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«La France veut être droitdelhommiste et néocoloniale à la fois»
Houria Bouteldja, porte-parole du Parti des indigènes de la République au Midi Libre
Publié dans Le Midi Libre le 07 - 05 - 2009

Partant du constat d'une réalité néocoloniale en France, Houria Bouteldja, porte-parole du Parti des indigènes de la République, évoque dans cet entretien un racisme structurel post-colonial entretenu par des réflexes impérialistes envers les gens issus de l'immigration. Refusant d'être une béni-oui-oui dans une République néocoloniale, Houria Bouteldja pense qu'il serait naïf d'espérer un changement des mentalités, même après 50 ans. De ce fait, le combat qui se déroule est d'ordre politique et seuls les rapports de force sont capables de changer la donne. C'est le but du PIR, qui a la prétention de vouloir réformer la France raciste dans ses structures.
Partant du constat d'une réalité néocoloniale en France, Houria Bouteldja, porte-parole du Parti des indigènes de la République, évoque dans cet entretien un racisme structurel post-colonial entretenu par des réflexes impérialistes envers les gens issus de l'immigration. Refusant d'être une béni-oui-oui dans une République néocoloniale, Houria Bouteldja pense qu'il serait naïf d'espérer un changement des mentalités, même après 50 ans. De ce fait, le combat qui se déroule est d'ordre politique et seuls les rapports de force sont capables de changer la donne. C'est le but du PIR, qui a la prétention de vouloir réformer la France raciste dans ses structures.
Votre mouvement s'inspire des valeurs du 8 Mai 45; que signifie cette date pour vous ?
C'est une date politique parce qu'elle renvoie à la fin de la France de Vichy, le rétablissement de la République et l'Etat de droit, et c'est justement ce jour là que la France républicaine commet un massacre. La France qui a la prétention d'être égalitaire, républicaine, droitdelhommiste, (et là on ne peut pas dire que c'est la France de Vichy qui commet un massacre) envoie son armée massacrer des Algériens qui voulaient la même chose que les Français, c'est-à-dire leur liberté, c'est éminemment politique. Mais, finalement, rien n'a changé maintenant. 64 ans après, la France entretient toujours les mêmes contradictions, à savoir une France qui prétend être universaliste, droitdelhommiste alors qu'elle discrimine à grande échelle. Elle cultive toujours le même rapport impérialiste en Afrique et par rapport à Israël. On ne peut pas être le pays des droits de l'Homme et impérialiste à la fois. Ni être le pays des droits de l'Homme et discriminer les issus de l'immigration et les considérer comme des sous-citoyens, c'est-à-dire des indigènes. La date du 8 Mai 45 est intéressante du fait qu'elle montre que le racisme n'est pas du tout un accident de l'histoire de la France, mais il est inhérent à la République. Comme le massacre du 17 octobre 1961 à Paris n'est pas un accident. La France a fait la même chose avec les juifs. C'est pour cela que le mouvement des indigènes de la République est un mouvement politique qui a la prétention de vouloir réformer la France dans ses structures.
Le Parti des indigènes de la république (PIR) existe depuis 2005. Sa création a provoqué un énorme tollé chez les intellectuels et dans la presse notamment de gauche parce que nous apportons un éclairage nouveau sur la société concernant les gens issus de l'immigration en France sur la base d'une idée selon laquelle la France reste un pays colonial. Ses institutions, ses lois, la manière dont elle perçoit les gens issus de l'immigration est un héritage colonial. A partir de là, nous considérons que le racisme en France est structurel, n'est pas du tout circonscrit au Front national (FN) de Jean Marie Le Pen. Il traverse la société de part en part. C'est justement cela qui n'a pas été dit par la gauche. Nous pensons que seuls les rapports de force peuvent changer la réalité sociale en France dans le sens d'un pays moins raciste.
Pouvez-vous nous donner des exemples concrets qui décrivent la réalité néocoloniale en France ?
On a vu avec la Guadeloupe et la Martinique récemment. Quand on a lancé notre appel, les gens nous ont sous-estimés. Alors il se trouve qu'un mois après notre appel, il y a eu la fameuse loi du 23 février 2005 glorifiant le passé colonial. Sept mois après, il y a eu les émeutes en banlieue, ça nous donne une deuxième fois raison. Juste après, il y a eu la campagne de Sarkozy avec le discours sur le mouton égorgé dans la baignoire, ou encore la création du ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale. Et là, il y a eu tout récemment la crise aux Antilles. Ce sont des éléments qui nous donnent raison une troisième fois.
