«Oum Dounia» présentera dans la nouvelle édition du Festival panafricain, un large éventail d'activités culturelles et artistique à travers des œuvres témoignant de son ancienne civilisation mais aussi de sa société contemporaine. De nombreux artistes et hommes de culture égyptiens accueilleront, à cet effet, l'évènement en présence d'autres personnalités de plus de 44 pays africains. «Oum Dounia» présentera dans la nouvelle édition du Festival panafricain, un large éventail d'activités culturelles et artistique à travers des œuvres témoignant de son ancienne civilisation mais aussi de sa société contemporaine. De nombreux artistes et hommes de culture égyptiens accueilleront, à cet effet, l'évènement en présence d'autres personnalités de plus de 44 pays africains. La République arabe d'Egypte L'Egypte, officiellement République arabe d'Egypte, est un pays d'Afrique du nord-est. La partie nord-est du pays, constituée par la péninsule du Sinaï, se situe, cependant, en Asie. Le Caire est sa capitale et l'arabe, sa langue officielle. Le nombre d'habitants atteint actuellement 81.713.517 pour une superficie de 995.450 km2. Art plastique Les Egyptiens ont connu l'art plastique dès les époques les plus reculées de l'histoire. Les statues des rois, les tableaux peints et gravés reflètent des conceptions techniques mises au service de sites des rois et des morts. A l'époque pharaonique, la statue jouait un rôle majeur dans la tombe. A l'arrivée d'Alexandre le Grand au Caire, l'art égyptien, influencé par celui des Grecs, avait adopté les couleurs et le style de ce dernier et fut fortement influencé par la mythologie grecque. Le tissage était un art très répandu dans ce pays et persistera sous le règne islamique. Parmi les aspects distinctifs de cet art, figurent l'abstraction, l'harmonisation et le respect des règles mathématiques qui régissent l'univers. L'industrie de la verrerie des «Mouchrabias» est également très répandue à cette époque et il existe encore des modèles de poterie en verre transparent parfois trop petits avec des détails minutieux. Aucun des pionniers de l'art plastique en Egypte n'avaient eu de rôle aussi important que celui des avant-gardes du rayonnement intellectuel. Littérature La littérature égyptienne est l'une des plus riches dans le monde arabe. Son plus célèbre représentant est le récipiendaire du Prix Nobel de littérature, en 1988, Naguib Mahfouz. Le XIXe siècle fut l'époque des premiers écrivains inspirés des modèles occidentaux. Parmi ceux-ci, on peut citer Ahmed Chawqi (1868-1932), surnommé le Prince des poètes. Les premiers écrivains dits «réalistes» étaient issus d'une élite intellectuelle et s'adressaient en grande partie à celle-ci. Les choses vont changer au milieu du XXe siècle avec le développement de l'alphabétisation et de la presse écrite en Egypte. Plusieurs écrivains partagent leurs efforts entre l'écriture journalistique et la littérature. Plusieurs de ces écrivains se donnent une mission d'éducateur, de défenseur des humbles et des opprimés, et de combattant des superstitions qui entravent le développement économique et social du pays. Le plus grand nom, issu de cette école, est Naguib Mahfouz (1912-2006), dont l'œuvre dépassera ce premier cadre un peu contraignant pour déboucher sur une série de romans foisonnants décrivant en détail la vie au Caire et ses différents milieux sociaux. Théâtre L'existence d'un théâtre égyptien est prouvée par la découverte, en 1922, de la stèle funéraire de Emhêb, à Edfou où l'on peut lire : «Je fus quelqu'un qui accompagna son patron dans ses tournées et qui ne se fatiguait pas dans la déclamation qu'il récitait. Je fus le partenaire de mon patron dans tous ses rôles». La découverte de cette stèle d'environ 1.600 avant J.-C. fut suivie d'autres plus récentes. Grâce aux peintures murales, aux fragments, aux récits, on peut essayer d'imaginer ce qu'était ce lointain théâtre. Sans doute y eut-il, à l'origine, des sortes de ballets mimés et chantés. Une peinture datant d'environ 1.900 avant J.