends pas pourquoi les vieux, fragilisés par la maladie, se rendent à La Mecque», déclare-t-elle. Karima et Mançour, un autre jeune couple. Ils sont mariés depuis trois semaines. Ils ont décidé d'entamer ce voyage spirituel en guise de lune de miel depuis leurs fiançailles. Raison pour laquelle ils ont dû économiser tout au long de la période de leur engagement et réduire au maximum les dépenses de la fête de mariage pour pouvoir se rendre aux Lieux-Saints. Un voyage qui leur a coûté au moins 28 millions de centimes chacun. De son côté, Ahmed, médecin, âgé de 36 ans, a décidé de se rendre à La Mecque pour «se réconcilier avec le bon Dieu», dit-il. «Le hadj est une obligation qui requiert de la personne beaucoup de force et donc, il vaut mieux être encore jeune et fort pour pouvoir l'accomplir», explique-t-il. Or, si le nombre de postulants dépasse de loin le quota de visas accordés, les jeunes sont entrés aujourd'hui en ‘'concurrence'' avec les plus âgés pour accomplir ce devoir religieux. Alors qu'on s'est habitué depuis longtemps à voir les personnes âgées partir vers les Lieux-Saints, aujourd'hui, il s'agit aussi des jeunes qui concurrencnt les vieux. Cependant, des questions s'imposent : Pourquoi cet afflux de la part des jeunes pour le pèlerinage ? S'agit-il d'un phénomène dû à une nouvelle culture ou à un éveil de piété ? Et quelle en est la réelle dimension dans une société comme la nôtre ? Pour Mme Rabhi, sociologue, le fait que le jeune quitte son chez-soi et accepte un déplacement personnel symbolisé par un voyage, parfois épuisant, qui le conduira aux Lieux-Saints, est révélateur de sa fuite des problèmes et des tensions de la vie. «Ce recours au pèlerinage n'est pour les jeunes qu'une fuite du quotidien dans le religieux. C'est une manière de rechercher la protection en trouvant refuge dans la religion», explique-t-elle. Et d'ajouter que le courant religieux qui a le vent en poupe contribue dans l'amplification de ce phénomène. Pour la sociologue, toute personne devra se contenter de faire le pèlerinage une seule fois dans la vie et ce, afin de donner la chance à d'autres qui souhaitent s'y rendre. Sur un autre chapitre, cheikh Abdelhamid, imam, estime que les jeunes ont le droit de se rendre au pèlerinage au même titre que les personnes âgées. «Mieux vaut répondre à ce devoir religieux quand on est jeune que d'attendre qu'on soit vieux et malade», dit-il. Et d'ajouter que cette tendance de la part des jeunes d'accomplir ce devoir religieux montre qu'ils essayent d'imposer un peu de morale dans notre société. Il n'y a aucun mal à ce qu'un jeune parte à La Mecque. D'ailleurs, pourquoi reporter le pèlerinage à plus tard lorsqu'on a la jeunesse et la santé ?», s'nterroge-t-il. Enfin, faut-il signaler, ils sont de plus en plus nombreux à vouloir accomplir le pèlerinage pour avoir la bénédiction de Dieu et répondre au cinquième pilier de l'Islam. Peu importe le coût du pèlerinage, le plus important est de profiter de sa jeunesse et sa bonne santé pour se réconcilier enfin avec le Tout-Puissant.