Sans oublier les positions de Sarkozy sur les conflits internationaux, notamment au Liban et en Palestine. Aussi, il y a eu le fait de promouvoir des personnalités issues de l'immigration comme Fadéla Amara, Rachida Dati et Rama Yade, c'est une attitude coloniale. La promotion qui est le fait du prince comme on faisait durant la colonisation avec les bachagas qui étaient considérés comme l'élite indigène qui devait discuter avec les autorités coloniales. Nous n'avons rien contre la promotion des gens issus de l'immigration et leur participation à la vie politique, à condition que cela soit le fruit d'un travail d'un mouvement politique.
Comment cette réalité néocoloniale joue-t-elle un rôle négatif sur la société française ?
Au lieu d'assumer son passé colonial, la France contre-attaque pour écarter toute possibilité de repentance. Elle est même fière de ce qu'elle a commis en Algérie. Nous ne demandons pas pour autant une repentance, mais juste une reconnaissance des massacres qui permettra de passer à autre chose. Comment peut-on dire à la population issue de l'immigration que le passé colonial était finalement une bonne chose. C'est justement ce déni de vérité qui accentue les discriminations raciales en France. En tous cas, la reconnaissance, c'est la base d'une réconciliation citoyenne réelle. Si on nous dit que la colonisation c'est bien, cela voudrait dire que la domination est légitime. Or, nous voulons être considérés comme des citoyens à part entière. Toutes les formes de domination culturelles, identitaires, elles existent actuellement. Dans cette société, si on est un Gaulois on est privilégié.
Mais le fait de revendiquer votre appartenance indigène de la République ne favorise-t-elle pas à exacerber la fracture raciale ?
Nous constatons une réalité, celle d'être considéré toujours et quoi que l'on fasse comme des indigènes. Et si personne ne le dit, nous n'avancerons jamais. A partir du moment où le racisme est structurel, il signifie que nous sommes des sous-citoyens, on le dit pour pouvoir le dépasser. Si le constat n'est pas fait, on ne peut pas avancer.
L'idéal de l'intégration est une valeur que vous écartez ?
Absolument ! Nous refusons l'intégration ou l'assimilation qui sont des concepts identiques. Nous constatons que si on est intégré, on reste essentiellement dominé. Et donc, nous qui constatons cette forme d'indigénat, nous proposons à la place de l'intégration, la libération d'un statut. Cela fait 25 ans qu'on nous demande de nous intégrer et puis dans 50 ans on va toujours nous demander de nous intégrer à cause du racisme structurel. En France, on ne conçoit pas qu'un basané soit français. Nous qui sommes fiers d'être basanés, nous ne pouvons nous blanchir de l'intérieur. Chose que beaucoup font, du genre baisser la tête, dire qu'on est intégré, musulman modéré, qu'on fait la prière une fois sur deux, qu'on ne fait pas le Ramadhan tout le temps. Mais, même quand on devient blanc de l'intérieur, à leurs yeux, on n'est jamais suffisamment blanc.
Dans vos discours vous utilisez des termes qui peuvent choquer comme le concept d' «éduquer les souchiens», en parlant des français blancs; aussi, on vous accuse de racisme anti-blancs, qu'en pensez-vous ?
Par ce néologisme «souchien», nous avons voulu renvoyer au mot souche dans le sens de racine et race. Ils ont pris cela comme un jeu de mots, alors que l'on n'a jamais insulté personne. C'est vulgaire et ça ne fait pas avancer nos idées. Par contre, nous remettons en cause l'idée d'Etat-Nation qui institue l'unicité d'une race. Or, la France veut mettre en évidence l'Etat-Nation, avec les valeurs chrétiennes des blancs européens. L'Etat-Nation est la consécration même du racisme et la négation de la diversité en ce sens que tous ceux qui ne sont pas blancs, chrétiens et européens, sont exclus de la citoyenneté. Et c'est justement le concept de souche qu'on remet en cause. Et en ce qui concerne le fait de vouloir éduquer les souchiens, il faut dire qu'en France on considère qu'il faut éduquer les gens issus de l'immigration, il faut les intégrer de manière à ce qu'ils comprennent les valeurs de la France. Nous pensons qu'il faut au contraire éduquer les Français à cause de leur faux universalisme, à cause de leur égocentrisme du fait qu'ils regardent le monde à travers leur Histoire à eux. En fait, ils doivent être éduqués sur la vraie universalité, sur la diversité du monde, sur le fait qu'on pense ailleurs différemment. Et les éduquer sur leur propre histoire d'ailleurs. Les français pensent que leur histoire est valeureuse et ils se sont arrêtés à la Révolution française de 1789. C'est une manière ethnocentrique de voir l'histoire. Ils estiment que le monde entier doit se référer à leur révolution. Les Chinois avec leur histoire millénaire se fichent de Voltaire, mais nous, du fait que sommes aliénés, alors on se réfère à leurs valeurs. Nous pouvons très bien à partir de nos valeurs revendiquer nos identités sans se référer à Voltaire, Hugo ou Diderot.