-C. nous montre un tel ballet qui, retrouvé dans des formules funéraires de la même époque, a été nommé chanson des quatre vents. À côté du ballet, l'ancienne Egypte aurait connu aussi l'opéra, pièce versifiée et chantée, tantôt par un acteur tantôt par un chœur. Deux de ces compositions littéraires et musicales ont été retrouvées dans des formules rituelles du temple d'Edfou. La plus ancienne pièce «parlée» remonte aux origines de la civilisation pharaonique, vers 3.000 avant J.-C. Ces pièces dramatique étaient, par les sujets même qu'elle abordaient, sérieuses et déclamatoires. Mais on a également trouvé des fragments comiques datant de la XVIIIe et de la XIIe dynastie. La représentation de telles pièces se faisait sans doute sur l'esplanade des temples, les jours de fête, et l'on sortait le dieu afin qu'il pût assister au spectacle. Cette participation du dieu fut reprise par les Grecs qui introduisaient la statue de Dionysos au début de chaque représentation. Ce détail, et bien d'autres, donnent à penser que le théâtre grec, que l'on considère comme la source de l'art dramatique européen, doit beaucoup au vieux théâtre égyptien et que c'est l'influence égyptienne qui a donné de l'élan à l'art dramatique grec de l'époque archaïque. Quant au théâtre moderne, l'Egypte le doit sans doute à Tawfiq al-Hakim (1898-1987). Il écrit des pièces à idées inspirées comme Chawqi du patrimoine arabe ou occidental: Shéhérazade (1934), Œdipe Roi (1939), Pygmalion (1942), ou encore de thèmes sociaux comme Le secret de la suicidée (1937) ou Une balle en plein cœur (1944). Musique La musique accompagne la vie quotidienne des Egyptiens. Elle rythme les naissances, les banquets, les travaux des champs, les cérémonies religieuses. Dans ce domaine, l'Egypte a, pendant trois quarts de siècle (1904-1975), véhiculé dans le reste du monde arabe un modèle culturel. Les musiciens disposent d'une grande panoplie d'instruments. Les claquoirs, ou crotales sont les ancêtres des castagnettes espagnoles. Les tambours aussi sont très prisés. Au début du XIXe siècle, la musique a connu en Egypte une sorte de renaissance et de reconnaissance grâce au talent de deux grands maîtres : Chehab Eddine et El Masloub. Le premier a rassemblé, dans un ouvrage, une centaine de "muwashshah", d'essence andalouse, et le second a introduit l'art du dawr comme manière de chanter. Des artistes qui leur ont succédé, comme Mohamed Abdel Wahab et bien d'autres. L'un des plus grands fut Zakaryah Ahmad (1896-1961) qui après avoir versé dans le chant sacré, s'est orienté à partir de 1922 vers la composition. Ses plus belles chansons telles Ahl El Hawa (Les gens de l'amour, 1944), El Amal (L'espoir) et Ya salat el-zein (La prière de la beauté), ont été interprétées par Oum Kaltoum. L'autre immense précurseur se nommait Cheikh Sayyid Darwîsh (1892-1923) et il avait bouleversé l'échiquier musical égyptien en octroyant une dimension plus expressive à la forme musicale nommée "dawr". Disparu trop jeune, il a chanté et composé 39 "muwashshah", 12 "dawr", 132 "taqtûqa", 22 chants nationaux, 24 monologues et 17 dialogues. Il a également composé la musique et la chanson de 31 pièces de théâtre musical et une de ses œuvres majeures, Bilady (Mon pays), est devenu l'Hymne national égyptien. Toutefois, on ne peut évoquer le chant classique égyptien sans citer la figure emblématique que fut Sâlih Abd El Hayy (1896 - 1962). Il a appris le chant aux côtés de Mohamed Omar, un fabuleux joueur de "qânûn" (cithare), et, lors de sa première apparition sur scène, sur le registre "mawwal", sa belle et forte voix a attiré l'attention du public et celle des grands noms de l'époque comme Zaky Mourad, Sayed El Safaty et Abdellatif Al Bannâ. Cinéma En raison de son ancienneté et de la place de l'Egypte, intermédiaire entre le Maghreb et le Moyen-Orient, le cinéma égyptien est le plus important du monde arabophone et, à ce titre, son fournisseur principal : c'est par les films égyptiens que les populations du Maghreb, encore colonisé, ont entendu parler - et surtout chanter- en arabe au cinéma. Dès 1917, l'Egypte compte quatre-vingts salles. Le premier film entièrement national au niveau de l'équipe, Leila, date de 1927. Au cours des années 30 et 40 se développe un genre typiquement égyptien, la comédie musicale, qui va connaître dès le début du "parlant", un immense succès populaire dans tout le monde arabe. Des chanteurs