Dans les classements faits par les institutions et organismes internationaux spécialisés, l'Algérie occupe une place peu honorable pour son climat des affaires. En dehors du secteur hydrocarbures où les capitaux étrangers affluent sur la base d'une législation qui lui est propre et dans lequel les IDE ont toujours été en expansion, les autres secteurs ont des résultats plutôt loin de ce qui est espéré par le pays en rapport avec ses objectifs de création d'emplois notamment. Dans les classements faits par les institutions et organismes internationaux spécialisés, l'Algérie occupe une place peu honorable pour son climat des affaires. En dehors du secteur hydrocarbures où les capitaux étrangers affluent sur la base d'une législation qui lui est propre et dans lequel les IDE ont toujours été en expansion, les autres secteurs ont des résultats plutôt loin de ce qui est espéré par le pays en rapport avec ses objectifs de création d'emplois notamment. A combien se chiffrent les IDE en Algérie ? Chacun y va de son estimation. Selon l'ANDI (Agence nationale du développement de l'investissement) le montant global des investissements étrangers (IDE et investissements en partenariat) en Algérie s'est élevé à 8,9 milliards d'euros en 2008. D'autre part, les effets d'annonce ont fait valser les dollars par dizaines de milliards quelquefois. Beaucoup d'encre a coulé, on s'en rappelle, sur les investissements émiratis qui étaient appelés à créer une émulation de nature à amener d'autres pays arabes et non arabes à venir en Algérie, grâce à la crédibilité et à la confiance. Mais l'impact sur le développement national n'est pas perceptible. Il n'est pas exagéré de dire que les IDE en Algérie ont globalement déçu, surtout en matière de création d'emplois. On les attendait dans l'industrie manufacturière, ils sont allés surtout aux services avec des velléités dans le tourisme. On voulait qu'ils permettent la substitution aux importations (comme les produits alimentaires et les médicaments), ils ont choisi l'immobilier (spéculation immobilière : achat de terrain, construction et vente de logements). Autre question : à combien s'élèvent les sommes qui quittent le pays comme dividendes ? Certains parlent de 10 milliards de dollars annuellement, d'autres citent des chiffres légèrement inférieurs. La question est également de savoir si les capacités nationales de contrôle permettent de « pister » toutes les formes d'exportation de capitaux effectuées par les investisseurs étrangers. Mais les évaluateurs internationaux regardent ailleurs. Ils pointent du doigt les procédures imposées par l'administration algérienne aux IDE, elles seraient lourdes en dépit des efforts déployés par le gouvernement pour les simplifier. Il faut faciliter plus, semblent dire les institutions qui surveillent les climats des affaires à travers le monde. L'instruction du Premier ministre du 22 décembre 2008 sur les nouvelles règles concernant les investissements étrangers va-t-elle dans le sens de l'amélioration de l'environnement des affaires en Algérie ? Cela ne semble pas être le sentiment des investisseurs étrangers potentiels. D'après cette instruction, les actionnaires étrangers ne peuvent plus détenir la majorité et encore moins l'intégralité du capital de la société, c'est l'actionnariat national qui est majoritaire. L'instruction souligne que tous les secteurs d'activité sont concernés par cette disposition, y compris le secteur des finances et les diverses branches du secteur de l'énergie. Ce n'est pas tout : les nouvelles règles imposent à l'investissement étranger de dégager une balance de devises excédentaire au profit de l'Algérie. La crise financière internationale n'est sans doute pas étrangère à cette poussée de patriotisme économique qui n'est d'ailleurs pas propre à l'Algérie. Les investisseurs étrangers sont obligés de réinvestir l'équivalent en dividendes de ce qu'ils ont reçu comme avantages et exonérations. Enfin, pour demander le bénéfice des avantages du régime général, le projet d'un opérateur étranger, seul ou en partenariat avec un national, doit être soumis au CNI quel que soit le montant de l'investissement en question. Les observateurs nationaux sont contents de voir que l'Etat reprend son rôle stratégique au service du développement national en protégeant ses grands secteurs économiques et en contrôlant plus sévèrement les transactions opérées par les sociétés étrangères sur le territoire. Quoi qu'il en soit, les spécialistes