On vous soupçonne d'être proche des islamistes ou que votre supposé racisme anti-blancs serve les idées islamistes, qu'en pensez vous ?
Dans nos discours, il n'y a rien d'islamiste, mais le fait de défendre les musulmans en France, c'est déjà considéré comme une attitude islamiste. Notre discours par rapport au voile n'a jamais été un discours théologique. On n'a jamais dit, c'est haram, c'est halal. On dit que les filles qui portent le voile doivent aller à l'école même s'il existe des pressions islamistes derrière. Même si nous considérons qu'il n'y a pas forcément le méchant barbu qui oblige les filles à porter le voile comme on voudrait bien le faire croire. Donc, nous voulons dire que même s'il y a des pressions islamistes derrière le fait de porter le voile, raison de plus pour ne pas les exclure des écoles. Et c'est justement contre productif puisque leur attitude pousse les musulmans vers les islamistes. Sauf que quand il s'agit d'islamophobie, on n'ose pas le dire. Quand il y a des filles voilées qui se font agresser par des bandes, on estime qu'elles le méritent bien. C'est ça qui est affligeant.
Quelle est votre position par rapport à l'instauration des statistiques ethniques proposées par Yazid Sabeg ?
Nous ne sommes pas opposés aux statistiques ethniques en ce sens qu'il faut quantifier l'état des discriminations en France qui est un phénomène massif. Maintenant, sur le plan de la méthode qui fait référence au fichage, je pense que c'est un faux débat puisque le fichage existe déjà sauf que ce n'est pas officiel.
Pensez-vous que le scénario d'une autre révolte des banlieues reste toujours imminent ?
C'est évident que le risque reste imminent compte tenu du contexte néocolonial qui prévaut encore. Il faut dire qu'il n'y a pas d'espoir en banlieue et ce n'est pas les politiques libérales et néocoloniales de Sarkozy qui vont arranger les choses. Nous ne comptons sur aucun parti de la classe politique qu'il soit de droite ou de gauche. Et même l'extrême gauche ne peut pas défendre nos valeurs, notamment concernant la question de l'Islam.
L'extrême gauche de par ses valeurs anti cléricales confond son combat pour l'émancipation par rapport à une église omnipotente ultra politique mené le siècle dernier avec le combat contre l'Islam en France. Alors que l'Islam en France est un Islam de pauvres et de classes populaires, ce n'est pas un Islam de pouvoir. Donc, ils combattent les musulmans comme ils ont combattu le catholicisme avant. Ce qui reviendrait à dire que combattre l'Islam en France, c'est combattre les pauvres et les miséreux. Et c'est une chose qu'ils ne peuvent pas comprendre parce qu'ils sont imbibés de culture anticléricale mais aussi de racisme post-colonial.
Comptez-vous vous présenter à une échéance électorale ?
Ça dépend de l'évolution de notre mouvement. Nous recevons plein de témoignages de sympathie dans les milieux de l'immigration parce qu'on a pris des positions courageuses par rapport à l'Islam en France, à la Palestine et à la françafrique. Ça nous change des béni-oui-oui. Mais il reste à organiser ces milieux de l'immigration et c'est là notre challenge.
Interview réalisée par notre correspondant à Paris Mounir Cheriffa
Guelma
Commémoration des massacres du 8 mai 45
Par Hamid Baâli
Ce jeudi matin, 7 mai, il sera procédé à l'ouverture du colloque national des arts culturels à la maison de jeunes Mohamedi-Youcef où sont attendus une soixantaine d'artistes venus d'une trentaine de wilayas pour exposer leurs toiles évoquant ces journées tragiques. Dans la même journée, les autorités locales donneront le coup d'envoi du Tournoi national de pétanque qui verra la participation des meilleurs trompettes du territoire national.