et chanteuses deviennent de véritables idoles, grâce au cinéma et à la radio : Oum Kalthoum (6 films entre 1935 et 1947, dont Le Chant de l'espoir d'Ahmed Badrakhan, 1937), Farid El-Atrache (24 films entre 1940 et 1960). Le premier film parlant (La Rose blanche) de Mohamed Karim en 1932, avec le chanteur Abdelwahab, est un film "chantant". Entre 1937-1938, l'Egypte compte quatre studios principaux et produit dix-sept films, à dominante mélodramatique et musicale. L'autre grand courant du cinéma égyptien, moins populaire, est à l'enseigne du réalisme et apparaît dès 1939 avec La Volonté de Kamal Salim (mort en 1945). Les personnages sortent des palais et des décors fastueux pour évoluer dans la rue en simples gens du peuple. La voie est ouverte à un cinéma "néo-réaliste" et de critique sociale. Le plus fameux des cinéastes de cette tendance fut Salâh Abou Seif. Le plus connu des cinéastes égyptiens hors du monde arabe est Youssef Chahine, dont l'œuvre personnelle circule entre les genres. Gare centrale, de 1958, est l'un de ses films les plus éclairants. Les films de Chahine oscillent entre l'introspection autobiographique et la critique historique et sociale, avec une grande attention portée à la narration. Les cinéastes égyptiens, en général, ne se sont pas intéressés aux recherches formelles, à l'exception de Chadi Abdelsalam, rendu célèbre par un seul long métrage (La Momie, 1969). Gastronomie La cuisine égyptienne est un mélange métissé de diverses cultures. Les plats sont souvent sucrés ou épicés. Dans toute l'Egypte, sur toutes les tables, on retrouve trois assaisonnements très counnus : "La tahina", (une crème faite à base de graines de sésame), "le hommos", "une purée de pois chiche au sésame", et enfin "Le babaghanouj", (une purée d'aubergines au sésame). On retrouve notamment les feuilles de vigne. Celles-ci se dégustent chaudes, et sont fourrées de riz, d'herbes, d'épices et de viande. En légumes, les grosses fèves brunes mijotées avec soin en ragoût et servies avec une touche d'huile dit "foul", sont le plat populaire le plus répandu dans le pays. "Le kochery" (mélange de riz, lentilles, macaronis, oignons frits avec une pointe de sauce tomate est également très apprécié. "Le mouloukhiya" est un autre plat national; c'est une soupe aux herbes dans laquelle est cuite la viande. Les crevettes géantes "gambari" ou le poisson frais sont souvent dégustés grillés, la sauce étant un accompagnement dépendant seulement des goûts culinaires du consommateur. La République arabe d'Egypte L'Egypte, officiellement République arabe d'Egypte, est un pays d'Afrique du nord-est. La partie nord-est du pays, constituée par la péninsule du Sinaï, se situe, cependant, en Asie. Le Caire est sa capitale et l'arabe, sa langue officielle. Le nombre d'habitants atteint actuellement 81.713.517 pour une superficie de 995.450 km2. Art plastique Les Egyptiens ont connu l'art plastique dès les époques les plus reculées de l'histoire. Les statues des rois, les tableaux peints et gravés reflètent des conceptions techniques mises au service de sites des rois et des morts. A l'époque pharaonique, la statue jouait un rôle majeur dans la tombe. A l'arrivée d'Alexandre le Grand au Caire, l'art égyptien, influencé par celui des Grecs, avait adopté les couleurs et le style de ce dernier et fut fortement influencé par la mythologie grecque. Le tissage était un art très répandu dans ce pays et persistera sous le règne islamique. Parmi les aspects distinctifs de cet art, figurent l'abstraction, l'harmonisation et le respect des règles mathématiques qui régissent l'univers. L'industrie de la verrerie des «Mouchrabias» est également très répandue à cette époque et il existe encore des modèles de poterie en verre transparent parfois trop petits avec des détails minutieux. Aucun des pionniers de l'art plastique en Egypte n'avaient eu de rôle aussi important que celui des avant-gardes du rayonnement intellectuel. Littérature La littérature égyptienne est l'une des plus riches dans le monde arabe. Son plus célèbre représentant est le récipiendaire du Prix Nobel de littérature, en 1988, Naguib Mahfouz. Le XIXe siècle fut l'époque des premiers écrivains inspirés des modèles occidentaux. Parmi