Un chef d'orchestre et une mezzo-soprano japonais, des musiciens algériens, une composition musicale française et tchèque, et une seule adresse : le Théâtre national algérien (TNA). Un chef d'orchestre et une mezzo-soprano japonais, des musiciens algériens, une composition musicale française et tchèque, et une seule adresse : le Théâtre national algérien (TNA). Mercredi soir, ceux qui s'étaient déplacés au Théâtre national Mahieddine-Bachetarzi n'ont certainement pas regretté leur soirée. Comme il est désormais inscrit dans ses coutumes, et après avoir été récemment dirigé par le Français Olivier Grangean et l'Italien Guido Guida, l'Orchestre symphonique national (ONS) a donné, sous la baguette du maestro japonais Hikotaro Yazaki, un concert mémorable. Vers 19h30, la salle était pratiquement comble, l'obscurité pouvait s'installer et les musiciens prendre place. En guise d'ouverture, Love song pour orchestre à cordes, une composition aux origines arabo-andalouses de l'Algérien désormais inévitable, Salim Dada. Ensuite, c'était au tour de la mezzo-soprano Mari Kobayashi de faire son entrée pour interpréter le rôle de l'illustre bohémienne de l'opéra de Georges Bizet, Carmen. Le célèbre prélude de cet opéra est livré dans tout son retentissement et son brusque éclat, tandis que la habanera sera interprétée par la mezzo-soprano avec une plaisante nuance nipponne dans le texte (en français). Mais ce fut après la pause intermédiaire que le saisissement avait atteint son comble. La symphonie n° 9 «Du Nouveau monde» (qui tient son nom de ce qu'elle a été écrite en Amérique et inspirée par ses Indiens) d'Antonin Dvorak a été jouée intégralement (4 mouvements). L'engouement des spectateurs s'intensifiait au fur et à mesure que progressait l'exécution ; au 4ème mouvement, entre les impulsions déconcertantes du maestro, le son des trompettes, des violons et des percussions au fond de la salle, l'attention de l'auditoire était éclatée. Une standing ovation justifiée a été faite aux membres de l'OSN et à son maestro du jour. Rappelons que les deux convives de la soirée ont chacun un long parcours à leur compte. Hikotaro Yazaki, né à Tokyo en 1947, est diplômé en tant que chef d'orchestre depuis 1970. Il est le lauréat de multiples distinctions parmi lesquelles le Concours international de Besançon (1975) et le Rassegna internazionale Gino Marinuzzi (1976). Il a notamment dirigé l'Orchestre symphonique de Tokyo. Mari Kobayashi, quant à elle, est diplômée de l'Université nationale des Beaux-Arts et de la musique de Tokyo où elle est désormais docteur ès Arts. Elle est lauréate, entre autres, du Prix Fauré (Concours international d'interprétation de mélodies françaises). Les deux invités de l'Orchestre ont apporté beaucoup de plaisir et, manifestement, ont en pris aussi. Il était bientôt 22 heures lorsque le TNA a déversé ses spectateurs dans la nuit, et à bien y réfléchir, nous avions tout de même un regret, c'est que ce soit déjà terminé. Mercredi soir, ceux qui s'étaient déplacés au Théâtre national Mahieddine-Bachetarzi n'ont certainement pas regretté leur soirée. Comme il est désormais inscrit dans ses coutumes, et après avoir été récemment dirigé par le Français Olivier Grangean et l'Italien Guido Guida, l'Orchestre symphonique national (ONS) a donné, sous la baguette du maestro japonais Hikotaro Yazaki, un concert mémorable. Vers 19h30, la salle était pratiquement comble, l'obscurité pouvait s'installer et les musiciens prendre place. En guise d'ouverture, Love song pour orchestre à cordes, une composition aux origines arabo-andalouses de l'Algérien désormais inévitable, Salim Dada. Ensuite, c'était au tour de la mezzo-soprano Mari Kobayashi de faire son entrée pour interpréter le rôle de l'illustre bohémienne de l'opéra de Georges Bizet, Carmen. Le célèbre prélude de cet opéra est livré dans tout son retentissement et son brusque éclat, tandis que la habanera sera interprétée par la mezzo-soprano avec une plaisante nuance nipponne dans le texte (en français). Mais ce fut après la pause intermédiaire que le saisissement avait atteint son comble. La symphonie n° 9 «Du Nouveau monde» (qui tient son nom de ce qu'elle a été écrite en Amérique et inspirée par ses Indiens) d'Antonin Dvorak a été jouée intégralement (4 mouvements). L'engouement des spectateurs s'intensifiait au fur et à mesure que progressait l'exécution ; au 4ème mouvement, entre les impulsions déconcertantes du maestro, le son des trompettes, des violons et des percussions au fond de la salle, l'attention de l'auditoire était éclatée. Une standing ovation justifiée a été faite aux membres de l'OSN et à son maestro du jour. Rappelons que les deux convives de la soirée ont chacun un long parcours à leur compte. Hikotaro Yazaki, né à Tokyo en 1947, est diplômé en tant que chef d'orchestre depuis 1970. Il est le lauréat de multiples distinctions parmi lesquelles le Concours international de Besançon (1975) et le Rassegna internazionale Gino Marinuzzi (1976). Il a notamment dirigé l'Orchestre symphonique de Tokyo. Mari Kobayashi, quant à elle, est diplômée de l'Université nationale des Beaux-Arts et de la musique de Tokyo où elle est désormais docteur ès Arts. Elle est lauréate, entre autres, du Prix Fauré (Concours international d'interprétation de mélodies françaises). Les deux invités de l'Orchestre ont apporté beaucoup de plaisir et, manifestement, ont en pris aussi. Il était bientôt 22 heures lorsque le TNA a déversé ses spectateurs dans la nuit, et à bien y réfléchir, nous avions tout de même un regret, c'est que ce soit déjà terminé.