Le vendredi 8 mai, une cérémonie de recueillement se déroulera au cimetière des Chouhada à l'issue de laquelle les participants visiteront les expositions consacrées à ce thème au niveau de l'ITMA, au collège Mohamed-Abdou et à l'école El Feth. Les lieux de torture à savoir Kef El Boumba, la caserne militaire, la carrière d'El Hadj, Boumba et le four crématoire d'Héliopolis abriteront des cérémonies de recueillement.
La Direction des affaires religieuses et wakfs pilotera une journée d'études sur les massacres du 8 mai 1945 avec le concours de personnalités locales, essentiellement des écrivains, poètes et universitaires. Aïn Makhlouf, chef-lieu de daïra, distant d'une soixantaine de kilomètres de Guelma, a concocté un riche programme d'activités culturelles et sportives au sein de la Maison de jeunes. Vendredi 8 mai, aux environs de 16 h, un important rassemblement aura lieu à El Karmet, sur les hauteurs de la ville, la marche silencieuse empruntera l'itinéraire historique qui a engendré les massacres sanglants du 8 mai 45. La foule se recueillera sur les lieux où furent abattus Séraïdi et Boumara, les deux premières victimes de cette tragédie nationale. Une pièce théâtrale sera présentée par une troupe de la région au théâtre municipal Triki- Mohamed. L'université 8 mai 1945 organise les 9 et 10 mai, un colloque international s'inscrivant dans le prolongement du programme mis en place et qui verra la participation d'historiens nationaux et étrangers et des témoins ayant vécu ce génocide. A savoir le docteur Khataoui Mohamed, université d'Alger, le professeur Med Soufi des Archives nationales, le docteur Abdelmadjid Zalani, membre de la Commission arabe des droits de l'Homme, Abdelhamid Mehri, personnalité nationale. Du côté étranger, il convient de souligner la présence de Gilles manceron, vice-président de la Ligue des droits de l'Homme, l'avocate française Nicole Dreyfus et l'historien spécialiste de l'époque coloniale, le Cour Grandmaison. L'aspect juridique de ces massacres et leur reconnaissance officielle, en tant que crime contre l'humanité ont été au centre des travaux de ce colloque.
Témoignage de Fatima Dalèche
Des manifestations du 8 mai 1945 à la tourmente du 20 août 1955
A l'âge de 12 ans, elle est dans le carré des fillettes, à l'arrière du cortège des manifestants du 8 mai 1945 à Sétif, et dix ans plus tard, à Skikda, elle est au coeur de la tourmente de la terrible répression du 20 août 1955, tel a été le destin de Mme Fatima Dalèche, née Hedna.
Fille de feu Messaoud Hedna, militant et responsable du parti du peuple algérien (PPA) à Sétif, la vie de "Khalti" Fatima, comme on l'appelle affectueusement à Skikda, a été entièrement vouée à la cause de l'indépendance nationale, "el watanya", comme elle dit, et qui a été pour elle, un combat ininterrompu depuis sa plus tendre enfance.
Fatima Dalèche se souvient que c'était un mardi, jour de marché à Sétif: "il y avait donc beaucoup de paysans venus en ville pour traiter leurs affaires ou faire leurs courses; à la maison je voyais que quelque chose se préparait, parce que mon père, savez-vous, était responsable dans l'action militante", dit-elle avec une sorte de fierté candide.
C'est un des témoin directe de la mort au champ d'honneur de Bouzid Saâl, 1er martyr des massacres qui allaient ensanglanter une grande partie du pays. Mme Dalèche précise encore qu'elle se trouvait au niveau des arcades de l'ex-avenue Georges-Clémenceau.
Dix ans après, durant les évènements du 20 août 1955, Fatima Hedna, devenue épouse Dalèche, revivra à Skikda, des épreuves semblables à ce qu'elle avait vécu, à 12 ans, à Sétif.
Lorsqu'on lui apprend que les occupants d'hier évoquent aujourd'hui "les aspects positifs de la colonisation", "Khalti" Fatima se contente de hausser les épaules et de dire : "Ya ouladi (mes enfants), ce sont les sacrifices de la watanya, les martyrs de la lutte armée, ceux du 8 mai 1945, ceux du 20 août 1955 et aussi tous ceux qui sont tombés ensuite qui ont sauvé notre Nation du néant auquel la vouait l'occupant".
