Le plan d'action du gouvernement , présenté au Sénat par le Premier ministre Ahmed Ouyahia, a obtenu l'aval, jeudi, des membres de la chambre haute du Parlement. Les sénateurs, tous acquis à la cause, ont fait plus que leurs pairs de l'APN qui ont adopté le même plan la semaine dernière. Le plan d'action du gouvernement , présenté au Sénat par le Premier ministre Ahmed Ouyahia, a obtenu l'aval, jeudi, des membres de la chambre haute du Parlement. Les sénateurs, tous acquis à la cause, ont fait plus que leurs pairs de l'APN qui ont adopté le même plan la semaine dernière. Une motion de soutien a été lue en fin de séance par le président du Sénat Abdelkader Bensalah. Auparavant, et durant plus d'une heure, Ahmed Ouyahia a répondu aux questions et remarques soulevées par les sénateurs. Ils étaient nombreux ces questionnements et concernaient les domaines d'ordre social, économique ou les problèmes locaux. Sur le plan économique, le Premier ministre a réitérer la détermination du gouvernement à soutenir les secteurs économiques stratégiques telles l'agriculture et l'industrie, soutenant que "le soutien - sous toutes les formes - de l'Etat à l'agriculture sera illimité", déterminé par les enjeux économiques notamment l'emploi et la sécurité alimentaire. Il rappelle dans ce sens les crédits sans intérêts "Rfig", alloués aux agriculteurs et réaffirme la disponibilité de l'Etat "à puiser des fonds du Trésor public pour augmenter ce soutien, dans tous les domaines du secteur, notamment pour les semences, productions, matériel agricole et élevage. Sur le plan économique, Ouyahia s'inscrit en faux contre ceux qui soutiennent que les opérations de privatisations se sont déroulées de façon opaque et affirme la volonté de son gouvernement à considérer tout dossier de privatisation, qui lui est soumis, comme étant suspect, observant qu'Orascom a investi de ses fonds propres. Il a, dans ce contexte lancé un appel au patronat et aux opérateurs économiques à adhérer aux Chambres de commerces et d'industries. Selon lui, l'unification des forces des hommes d'affaires renforcera la défense de leurs intérêts et constituera une force d'attrait des partenaires étrangers. Pas d'avantages pour les régions saturées de projets Concernant l'investissement, le Premier ministre avertit que l'Etat pourra être amené à retirer les avantages liés à l'investissement dans les wilayas saturées de projets d'investissement si ces projets continuent de se concentrer dans les grandes wilayas du pays, comme Alger et ses environs, Oran ou Annaba, incitant les opérateurs à investir dans les régions éloignées qui ont besoin de développement pour lutter contre le chômage et contre l'exode rural. Pour les encourager, le Premier ministre a garanti des mesures incitatives additionnelles pour soutenir l'investissement dans le secteur des entreprises publiques et les PME et un plus grand encouragement de la promotion immobilière, révélant que le gouvernement examinera en juin prochain de nombreux dossiers relatifs à des entreprises publiques telles Saidal pour l'industrie pharmaceutique, le secteur de l'industrie mécanique, le complexe de construction de moissonneuses-batteuses aux fins de les soutenir. Sur la question de l'emploi, Ouyahia a indiqué que 42.748 emplois ont été crées durant le premier semestre 2008 contre 72.000 durant le deuxième semestre de la même année ainsi que 55.562 lors des quatre premiers mois de l'année en cours. L'emploi des jeunes, notamment à travers les différents dispositifs mis en place par l'Etat, a occupé une bonne partie de l'intervention du Premier ministre lequel a souligné que l'étude des dossiers de demande de crédits n'est pas du ressort des banques, précisant qu'en cas d'avis favorable, "la banque doit accorder le crédit sans procéder à une deuxième étude". "L'Etat, a-t-il souligné, n'a pas lésiné sur ses moyens pour ses enfants, les dispositifs d'emplois temporaires lui coûtent 40 milliards DA par an", révélant que le capital du Fonds de garantie des crédits accordés par les banques aux chômeurs dans le cadre de l'Andsej, est passé de 10 à 20 milliards DA pour dépasser 50 milliards DA actuellement. Dans la même veine, il note que la proportion prise en charge par l'Etat dans le remboursement au titre des intérêts sur les crédits est passée pour les régions du Nord de 50 à 60 % depuis