La Marine chinoise a entamé vendredi une mission historique «d'escorte antipiraterie» au large de la Somalie, première opération des forces navales chinoises depuis plusieurs siècles et qui pourrait déboucher sur des engagements militaires à l'étranger. La Marine chinoise a entamé vendredi une mission historique «d'escorte antipiraterie» au large de la Somalie, première opération des forces navales chinoises depuis plusieurs siècles et qui pourrait déboucher sur des engagements militaires à l'étranger. Trois bâtiments, deux destroyers et un navire de ravitaillement, ont pris la mer vers 13h50 (05H50 GMT) depuis le port de Sanya, sur l'île tropicale de Hainan, province la plus méridionale de Chine, a annoncé l'agence Chine Nouvelle. Avec quelque 800 hommes embarqués, dont 70 d'une force spéciale de la Marine, selon l'agence officielle, le groupe naval s'apprête à rejoindre les forces multinationales patrouillant au large de la Somalie, notamment dans le Golfe d'Aden, entre Yémen et Somalie, voie maritime vers le canal de Suez et route majeure du commerce euro-asiatique. Leur mission pourrait durer trois mois. «La participation militaire de la Chine (aux opérations antipiraterie) envoie un message politique fort à la communauté internationale: la Chine, avec sa force militaire et économique actuelle, veut jouer un plus grand rôle dans le maintien de la paix et de la sécurité internationales», a souligné un chercheur spécialiste de l'antiterrorisme de l'Institut des relations internationales contemporaines, Li Wei, cité par le China Daily. «Puisque c'est notre première mission à l'étranger, nous pourrions affronter des situations que nous n'avons pas prévues. Mais nous y sommes préparés», a, de son côté, déclaré le commandant de la force, le contre-amiral Du Jingcheng, au quotidien officiel en anglais, lors d'une visite de médias chinois sur la base. Cette mission est la première de ce type de l'Armée populaire de libération fondée il y a 81 ans, et même de la marine chinoise depuis le XVe siècle et la dynastie Ming, selon des experts. Il faut remonter aux grandes croisières de l'amiral Zheng He sur les côtes de l'Afrique de l'Est et de l'Arabie méridionale pour trouver une opération au loin de navires de guerre chinois, selon ces experts. La Marine de l'Armée Populaire de Libération est concentrée sur la défense des côtes chinoises, limitant ses opérations à l'étranger à des exercices conjoints, des escales portuaires ou visites diplomatiques. Même si en 2002 elle a effectué son premier tour du globe. Le gouvernement a décidé la semaine dernière de se joindre aux efforts contre les pirates qui infestent les eaux au large de la Somalie, afin de veiller à la sécurité des navires marchands, notamment chinois, ainsi que des bateaux transportant de l'aide humanitaire pour les organisations internationales comme le Programme alimentaire mondial de l'ONU. Le tout «en stricte conformité avec les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU et les lois internationales», a assuré Pékin. Avec une grande part de son commerce transitant par ces eaux, la quatrième puissance économique mondiale est excédée des attaques qui, depuis le début de l'année, ont visé sept de ses navires ou ceux transportant des équipages chinois ou encore des cargaisons en provenance de Chine. Les deux destroyers Haikou et Wuhan qu'elle envoie sur place, font partie, selon Chine Nouvelle, des «plus perfectionnés» de sa flotte. Cette dernière apparaît encore comme le maillon faible des forces de défense chinoise que Pékin dit vouloir moderniser depuis quelques années. La Chine a plusieurs fois indiqué vouloir construire une défense nationale «puissante» et renforcer les performances de ses troupes de 2,3 millions d'hommes, avec un accent sur la Marine. Mardi dernier, le porte-parole du ministère de la Défense, Huang Xueping, a ainsi rappelé que la Chine envisageait de se doter d'un porte-avions pour renforcer sa défense nationale et assurer sa souveraineté maritime. J. G. Trois bâtiments, deux destroyers et un navire de ravitaillement, ont pris la mer vers 13h50 (05H50 GMT) depuis le port de Sanya, sur l'île tropicale de Hainan, province la plus méridionale de Chine, a annoncé l'agence Chine Nouvelle. Avec quelque 800 hommes embarqués, dont 70 d'une force spéciale de la Marine, selon l'agence officielle, le groupe naval s'apprête à rejoindre les forces multinationales patrouillant au large de la Somalie, notamment dans le Golfe d'Aden, entre Yémen et Somalie, voie maritime vers le canal de Suez et route majeure du commerce euro-asiatique. Leur mission pourrait durer trois mois. «La participation militaire de la Chine (aux opérations antipiraterie) envoie un message politique fort à la communauté internationale: la Chine, avec sa force militaire et économique actuelle, veut jouer un plus grand rôle dans le maintien de la paix et de la sécurité internationales», a souligné un chercheur spécialiste de l'antiterrorisme de l'Institut des relations internationales contemporaines, Li Wei, cité par le China Daily. «Puisque c'est notre première mission à l'étranger, nous pourrions affronter des situations que nous n'avons pas prévues. Mais nous y sommes préparés», a, de son côté, déclaré le commandant de la force, le contre-amiral Du Jingcheng, au quotidien officiel en anglais, lors d'une visite de médias chinois sur la base. Cette mission est la première de ce type de l'Armée populaire de libération fondée il y a 81 ans, et même de la marine chinoise depuis le XVe siècle et la dynastie Ming, selon des experts. Il faut remonter aux grandes croisières de l'amiral Zheng He sur les côtes de l'Afrique de l'Est et de l'Arabie méridionale pour trouver une opération au loin de navires de guerre chinois, selon ces experts. La Marine de l'Armée Populaire de Libération est concentrée sur la défense des côtes chinoises, limitant ses opérations à l'étranger à des exercices conjoints, des escales portuaires ou visites diplomatiques. Même si en 2002 elle a effectué son premier tour du globe. Le gouvernement a décidé la semaine dernière de se joindre aux efforts contre les pirates qui infestent les eaux au large de la Somalie, afin de veiller à la sécurité des navires marchands, notamment chinois, ainsi que des bateaux transportant de l'aide humanitaire pour les organisations internationales comme le Programme alimentaire mondial de l'ONU. Le tout «en stricte conformité avec les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU et les lois internationales», a assuré Pékin. Avec une grande part de son commerce transitant par ces eaux, la quatrième puissance économique mondiale est excédée des attaques qui, depuis le début de l'année, ont visé sept de ses navires ou ceux transportant des équipages chinois ou encore des cargaisons en provenance de Chine. Les deux destroyers Haikou et Wuhan qu'elle envoie sur place, font partie, selon Chine Nouvelle, des «plus perfectionnés» de sa flotte. Cette dernière apparaît encore comme le maillon faible des forces de défense chinoise que Pékin dit vouloir moderniser depuis quelques années. La Chine a plusieurs fois indiqué vouloir construire une défense nationale «puissante» et renforcer les performances de ses troupes de 2,3 millions d'hommes, avec un accent sur la Marine. Mardi dernier, le porte-parole du ministère de la Défense, Huang Xueping, a ainsi rappelé que la Chine envisageait de se doter d'un porte-avions pour renforcer sa défense nationale et assurer sa souveraineté maritime. J. G.