En compulsant les chroniques des historiens, "l'on est sans doute surpris par la similitude entre les évènements du 8 mai 1945 et ceux du 20 août 1955", affirme, intéressé par la discussion, un vieil homme, voisin de Fatima : "ce fut une véritable chasse à l homme qui dura toute une semaine. On attaquait mechta par mechta, il fallait tuer tous les Arabes; la répression militaire a donné lieu à tous les abus, des tirs à vue sur tout regroupement d'indigènes, des assassinats sans interrogatoire de prisonniers choisis au hasard dans leurs cellules".
Votre mouvement s'inspire des valeurs du 8 Mai 45; que signifie cette date pour vous ?
C'est une date politique parce qu'elle renvoie à la fin de la France de Vichy, le rétablissement de la République et l'Etat de droit, et c'est justement ce jour là que la France républicaine commet un massacre. La France qui a la prétention d'être égalitaire, républicaine, droitdelhommiste, (et là on ne peut pas dire que c'est la France de Vichy qui commet un massacre) envoie son armée massacrer des Algériens qui voulaient la même chose que les Français, c'est-à-dire leur liberté, c'est éminemment politique. Mais, finalement, rien n'a changé maintenant. 64 ans après, la France entretient toujours les mêmes contradictions, à savoir une France qui prétend être universaliste, droitdelhommiste alors qu'elle discrimine à grande échelle. Elle cultive toujours le même rapport impérialiste en Afrique et par rapport à Israël. On ne peut pas être le pays des droits de l'Homme et impérialiste à la fois. Ni être le pays des droits de l'Homme et discriminer les issus de l'immigration et les considérer comme des sous-citoyens, c'est-à-dire des indigènes. La date du 8 Mai 45 est intéressante du fait qu'elle montre que le racisme n'est pas du tout un accident de l'histoire de la France, mais il est inhérent à la République. Comme le massacre du 17 octobre 1961 à Paris n'est pas un accident. La France a fait la même chose avec les juifs. C'est pour cela que le mouvement des indigènes de la République est un mouvement politique qui a la prétention de vouloir réformer la France dans ses structures.
Le Parti des indigènes de la république (PIR) existe depuis 2005. Sa création a provoqué un énorme tollé chez les intellectuels et dans la presse notamment de gauche parce que nous apportons un éclairage nouveau sur la société concernant les gens issus de l'immigration en France sur la base d'une idée selon laquelle la France reste un pays colonial. Ses institutions, ses lois, la manière dont elle perçoit les gens issus de l'immigration est un héritage colonial. A partir de là, nous considérons que le racisme en France est structurel, n'est pas du tout circonscrit au Front national (FN) de Jean Marie Le Pen. Il traverse la société de part en part. C'est justement cela qui n'a pas été dit par la gauche. Nous pensons que seuls les rapports de force peuvent changer la réalité sociale en France dans le sens d'un pays moins raciste.
Pouvez-vous nous donner des exemples concrets qui décrivent la réalité néocoloniale en France ?
On a vu avec la Guadeloupe et la Martinique récemment. Quand on a lancé notre appel, les gens nous ont sous-estimés. Alors il se trouve qu'un mois après notre appel, il y a eu la fameuse loi du 23 février 2005 glorifiant le passé colonial. Sept mois après, il y a eu les émeutes en banlieue, ça nous donne une deuxième fois raison. Juste après, il y a eu la campagne de Sarkozy avec le discours sur le mouton égorgé dans la baignoire, ou encore la création du ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale. Et là, il y a eu tout récemment la crise aux Antilles. Ce sont des éléments qui nous donnent raison une troisième fois.
Sans oublier les positions de Sarkozy sur les conflits internationaux, notamment au Liban et en Palestine. Aussi, il y a eu le fait de promouvoir des personnalités issues de l'immigration comme Fadéla Amara, Rachida Dati et Rama Yade, c'est une attitude coloniale. La promotion qui est le fait du prince comme on faisait durant la colonisation avec les bachagas qui étaient considérés comme l'élite indigène qui devait discuter avec les autorités coloniales. Nous n'avons rien contre la promotion des gens issus de l'immigration et leur participation à la vie politique, à condition que cela soit le fruit d'un travail d'un mouvement politique.