En Algérie où le nombre des pèlerins a atteint en 2008, selon le ministre des Affaires religieuses Bouabdellah Ghlamallah, 36.000 pèlerins, force est de constater que les jeunes sont de plus en plus nombreux à vouloir accomplir ce devoir religieux de façon précoce, ce qui nous pousse à nous poser la question sur les motifs qui poussent ces derniers à se rendre à La Mecque. Zoom. Pour ce jeune couple trentenaire, partir à La Mecque est une manière de laver ses péchés, redevenir vierge. «On est parti, moi et mon épouse, l'an dernier, deux mois après le mariage. On a préféré choisir cette destination pour notre lune de miel, car il n'y a pas mieux que La Mecque pour fuir ce ‘'bas-monde'' et se laver de tous ses péchés», dit Hakim, informaticien. Accompagné de son épouse, Amel, âgée à son tour de 32 ans, Hakim raconte comment s'est déroulé son voyage. Interrogé sur ce qui l'a poussé à accomplir le pèlerinage vu son jeune âge, Hakim n'a pas manqué de signaler qu'il n'y a pas mieux que d'être jeune pour pouvoir répondre à ce devoir. «Quand on est vieux, on est vraiment faible et vulnérable. D'ailleurs, personnellement, je ne comprends pas pourquoi les vieux, fragilisés par la maladie, se rendent à La Mecque», déclare-t-elle. Karima et Mançour, un autre jeune couple. Ils sont mariés depuis trois semaines. Ils ont décidé d'entamer ce voyage spirituel en guise de lune de miel depuis leurs fiançailles. Raison pour laquelle ils ont dû économiser tout au long de la période de leur engagement et réduire au maximum les dépenses de la fête de mariage pour pouvoir se rendre aux Lieux-Saints. Un voyage qui leur a coûté au moins 28 millions de centimes chacun. De son côté, Ahmed, médecin, âgé de 36 ans, a décidé de se rendre à La Mecque pour «se réconcilier avec le bon Dieu», dit-il. «Le hadj est une obligation qui requiert de la personne beaucoup de force et donc, il vaut mieux être encore jeune et fort pour pouvoir l'accomplir», explique-t-il. Or, si le nombre de postulants dépasse de loin le quota de visas accordés, les jeunes sont entrés aujourd'hui en ‘'concurrence'' avec les plus âgés pour accomplir ce devoir religieux. Alors qu'on s'est habitué depuis longtemps à voir les personnes âgées partir vers les Lieux-Saints, aujourd'hui, il s'agit aussi des jeunes qui concurrencnt les vieux. Cependant, des questions s'imposent : Pourquoi cet afflux de la part des jeunes pour le pèlerinage ? S'agit-il d'un phénomène dû à une nouvelle culture ou à un éveil de piété ? Et quelle en est la réelle dimension dans une société comme la nôtre ? Pour Mme Rabhi, sociologue, le fait que le jeune quitte son chez-soi et accepte un déplacement personnel symbolisé par un voyage, parfois épuisant, qui le conduira aux Lieux-Saints, est révélateur de sa fuite des problèmes et des tensions de la vie. «Ce recours au pèlerinage n'est pour les jeunes qu'une fuite du quotidien dans le religieux. C'est une manière de rechercher la protection en trouvant refuge dans la religion», explique-t-elle. Et d'ajouter que le courant religieux qui a le vent en poupe contribue dans l'amplification de ce phénomène. Pour la sociologue, toute personne devra se contenter de faire le pèlerinage une seule fois dans la vie et ce, afin de donner la chance à d'autres qui souhaitent s'y rendre. Sur un autre chapitre, cheikh Abdelhamid, imam, estime que les jeunes ont le droit de se rendre au pèlerinage au même titre que les personnes âgées. «Mieux vaut répondre à ce devoir religieux quand on est jeune que d'attendre qu'on soit vieux et malade», dit-il. Et d'ajouter que cette tendance de la part des jeunes d'accomplir ce devoir religieux montre qu'ils essayent d'imposer un peu de morale dans notre société. Il n'y a aucun mal à ce qu'un jeune parte à La Mecque. D'ailleurs, pourquoi reporter le pèlerinage à plus tard lorsqu'on a la jeunesse et la santé ?», s'nterroge-t-il. Enfin, faut-il signaler, ils sont de plus en plus nombreux à vouloir accomplir le pèlerinage pour avoir la bénédiction de Dieu et répondre au cinquième pilier de l'Islam. Peu importe le coût du pèlerinage, le plus important est de profiter de sa jeunesse et sa bonne santé pour se réconcilier enfin avec le Tout-Puissant.


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