ceux-ci, on peut citer Ahmed Chawqi (1868-1932), surnommé le Prince des poètes. Les premiers écrivains dits «réalistes» étaient issus d'une élite intellectuelle et s'adressaient en grande partie à celle-ci. Les choses vont changer au milieu du XXe siècle avec le développement de l'alphabétisation et de la presse écrite en Egypte. Plusieurs écrivains partagent leurs efforts entre l'écriture journalistique et la littérature. Plusieurs de ces écrivains se donnent une mission d'éducateur, de défenseur des humbles et des opprimés, et de combattant des superstitions qui entravent le développement économique et social du pays. Le plus grand nom, issu de cette école, est Naguib Mahfouz (1912-2006), dont l'œuvre dépassera ce premier cadre un peu contraignant pour déboucher sur une série de romans foisonnants décrivant en détail la vie au Caire et ses différents milieux sociaux. Théâtre L'existence d'un théâtre égyptien est prouvée par la découverte, en 1922, de la stèle funéraire de Emhêb, à Edfou où l'on peut lire : «Je fus quelqu'un qui accompagna son patron dans ses tournées et qui ne se fatiguait pas dans la déclamation qu'il récitait. Je fus le partenaire de mon patron dans tous ses rôles». La découverte de cette stèle d'environ 1.600 avant J.-C. fut suivie d'autres plus récentes. Grâce aux peintures murales, aux fragments, aux récits, on peut essayer d'imaginer ce qu'était ce lointain théâtre. Sans doute y eut-il, à l'origine, des sortes de ballets mimés et chantés. Une peinture datant d'environ 1.900 avant J.-C. nous montre un tel ballet qui, retrouvé dans des formules funéraires de la même époque, a été nommé chanson des quatre vents. À côté du ballet, l'ancienne Egypte aurait connu aussi l'opéra, pièce versifiée et chantée, tantôt par un acteur tantôt par un chœur. Deux de ces compositions littéraires et musicales ont été retrouvées dans des formules rituelles du temple d'Edfou. La plus ancienne pièce «parlée» remonte aux origines de la civilisation pharaonique, vers 3.000 avant J.-C. Ces pièces dramatique étaient, par les sujets même qu'elle abordaient, sérieuses et déclamatoires. Mais on a également trouvé des fragments comiques datant de la XVIIIe et de la XIIe dynastie. La représentation de telles pièces se faisait sans doute sur l'esplanade des temples, les jours de fête, et l'on sortait le dieu afin qu'il pût assister au spectacle. Cette participation du dieu fut reprise par les Grecs qui introduisaient la statue de Dionysos au début de chaque représentation. Ce détail, et bien d'autres, donnent à penser que le théâtre grec, que l'on considère comme la source de l'art dramatique européen, doit beaucoup au vieux théâtre égyptien et que c'est l'influence égyptienne qui a donné de l'élan à l'art dramatique grec de l'époque archaïque. Quant au théâtre moderne, l'Egypte le doit sans doute à Tawfiq al-Hakim (1898-1987). Il écrit des pièces à idées inspirées comme Chawqi du patrimoine arabe ou occidental: Shéhérazade (1934), Œdipe Roi (1939), Pygmalion (1942), ou encore de thèmes sociaux comme Le secret de la suicidée (1937) ou Une balle en plein cœur (1944). Musique La musique accompagne la vie quotidienne des Egyptiens. Elle rythme les naissances, les banquets, les travaux des champs, les cérémonies religieuses. Dans ce domaine, l'Egypte a, pendant trois quarts de siècle (1904-1975), véhiculé dans le reste du monde arabe un modèle culturel. Les musiciens disposent d'une grande panoplie d'instruments. Les claquoirs, ou crotales sont les ancêtres des castagnettes espagnoles. Les tambours aussi sont très prisés. Au début du XIXe siècle, la musique a connu en Egypte une sorte de renaissance et de reconnaissance grâce au talent de deux grands maîtres : Chehab Eddine et El Masloub. Le premier a rassemblé, dans un ouvrage, une centaine de "muwashshah", d'essence andalouse, et le second a introduit l'art du dawr comme manière de chanter. Des artistes qui leur ont succédé, comme Mohamed Abdel Wahab et bien d'autres. L'un des plus grands fut Zakaryah Ahmad (1896-1961) qui après avoir versé dans le chant sacré, s'est orienté à partir de 1922 vers la composition. Ses plus belles chansons telles Ahl El Hawa (Les gens de l'amour, 1944), El Amal (L'espoir) et Ya