Comment cette réalité néocoloniale joue-t-elle un rôle négatif sur la société française ?
Au lieu d'assumer son passé colonial, la France contre-attaque pour écarter toute possibilité de repentance. Elle est même fière de ce qu'elle a commis en Algérie. Nous ne demandons pas pour autant une repentance, mais juste une reconnaissance des massacres qui permettra de passer à autre chose. Comment peut-on dire à la population issue de l'immigration que le passé colonial était finalement une bonne chose. C'est justement ce déni de vérité qui accentue les discriminations raciales en France. En tous cas, la reconnaissance, c'est la base d'une réconciliation citoyenne réelle. Si on nous dit que la colonisation c'est bien, cela voudrait dire que la domination est légitime. Or, nous voulons être considérés comme des citoyens à part entière. Toutes les formes de domination culturelles, identitaires, elles existent actuellement. Dans cette société, si on est un Gaulois on est privilégié.
Mais le fait de revendiquer votre appartenance indigène de la République ne favorise-t-elle pas à exacerber la fracture raciale ?
Nous constatons une réalité, celle d'être considéré toujours et quoi que l'on fasse comme des indigènes. Et si personne ne le dit, nous n'avancerons jamais. A partir du moment où le racisme est structurel, il signifie que nous sommes des sous-citoyens, on le dit pour pouvoir le dépasser. Si le constat n'est pas fait, on ne peut pas avancer.
L'idéal de l'intégration est une valeur que vous écartez ?
Absolument ! Nous refusons l'intégration ou l'assimilation qui sont des concepts identiques. Nous constatons que si on est intégré, on reste essentiellement dominé. Et donc, nous qui constatons cette forme d'indigénat, nous proposons à la place de l'intégration, la libération d'un statut. Cela fait 25 ans qu'on nous demande de nous intégrer et puis dans 50 ans on va toujours nous demander de nous intégrer à cause du racisme structurel. En France, on ne conçoit pas qu'un basané soit français. Nous qui sommes fiers d'être basanés, nous ne pouvons nous blanchir de l'intérieur. Chose que beaucoup font, du genre baisser la tête, dire qu'on est intégré, musulman modéré, qu'on fait la prière une fois sur deux, qu'on ne fait pas le Ramadhan tout le temps. Mais, même quand on devient blanc de l'intérieur, à leurs yeux, on n'est jamais suffisamment blanc.
Dans vos discours vous utilisez des termes qui peuvent choquer comme le concept d' «éduquer les souchiens», en parlant des français blancs; aussi, on vous accuse de racisme anti-blancs, qu'en pensez-vous ?
Par ce néologisme «souchien», nous avons voulu renvoyer au mot souche dans le sens de racine et race. Ils ont pris cela comme un jeu de mots, alors que l'on n'a jamais insulté personne. C'est vulgaire et ça ne fait pas avancer nos idées. Par contre, nous remettons en cause l'idée d'Etat-Nation qui institue l'unicité d'une race. Or, la France veut mettre en évidence l'Etat-Nation, avec les valeurs chrétiennes des blancs européens. L'Etat-Nation est la consécration même du racisme et la négation de la diversité en ce sens que tous ceux qui ne sont pas blancs, chrétiens et européens, sont exclus de la citoyenneté. Et c'est justement le concept de souche qu'on remet en cause. Et en ce qui concerne le fait de vouloir éduquer les souchiens, il faut dire qu'en France on considère qu'il faut éduquer les gens issus de l'immigration, il faut les intégrer de manière à ce qu'ils comprennent les valeurs de la France. Nous pensons qu'il faut au contraire éduquer les Français à cause de leur faux universalisme, à cause de leur égocentrisme du fait qu'ils regardent le monde à travers leur Histoire à eux. En fait, ils doivent être éduqués sur la vraie universalité, sur la diversité du monde, sur le fait qu'on pense ailleurs différemment. Et les éduquer sur leur propre histoire d'ailleurs. Les français pensent que leur histoire est valeureuse et ils se sont arrêtés à la Révolution française de 1789. C'est une manière ethnocentrique de voir l'histoire. Ils estiment que le monde entier doit se référer à leur révolution. Les Chinois avec leur histoire millénaire se fichent de Voltaire, mais nous, du fait que sommes aliénés, alors on se réfère à leurs valeurs. Nous pouvons très bien à partir de nos valeurs revendiquer nos identités sans se référer à Voltaire, Hugo ou Diderot.