mars dernier et celle des régions des Hauts-Plateaux, est passée de 85 à 90 % et de 90 à 95 % pour les régions du Sud. L'Etat prend également en charge le remboursement des intérêts des crédits pour les investissements dans l'agriculture et l'élevage du bétail à hauteur de 95 %. Il s'interroge et déplore les entraves enregistrées dans le programme des "100 locaux à usage professionnel" destinés aux jeunes chômeurs. "Sur 150.000 locaux prévus dans le cadre du précédent quinquennat, seuls 90.000 ont été réalisés et 25 % seulement distribués", a-t-il affirmé, insistant sur le fait que "cette question sera examinée et des mesures seront prises pour mettre tout un chacun devant ses responsabilités et renoncer aux comportements qui entravent l'avancement des programmes". Le filet social, c'est mieux que rien «Le filet social, c'est mieux que rien», a estimé Ahmed Ouyahia, en indiquant que «le filet social n'a jamais été considéré comme une solution», ni comme «une finalité». Il explique que le filet social et tous les dispositifs qui les accompagnent «sont faits pour alléger les souffrances de ceux qui n'ont pas de revenu en attendant qu'on leur en trouve un». Il remarque que si «vous offrez à quelqu'un une solution à 3.000 DA ou que vous le faites travaillez sur un chantier d'intérêt public à 5.000 DA, c'est mieux que rien». Le terrorisme a été détruit Les derniers attentats terroristes qui ont ciblé les éléments des forces de sécurité n'ont pas ébranlé les certitudes, ni l'optimisme du Premier ministre Ahmed Ouyahia sur la défaite du terrorisme. «Le terrorisme a été détruit. Il n'est une menace ni pour l'Etat ni pour l'Algérie», a-t-il déclaré, jeudi, à la presse en marge d'une séance plénière au Conseil de la nation, consacrée au vote du plan d'action du gouvernement. Toutefois, Ahmed Ouyahia nuance en peu plus loin ses propos et affirme que «nous devons en finir avec lui», et soutient que «la bataille contre le terrorisme se poursuit et que ce phénomène sera vaincu». Il le sera explique-t-il «par deux voies». La première voie, «c'est par la force, toute la force que donne la loi à tout Etat pour se défendre», et la seconde, «c'est la porte ouverte pour tous ceux qui auront, peut-être, un sursaut de conscience pour revenir dans la société» "Le gouvernement communique mal" Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, avoue que le gouvernement communique mal. Interrogé par la presse en marge d'une séance plénière au Conseil de la nation, consacrée au vote du plan d'action du gouvernement, il reconnaît qu'il y a un déficit dans ce domaine. «Nous comptons le corriger», promet-il, soulignant que «le gouvernement s'attèle sérieusement à améliorer la machine de communication de l'exécutif en général». Il rappelle dans ce sens qu'il a édicté une directive au mois d'août dernier et affirme que «c'est le devoir du gouvernement de saisir chaque tribune qui puisse s'offrir à lui pour, à chaque fois, communiquer», déplorant que l'exécutif passe son temps, et il le dit sans complexe, à avoir une information parfois déformée qui sort pour ensuite voir un service public donné venir pour faire un démenti. Il estime que si «on communiquait un peu plus, on n'aurait pas besoin de faire de démenti», et «le gouvernement à tout intérêt à le faire», a-t-il clamé, soulignant que «gouverner, c'est communiquer». Investissements arabes : Les pays «frères ou amis» n'ont pas été à la hauteur Le Premier Ahmed Ouyahia a laissé apparaître son amertume à l'égard de certains investissements arabes qui n'arrivent à se concrétiser sur le terrain. Il y a certains projets qui sont en cours de réalisation, a-t-il avoué, justifiant le retard ou l'annulation de nombreux projets initiés par «des pays frères ou amis», par la crise financière qui a touché de plein fouet ces pays qui ont beaucoup perdu dans la chute des cours boursiers ou des fonds souverains. Il n'a pas voulu en dire plus, eu égard, justement, à la position «frères ou amis», de ces pays. Grippe a h1n1 Les aéroports soumis à un contrôle strict Le Premier ministre a, d'autre part, assuré que l'Algérie possède des stocks de "Tamiflu" qui suffisent à couvrir les besoins de 20 % de sa population pour faire face à la grippe A H1N1, soulignant que ce médicament, acquis en 2006 par l'Algérie, est toujours valide. Selon lui, l'Algérie se classe