algériens sont unanimes à dire que le développement national ne doit pas reposer sur les IDE qui ne peuvent constituer, disent-ils, la solution au problème de l'industrie algérienne. Il y en a même qui ajoutent que les investissements nationaux sont plus "patriotes" que les IDE qui, eux, ne sont motivés que par les dividendes reéxportables. Cet « amour du pays » devrait être récompensé en retour par la préférence nationale dans l'octroi des marchés publics et autres avantages. A combien se chiffrent les IDE en Algérie ? Chacun y va de son estimation. Selon l'ANDI (Agence nationale du développement de l'investissement) le montant global des investissements étrangers (IDE et investissements en partenariat) en Algérie s'est élevé à 8,9 milliards d'euros en 2008. D'autre part, les effets d'annonce ont fait valser les dollars par dizaines de milliards quelquefois. Beaucoup d'encre a coulé, on s'en rappelle, sur les investissements émiratis qui étaient appelés à créer une émulation de nature à amener d'autres pays arabes et non arabes à venir en Algérie, grâce à la crédibilité et à la confiance. Mais l'impact sur le développement national n'est pas perceptible. Il n'est pas exagéré de dire que les IDE en Algérie ont globalement déçu, surtout en matière de création d'emplois. On les attendait dans l'industrie manufacturière, ils sont allés surtout aux services avec des velléités dans le tourisme. On voulait qu'ils permettent la substitution aux importations (comme les produits alimentaires et les médicaments), ils ont choisi l'immobilier (spéculation immobilière : achat de terrain, construction et vente de logements). Autre question : à combien s'élèvent les sommes qui quittent le pays comme dividendes ? Certains parlent de 10 milliards de dollars annuellement, d'autres citent des chiffres légèrement inférieurs. La question est également de savoir si les capacités nationales de contrôle permettent de « pister » toutes les formes d'exportation de capitaux effectuées par les investisseurs étrangers. Mais les évaluateurs internationaux regardent ailleurs. Ils pointent du doigt les procédures imposées par l'administration algérienne aux IDE, elles seraient lourdes en dépit des efforts déployés par le gouvernement pour les simplifier. Il faut faciliter plus, semblent dire les institutions qui surveillent les climats des affaires à travers le monde. L'instruction du Premier ministre du 22 décembre 2008 sur les nouvelles règles concernant les investissements étrangers va-t-elle dans le sens de l'amélioration de l'environnement des affaires en Algérie ? Cela ne semble pas être le sentiment des investisseurs étrangers potentiels. D'après cette instruction, les actionnaires étrangers ne peuvent plus détenir la majorité et encore moins l'intégralité du capital de la société, c'est l'actionnariat national qui est majoritaire. L'instruction souligne que tous les secteurs d'activité sont concernés par cette disposition, y compris le secteur des finances et les diverses branches du secteur de l'énergie. Ce n'est pas tout : les nouvelles règles imposent à l'investissement étranger de dégager une balance de devises excédentaire au profit de l'Algérie. La crise financière internationale n'est sans doute pas étrangère à cette poussée de patriotisme économique qui n'est d'ailleurs pas propre à l'Algérie. Les investisseurs étrangers sont obligés de réinvestir l'équivalent en dividendes de ce qu'ils ont reçu comme avantages et exonérations. Enfin, pour demander le bénéfice des avantages du régime général, le projet d'un opérateur étranger, seul ou en partenariat avec un national, doit être soumis au CNI quel que soit le montant de l'investissement en question. Les observateurs nationaux sont contents de voir que l'Etat reprend son rôle stratégique au service du développement national en protégeant ses grands secteurs économiques et en contrôlant plus sévèrement les transactions opérées par les sociétés étrangères sur le territoire. Quoi qu'il en soit, les spécialistes algériens sont unanimes à dire que le développement national ne doit pas reposer sur les IDE qui ne peuvent constituer, disent-ils, la solution au problème de l'industrie algérienne. Il y en a même qui ajoutent que les investissements nationaux sont plus "patriotes" que les IDE qui, eux, ne sont motivés que par les dividendes reéxportables. Cet « amour du pays » devrait être récompensé en retour par la préférence nationale dans l'octroi des marchés publics et autres avantages.