On vous soupçonne d'être proche des islamistes ou que votre supposé racisme anti-blancs serve les idées islamistes, qu'en pensez vous ?
Dans nos discours, il n'y a rien d'islamiste, mais le fait de défendre les musulmans en France, c'est déjà considéré comme une attitude islamiste. Notre discours par rapport au voile n'a jamais été un discours théologique. On n'a jamais dit, c'est haram, c'est halal. On dit que les filles qui portent le voile doivent aller à l'école même s'il existe des pressions islamistes derrière. Même si nous considérons qu'il n'y a pas forcément le méchant barbu qui oblige les filles à porter le voile comme on voudrait bien le faire croire. Donc, nous voulons dire que même s'il y a des pressions islamistes derrière le fait de porter le voile, raison de plus pour ne pas les exclure des écoles. Et c'est justement contre productif puisque leur attitude pousse les musulmans vers les islamistes. Sauf que quand il s'agit d'islamophobie, on n'ose pas le dire. Quand il y a des filles voilées qui se font agresser par des bandes, on estime qu'elles le méritent bien. C'est ça qui est affligeant.
Quelle est votre position par rapport à l'instauration des statistiques ethniques proposées par Yazid Sabeg ?
Nous ne sommes pas opposés aux statistiques ethniques en ce sens qu'il faut quantifier l'état des discriminations en France qui est un phénomène massif. Maintenant, sur le plan de la méthode qui fait référence au fichage, je pense que c'est un faux débat puisque le fichage existe déjà sauf que ce n'est pas officiel.
Pensez-vous que le scénario d'une autre révolte des banlieues reste toujours imminent ?
C'est évident que le risque reste imminent compte tenu du contexte néocolonial qui prévaut encore. Il faut dire qu'il n'y a pas d'espoir en banlieue et ce n'est pas les politiques libérales et néocoloniales de Sarkozy qui vont arranger les choses. Nous ne comptons sur aucun parti de la classe politique qu'il soit de droite ou de gauche. Et même l'extrême gauche ne peut pas défendre nos valeurs, notamment concernant la question de l'Islam.
L'extrême gauche de par ses valeurs anti cléricales confond son combat pour l'émancipation par rapport à une église omnipotente ultra politique mené le siècle dernier avec le combat contre l'Islam en France. Alors que l'Islam en France est un Islam de pauvres et de classes populaires, ce n'est pas un Islam de pouvoir. Donc, ils combattent les musulmans comme ils ont combattu le catholicisme avant. Ce qui reviendrait à dire que combattre l'Islam en France, c'est combattre les pauvres et les miséreux. Et c'est une chose qu'ils ne peuvent pas comprendre parce qu'ils sont imbibés de culture anticléricale mais aussi de racisme post-colonial.
Comptez-vous vous présenter à une échéance électorale ?
Ça dépend de l'évolution de notre mouvement. Nous recevons plein de témoignages de sympathie dans les milieux de l'immigration parce qu'on a pris des positions courageuses par rapport à l'Islam en France, à la Palestine et à la françafrique. Ça nous change des béni-oui-oui. Mais il reste à organiser ces milieux de l'immigration et c'est là notre challenge.
Interview réalisée par notre correspondant à Paris Mounir Cheriffa
Guelma
Commémoration des massacres du 8 mai 45
Par Hamid Baâli
Ce jeudi matin, 7 mai, il sera procédé à l'ouverture du colloque national des arts culturels à la maison de jeunes Mohamedi-Youcef où sont attendus une soixantaine d'artistes venus d'une trentaine de wilayas pour exposer leurs toiles évoquant ces journées tragiques. Dans la même journée, les autorités locales donneront le coup d'envoi du Tournoi national de pétanque qui verra la participation des meilleurs trompettes du territoire national.
Le vendredi 8 mai, une cérémonie de recueillement se déroulera au cimetière des Chouhada à l'issue de laquelle les participants visiteront les expositions consacrées à ce thème au niveau de l'ITMA, au collège Mohamed-Abdou et à l'école El Feth. Les lieux de torture à savoir Kef El Boumba, la caserne militaire, la carrière d'El Hadj, Boumba et le four crématoire d'Héliopolis abriteront des cérémonies de recueillement.
