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Redéfinition d'un acte créatif
Colloque sur la terminologie africaine de l'art et de l'esthétique
Publié dans El Watan le 07 - 07 - 2009

Dans son discours inaugural hier matin, le directeur du département patrimoine du festival panafricain, Mohamed Djehich, a indiqué que l'histoire de l'art revêt une approche théorique et que la notion de beauté n'est pas la même.
Le conférencier s'est interrogé sur le fait qu'on ne peut pas parler de modernité de l'art si cette modernité n'essaye pas de retrouver ses sources dans l'art ancien. Si depuis 1969 l'Afrique a évolué sur le plan de l'indépendance, il n'en demeure pas moins qu'aujourd'hui cette Afrique est physique. « Gageons que cette Afrique soit spirituelle. Nous sommes dans un monde où l'économie n'est plus le seul moyen de domination. La culture occupe une place prépondérante dans les sociétés africaines. A travers ce colloque, nous essayerons de redéfinir l'art africain d'une manière générale », dira-t-il. Les séances de la matinée et de l'après-midi ont regroupé des experts africains qui ont donné leur argumentaire sur la définition de la terminologie africaine de l'art et de l'esthétique. Le premier intervenant, le Guinéen Traoré Tidjane, a révélé que la plupart des œuvres sont réalisées par des artistes anonymes exilés et qui exposent pour un public profane qui ne peut percevoir leur signification.
« Toute œuvre artistique, signale-t-il, n'a pas toujours été un acte gratuit ou désintéressé, autrement dit avec une finalité exclusivement tournée vers le beau ou l'esthétique ou plus souvent vers l'utile, le fonctionnel ». L'intervenant reconnaît que l'initiative personnelle, la liberté créative de l'artiste, reste relative parce que liée à la finalité de l'objet lié à la société et à ses désirs. De même que le sacré et le religieux apparaissent comme essentiels dans la création artistique sans exclure le beau. Auteur de nombreux ouvrages, M. Traoré estime qu'on est loin de la conception de l'art pour l'art. A l'heure de la mondialisation actuelle, dominée par la dimension économique et géopolitique, par des flux importants commerciaux et financiers, par le régime de la puissance de l'argent, ce n'est pas seulement la vision civilisationnelle, culturelle et spirituelle qui est remise en cause, nombre de paradigmes fondamentaux sur lesquels l'humanité s'est construite depuis des millénaires.
Dans sa brillante intervention, le sociologue et ethnologue de la République centrafricaine, Serge Barthelemy Feimonazaoui, a soutenu que du point de vue technologique, l'art et l'esthétique pour l'Afrique sont complexes mais un fondement de reconnaissance identitaire, des expressions culturelles globales, des marques de l'identité et de civilisation dans un monde aujourd'hui pluriel. Il est impérieux, conclut-il, que les arts et surtout les arts plastiques africains soient des expressions chargées de sens. Ils sont en effet perçus à travers le prisme des traditions, des mythes de la cosmogonie et de l'univers culturel et environnemental dans lesquels il sont produits. « Ce sont des supports symboliques indispensables à la survie collective des groupes. L'esthétique est un contenant dans les œuvres d'art africain. L'homme n'étant pas statique, ses œuvres subissent également des transformations et sont donc dynamiques en raison des contacts humains. Les mutations socio-religieuses ont toujours entraîné des transformations au niveau de la formation des symboliques, des choix esthétiques ».
De son côté, la Togolaise Tidjougouna a reconnu que l'art africain longtemps méconnu a retrouvé ses lettres de noblesse depuis que les artistes de l'Occident se sont donné la peine de l'examiner, de l'étudier, de le comprendre et même de le vulgariser et ce à travers des expositions ou encore des colloques. Selon elle, cet art africain évolue. Il existe de nouvelles dimensions et de nombreuses possibilités pour s'en convaincre. « Il suffit de jeter un œil sur l'expression artistique contemporaine pour se rendre compte que l'art et l'esthétique peuvent être complémentaires si on se réfère à son contexte initial ». Le directeur de la fondation des sciences au Ghana, Kojo Fosu, a soutenu que les artistes contemporains africains produisent de magnifiques œuvres, mais hélas n'ont pas toujours de spectateurs. Ce sont des artistes qui ont été formés dans les meilleures écoles. « Qu'adviendra-t-il de tous ces artistes qui perpétuent notre culture à travers les œuvres ? », s'interroge-t-il. Il préconise, ainsi, que les gouvernements doivent s'efforcer d'introduire une évaluation de l'art au niveau des trois paliers de l'enseignement et à l'université des cours artistiques et ce afin que les élèves aient une idée générale sur les arts en dans leur ensemble. « Ainsi, nous produirons des citoyens africains qui connaîtront l'art et commenceront à développer une admiration pour tout ce qui a trait aux arts ». Il est à noter par ailleurs que les organisateurs ont décidé d'instaurer une tradition, la tenue de ce colloque tous les deux ans en Algérie.


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