parmi les dix pays qui ont pris des mesures prévues par l'Organisation mondiale de la santé pour faire face à cette éventuelle pandémie, rappelant que les mesures prises le 24 avril dernier font l'objet d'un suivi quotidien et que les aéroports algériens "sont soumis à un contrôle strict". Une motion de soutien a été lue en fin de séance par le président du Sénat Abdelkader Bensalah. Auparavant, et durant plus d'une heure, Ahmed Ouyahia a répondu aux questions et remarques soulevées par les sénateurs. Ils étaient nombreux ces questionnements et concernaient les domaines d'ordre social, économique ou les problèmes locaux. Sur le plan économique, le Premier ministre a réitérer la détermination du gouvernement à soutenir les secteurs économiques stratégiques telles l'agriculture et l'industrie, soutenant que "le soutien - sous toutes les formes - de l'Etat à l'agriculture sera illimité", déterminé par les enjeux économiques notamment l'emploi et la sécurité alimentaire. Il rappelle dans ce sens les crédits sans intérêts "Rfig", alloués aux agriculteurs et réaffirme la disponibilité de l'Etat "à puiser des fonds du Trésor public pour augmenter ce soutien, dans tous les domaines du secteur, notamment pour les semences, productions, matériel agricole et élevage. Sur le plan économique, Ouyahia s'inscrit en faux contre ceux qui soutiennent que les opérations de privatisations se sont déroulées de façon opaque et affirme la volonté de son gouvernement à considérer tout dossier de privatisation, qui lui est soumis, comme étant suspect, observant qu'Orascom a investi de ses fonds propres. Il a, dans ce contexte lancé un appel au patronat et aux opérateurs économiques à adhérer aux Chambres de commerces et d'industries. Selon lui, l'unification des forces des hommes d'affaires renforcera la défense de leurs intérêts et constituera une force d'attrait des partenaires étrangers. Pas d'avantages pour les régions saturées de projets Concernant l'investissement, le Premier ministre avertit que l'Etat pourra être amené à retirer les avantages liés à l'investissement dans les wilayas saturées de projets d'investissement si ces projets continuent de se concentrer dans les grandes wilayas du pays, comme Alger et ses environs, Oran ou Annaba, incitant les opérateurs à investir dans les régions éloignées qui ont besoin de développement pour lutter contre le chômage et contre l'exode rural. Pour les encourager, le Premier ministre a garanti des mesures incitatives additionnelles pour soutenir l'investissement dans le secteur des entreprises publiques et les PME et un plus grand encouragement de la promotion immobilière, révélant que le gouvernement examinera en juin prochain de nombreux dossiers relatifs à des entreprises publiques telles Saidal pour l'industrie pharmaceutique, le secteur de l'industrie mécanique, le complexe de construction de moissonneuses-batteuses aux fins de les soutenir. Sur la question de l'emploi, Ouyahia a indiqué que 42.748 emplois ont été crées durant le premier semestre 2008 contre 72.000 durant le deuxième semestre de la même année ainsi que 55.562 lors des quatre premiers mois de l'année en cours. L'emploi des jeunes, notamment à travers les différents dispositifs mis en place par l'Etat, a occupé une bonne partie de l'intervention du Premier ministre lequel a souligné que l'étude des dossiers de demande de crédits n'est pas du ressort des banques, précisant qu'en cas d'avis favorable, "la banque doit accorder le crédit sans procéder à une deuxième étude". "L'Etat, a-t-il souligné, n'a pas lésiné sur ses moyens pour ses enfants, les dispositifs d'emplois temporaires lui coûtent 40 milliards DA par an", révélant que le capital du Fonds de garantie des crédits accordés par les banques aux chômeurs dans le cadre de l'Andsej, est passé de 10 à 20 milliards DA pour dépasser 50 milliards DA actuellement. Dans la même veine, il note que la proportion prise en charge par l'Etat dans le remboursement au titre des intérêts sur les crédits est passée pour les régions du Nord de 50 à 60 % depuis mars dernier et celle des régions des Hauts-Plateaux, est passée de 85 à 90 % et de 90 à 95 % pour les régions du Sud. L'Etat prend également en charge le remboursement des intérêts des crédits pour les investissements dans l'agriculture et l'élevage du bétail à hauteur de 95 %. Il