La Direction des affaires religieuses et wakfs pilotera une journée d'études sur les massacres du 8 mai 1945 avec le concours de personnalités locales, essentiellement des écrivains, poètes et universitaires. Aïn Makhlouf, chef-lieu de daïra, distant d'une soixantaine de kilomètres de Guelma, a concocté un riche programme d'activités culturelles et sportives au sein de la Maison de jeunes. Vendredi 8 mai, aux environs de 16 h, un important rassemblement aura lieu à El Karmet, sur les hauteurs de la ville, la marche silencieuse empruntera l'itinéraire historique qui a engendré les massacres sanglants du 8 mai 45. La foule se recueillera sur les lieux où furent abattus Séraïdi et Boumara, les deux premières victimes de cette tragédie nationale. Une pièce théâtrale sera présentée par une troupe de la région au théâtre municipal Triki- Mohamed. L'université 8 mai 1945 organise les 9 et 10 mai, un colloque international s'inscrivant dans le prolongement du programme mis en place et qui verra la participation d'historiens nationaux et étrangers et des témoins ayant vécu ce génocide. A savoir le docteur Khataoui Mohamed, université d'Alger, le professeur Med Soufi des Archives nationales, le docteur Abdelmadjid Zalani, membre de la Commission arabe des droits de l'Homme, Abdelhamid Mehri, personnalité nationale. Du côté étranger, il convient de souligner la présence de Gilles manceron, vice-président de la Ligue des droits de l'Homme, l'avocate française Nicole Dreyfus et l'historien spécialiste de l'époque coloniale, le Cour Grandmaison. L'aspect juridique de ces massacres et leur reconnaissance officielle, en tant que crime contre l'humanité ont été au centre des travaux de ce colloque.
Témoignage de Fatima Dalèche
Des manifestations du 8 mai 1945 à la tourmente du 20 août 1955
A l'âge de 12 ans, elle est dans le carré des fillettes, à l'arrière du cortège des manifestants du 8 mai 1945 à Sétif, et dix ans plus tard, à Skikda, elle est au coeur de la tourmente de la terrible répression du 20 août 1955, tel a été le destin de Mme Fatima Dalèche, née Hedna.
Fille de feu Messaoud Hedna, militant et responsable du parti du peuple algérien (PPA) à Sétif, la vie de "Khalti" Fatima, comme on l'appelle affectueusement à Skikda, a été entièrement vouée à la cause de l'indépendance nationale, "el watanya", comme elle dit, et qui a été pour elle, un combat ininterrompu depuis sa plus tendre enfance.
Fatima Dalèche se souvient que c'était un mardi, jour de marché à Sétif: "il y avait donc beaucoup de paysans venus en ville pour traiter leurs affaires ou faire leurs courses; à la maison je voyais que quelque chose se préparait, parce que mon père, savez-vous, était responsable dans l'action militante", dit-elle avec une sorte de fierté candide.
C'est un des témoin directe de la mort au champ d'honneur de Bouzid Saâl, 1er martyr des massacres qui allaient ensanglanter une grande partie du pays. Mme Dalèche précise encore qu'elle se trouvait au niveau des arcades de l'ex-avenue Georges-Clémenceau.
Dix ans après, durant les évènements du 20 août 1955, Fatima Hedna, devenue épouse Dalèche, revivra à Skikda, des épreuves semblables à ce qu'elle avait vécu, à 12 ans, à Sétif.
Lorsqu'on lui apprend que les occupants d'hier évoquent aujourd'hui "les aspects positifs de la colonisation", "Khalti" Fatima se contente de hausser les épaules et de dire : "Ya ouladi (mes enfants), ce sont les sacrifices de la watanya, les martyrs de la lutte armée, ceux du 8 mai 1945, ceux du 20 août 1955 et aussi tous ceux qui sont tombés ensuite qui ont sauvé notre Nation du néant auquel la vouait l'occupant".
En compulsant les chroniques des historiens, "l'on est sans doute surpris par la similitude entre les évènements du 8 mai 1945 et ceux du 20 août 1955", affirme, intéressé par la discussion, un vieil homme, voisin de Fatima : "ce fut une véritable chasse à l homme qui dura toute une semaine. On attaquait mechta par mechta, il fallait tuer tous les Arabes; la répression militaire a donné lieu à tous les abus, des tirs à vue sur tout regroupement d'indigènes, des assassinats sans interrogatoire de prisonniers choisis au hasard dans leurs cellules".


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