Le mois d'avril dernier a été celui de la musique chaabie à l'établissement Art et Culture. Le complexe Laadi Flici a ainsi accueilli quatre soirées animées, à chaque fois, par trois chanteurs. Le mois d'avril dernier a été celui de la musique chaabie à l'établissement Art et Culture. Le complexe Laadi Flici a ainsi accueilli quatre soirées animées, à chaque fois, par trois chanteurs. En parallèle, l'organisme assurait aussi l'activité chaabie de proximité chaque jeudi. Les salles communales, centres culturels et autres maisons de jeunes ont été mis à la disposition de la musique. Mercredi, l'établissement Art et Culture clôturait cette série avec une soirée animée par Hakim El Ankis, Noureddine Allane et le cheikh Abdelkader Chercham. Les amateurs de chaabi étaient au rendez-vous, l'auditorium du complexe était bien rempli pour accueillir Hakim El Ankis qui ouvre le bal après le petit poème de bienvenue lue par le maître de cérémonie, Dahmane Aissaoui. Le jeune Hakim est une belle découverte pour la musique chaabie; son interprétation est faite dans les règles de l'art avec un jeu de mandole très sobre et une voix claire et parfaitement compréhensible. Après le bref passage sur scène de Hakim el Ankis, le parolier Dahmane Aissaoui prend le relais pour un entracte poétique durant lequel il déclame de nouveaux textes à peine écrits. Après cela Noureddine Allane entre en scène. On remarquera le changement de style de l'artiste qui est passé des chansonnettes, qui ont fait son succès à ses débuts, au quacid. Le chanteur charme l'assistance avec une touchia très proche de l'andalou. Mais hélas quelques défauts on fait tache sur son tour de chant. L'interprétation était un peu plate, sur un rythme quasiment unique, ce qui était un peu lassant pour le public. Aussi, lors de la dernière quacida, il y eut quelques mésententes entre l'orchestre et le maître, dues à des modifications un peu hasardeuses qui ont pris de court les musiciens. Autre hic, les cafouillages à répétition sur les textes et les enchaînements. Et cela bien que Noureddine utilisait un livret pour lire les textes, détail que le maître de cérémonie ne manquera pas de reprendre. Après un autre poème de cheikh Aissaoui, Abdelkader Chercham entre en scène. S'en suit une introduction instrumentale au mandole qui captive tous les spectateurs. Le cheikh entame sa représentation par "Kalou laarab kalou" et enchaîne pas "Hadjou lefkar" avec une interprétation très énergique. Après cela, le cheikh prend une pause et laisse libre court à ses musiciens, puis il reprend avec El bez. Quand Chercham est sur scène l'empreinte de son maître, Hadj M'hamed el Anka, se fait sentir ; et le plus agréable est que Chercham chante selon les enseignements d'El Ankaouia mais avec une voix propre à lui et sans forcer l'imitation. A la fin de cette kaada, le maître de cérémonie annonçait une multitude d'activités pour l'avenir, tel que les soirées andalouses ou chaabies. Ainsi l'établissement art et culture tente de redorer le blason de la musique populaire algéroise. Et les amateurs de tout âge répondrons certainement à l'invitation, comme pour confirmer la pensée de Dahmane Aissaoui : «celui qui croit que le chaabi est mort, je pense qu'il le précédera à la tombe ». N. H. En parallèle, l'organisme assurait aussi l'activité chaabie de proximité chaque jeudi. Les salles communales, centres culturels et autres maisons de jeunes ont été mis à la disposition de la musique. Mercredi, l'établissement Art et Culture clôturait cette série avec une soirée animée par Hakim El Ankis, Noureddine Allane et le cheikh Abdelkader Chercham. Les amateurs de chaabi étaient au rendez-vous, l'auditorium du complexe était bien rempli pour accueillir Hakim El Ankis qui ouvre le bal après le petit poème de bienvenue lue par le maître de cérémonie, Dahmane Aissaoui. Le jeune Hakim est une belle découverte pour la musique chaabie; son interprétation est faite dans les règles de l'art avec un jeu de mandole très sobre et une voix claire et parfaitement compréhensible. Après le bref passage sur scène de Hakim el Ankis, le parolier Dahmane Aissaoui prend le relais pour un entracte poétique durant lequel il déclame de nouveaux textes à peine écrits. Après cela Noureddine Allane entre en scène. On remarquera le changement de style de l'artiste qui est passé des chansonnettes, qui ont fait son succès à ses débuts, au quacid. Le chanteur charme l'assistance avec une touchia très proche de l'andalou. Mais hélas quelques défauts on fait tache sur son tour de chant. L'interprétation était un peu plate, sur un rythme quasiment unique, ce qui était un peu lassant pour le public. Aussi, lors de la dernière quacida, il y eut quelques mésententes entre l'orchestre et le maître, dues à des modifications un peu hasardeuses qui ont pris de court les musiciens. Autre hic, les cafouillages à répétition sur les textes et les enchaînements. Et cela bien que Noureddine utilisait un livret pour lire les textes, détail que le maître de cérémonie ne manquera pas de reprendre. Après un autre poème de cheikh Aissaoui, Abdelkader Chercham entre en scène. S'en suit une introduction instrumentale au mandole qui captive tous les spectateurs. Le cheikh entame sa représentation par "Kalou laarab kalou" et enchaîne pas "Hadjou lefkar" avec une interprétation très énergique. Après cela, le cheikh prend une pause et laisse libre court à ses musiciens, puis il reprend avec El bez. Quand Chercham est sur scène l'empreinte de son maître, Hadj M'hamed el Anka, se fait sentir ; et le plus agréable est que Chercham chante selon les enseignements d'El Ankaouia mais avec une voix propre à lui et sans forcer l'imitation. A la fin de cette kaada, le maître de cérémonie annonçait une multitude d'activités pour l'avenir, tel que les soirées andalouses ou chaabies. Ainsi l'établissement art et culture tente de redorer le blason de la musique populaire algéroise. Et les amateurs de tout âge répondrons certainement à l'invitation, comme pour confirmer la pensée de Dahmane Aissaoui : «celui qui croit que le chaabi est mort, je pense qu'il le précédera à la tombe ». N. H.