salat el-zein (La prière de la beauté), ont été interprétées par Oum Kaltoum. L'autre immense précurseur se nommait Cheikh Sayyid Darwîsh (1892-1923) et il avait bouleversé l'échiquier musical égyptien en octroyant une dimension plus expressive à la forme musicale nommée "dawr". Disparu trop jeune, il a chanté et composé 39 "muwashshah", 12 "dawr", 132 "taqtûqa", 22 chants nationaux, 24 monologues et 17 dialogues. Il a également composé la musique et la chanson de 31 pièces de théâtre musical et une de ses œuvres majeures, Bilady (Mon pays), est devenu l'Hymne national égyptien. Toutefois, on ne peut évoquer le chant classique égyptien sans citer la figure emblématique que fut Sâlih Abd El Hayy (1896 - 1962). Il a appris le chant aux côtés de Mohamed Omar, un fabuleux joueur de "qânûn" (cithare), et, lors de sa première apparition sur scène, sur le registre "mawwal", sa belle et forte voix a attiré l'attention du public et celle des grands noms de l'époque comme Zaky Mourad, Sayed El Safaty et Abdellatif Al Bannâ. Cinéma En raison de son ancienneté et de la place de l'Egypte, intermédiaire entre le Maghreb et le Moyen-Orient, le cinéma égyptien est le plus important du monde arabophone et, à ce titre, son fournisseur principal : c'est par les films égyptiens que les populations du Maghreb, encore colonisé, ont entendu parler - et surtout chanter- en arabe au cinéma. Dès 1917, l'Egypte compte quatre-vingts salles. Le premier film entièrement national au niveau de l'équipe, Leila, date de 1927. Au cours des années 30 et 40 se développe un genre typiquement égyptien, la comédie musicale, qui va connaître dès le début du "parlant", un immense succès populaire dans tout le monde arabe. Des chanteurs et chanteuses deviennent de véritables idoles, grâce au cinéma et à la radio : Oum Kalthoum (6 films entre 1935 et 1947, dont Le Chant de l'espoir d'Ahmed Badrakhan, 1937), Farid El-Atrache (24 films entre 1940 et 1960). Le premier film parlant (La Rose blanche) de Mohamed Karim en 1932, avec le chanteur Abdelwahab, est un film "chantant". Entre 1937-1938, l'Egypte compte quatre studios principaux et produit dix-sept films, à dominante mélodramatique et musicale. L'autre grand courant du cinéma égyptien, moins populaire, est à l'enseigne du réalisme et apparaît dès 1939 avec La Volonté de Kamal Salim (mort en 1945). Les personnages sortent des palais et des décors fastueux pour évoluer dans la rue en simples gens du peuple. La voie est ouverte à un cinéma "néo-réaliste" et de critique sociale. Le plus fameux des cinéastes de cette tendance fut Salâh Abou Seif. Le plus connu des cinéastes égyptiens hors du monde arabe est Youssef Chahine, dont l'œuvre personnelle circule entre les genres. Gare centrale, de 1958, est l'un de ses films les plus éclairants. Les films de Chahine oscillent entre l'introspection autobiographique et la critique historique et sociale, avec une grande attention portée à la narration. Les cinéastes égyptiens, en général, ne se sont pas intéressés aux recherches formelles, à l'exception de Chadi Abdelsalam, rendu célèbre par un seul long métrage (La Momie, 1969). Gastronomie La cuisine égyptienne est un mélange métissé de diverses cultures. Les plats sont souvent sucrés ou épicés. Dans toute l'Egypte, sur toutes les tables, on retrouve trois assaisonnements très counnus : "La tahina", (une crème faite à base de graines de sésame), "le hommos", "une purée de pois chiche au sésame", et enfin "Le babaghanouj", (une purée d'aubergines au sésame). On retrouve notamment les feuilles de vigne. Celles-ci se dégustent chaudes, et sont fourrées de riz, d'herbes, d'épices et de viande. En légumes, les grosses fèves brunes mijotées avec soin en ragoût et servies avec une touche d'huile dit "foul", sont le plat populaire le plus répandu dans le pays. "Le kochery" (mélange de riz, lentilles, macaronis, oignons frits avec une pointe de sauce tomate est également très apprécié. "Le mouloukhiya" est un autre plat national; c'est une soupe aux herbes dans laquelle est cuite la viande. Les crevettes géantes "gambari" ou le poisson frais sont souvent dégustés grillés, la sauce étant un accompagnement dépendant seulement des goûts culinaires du consommateur.