s'interroge et déplore les entraves enregistrées dans le programme des "100 locaux à usage professionnel" destinés aux jeunes chômeurs. "Sur 150.000 locaux prévus dans le cadre du précédent quinquennat, seuls 90.000 ont été réalisés et 25 % seulement distribués", a-t-il affirmé, insistant sur le fait que "cette question sera examinée et des mesures seront prises pour mettre tout un chacun devant ses responsabilités et renoncer aux comportements qui entravent l'avancement des programmes". Le filet social, c'est mieux que rien «Le filet social, c'est mieux que rien», a estimé Ahmed Ouyahia, en indiquant que «le filet social n'a jamais été considéré comme une solution», ni comme «une finalité». Il explique que le filet social et tous les dispositifs qui les accompagnent «sont faits pour alléger les souffrances de ceux qui n'ont pas de revenu en attendant qu'on leur en trouve un». Il remarque que si «vous offrez à quelqu'un une solution à 3.000 DA ou que vous le faites travaillez sur un chantier d'intérêt public à 5.000 DA, c'est mieux que rien». Le terrorisme a été détruit Les derniers attentats terroristes qui ont ciblé les éléments des forces de sécurité n'ont pas ébranlé les certitudes, ni l'optimisme du Premier ministre Ahmed Ouyahia sur la défaite du terrorisme. «Le terrorisme a été détruit. Il n'est une menace ni pour l'Etat ni pour l'Algérie», a-t-il déclaré, jeudi, à la presse en marge d'une séance plénière au Conseil de la nation, consacrée au vote du plan d'action du gouvernement. Toutefois, Ahmed Ouyahia nuance en peu plus loin ses propos et affirme que «nous devons en finir avec lui», et soutient que «la bataille contre le terrorisme se poursuit et que ce phénomène sera vaincu». Il le sera explique-t-il «par deux voies». La première voie, «c'est par la force, toute la force que donne la loi à tout Etat pour se défendre», et la seconde, «c'est la porte ouverte pour tous ceux qui auront, peut-être, un sursaut de conscience pour revenir dans la société» "Le gouvernement communique mal" Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, avoue que le gouvernement communique mal. Interrogé par la presse en marge d'une séance plénière au Conseil de la nation, consacrée au vote du plan d'action du gouvernement, il reconnaît qu'il y a un déficit dans ce domaine. «Nous comptons le corriger», promet-il, soulignant que «le gouvernement s'attèle sérieusement à améliorer la machine de communication de l'exécutif en général». Il rappelle dans ce sens qu'il a édicté une directive au mois d'août dernier et affirme que «c'est le devoir du gouvernement de saisir chaque tribune qui puisse s'offrir à lui pour, à chaque fois, communiquer», déplorant que l'exécutif passe son temps, et il le dit sans complexe, à avoir une information parfois déformée qui sort pour ensuite voir un service public donné venir pour faire un démenti. Il estime que si «on communiquait un peu plus, on n'aurait pas besoin de faire de démenti», et «le gouvernement à tout intérêt à le faire», a-t-il clamé, soulignant que «gouverner, c'est communiquer». Investissements arabes : Les pays «frères ou amis» n'ont pas été à la hauteur Le Premier Ahmed Ouyahia a laissé apparaître son amertume à l'égard de certains investissements arabes qui n'arrivent à se concrétiser sur le terrain. Il y a certains projets qui sont en cours de réalisation, a-t-il avoué, justifiant le retard ou l'annulation de nombreux projets initiés par «des pays frères ou amis», par la crise financière qui a touché de plein fouet ces pays qui ont beaucoup perdu dans la chute des cours boursiers ou des fonds souverains. Il n'a pas voulu en dire plus, eu égard, justement, à la position «frères ou amis», de ces pays. Grippe a h1n1 Les aéroports soumis à un contrôle strict Le Premier ministre a, d'autre part, assuré que l'Algérie possède des stocks de "Tamiflu" qui suffisent à couvrir les besoins de 20 % de sa population pour faire face à la grippe A H1N1, soulignant que ce médicament, acquis en 2006 par l'Algérie, est toujours valide. Selon lui, l'Algérie se classe parmi les dix pays qui ont pris des mesures prévues par l'Organisation mondiale de la santé pour faire face à cette éventuelle pandémie, rappelant que les mesures prises le 24 avril dernier font l'objet d'un suivi quotidien et que les aéroports algériens "sont soumis à un contrôle strict".