Luca Giovanni Maria Fusi est diplômé de l'école Jacques le coq de Paris. Italien, il est tombé amoureux du Burkina-Faso où il consacre son existence au 4e art aux côtés de ses frères burkinabés. Nous l'avons rencontré lors de la représentation de sa pièce de théâtre «La Musaraigne » durant le Festival international du théâtre d'Alger et il a bien voulu nous parler de son expérience du théâtre africain et de sa rencontre amoureuse et atypique avec l'Afrique. Luca Giovanni Maria Fusi est diplômé de l'école Jacques le coq de Paris. Italien, il est tombé amoureux du Burkina-Faso où il consacre son existence au 4e art aux côtés de ses frères burkinabés. Nous l'avons rencontré lors de la représentation de sa pièce de théâtre «La Musaraigne » durant le Festival international du théâtre d'Alger et il a bien voulu nous parler de son expérience du théâtre africain et de sa rencontre amoureuse et atypique avec l'Afrique. Midi Libre : Pourriez-vous nous donner un aperçu de votre parcours artistique ? Luca Gioanni maria Fusi : A vrai dire je suis italien. J'ai eu un parcours théâtral assez classique. J'ai donc fait l'école de théâtre Jacques Le Coq à paris où j'ai dèbuté comme comédien j'ai mis en scène quelques pièces de théâtre et à une période donné, j'ai enseigné. Pour des raisons personnelles, j'ai décidé d'aller en Afrique. Vous me direz pourquoi précisément le Burkina-Faso. Eh bien j'y une amie qui travaille dans un centre culturel. J'ai beaucoup aimé ce pays, à cause notamment de la population. C'est un peuple à la fois fier et ouvert. Puis j'ai imaginé et pressenti que le théâtre pouvait être intéressant dans cette région : il y d'ailleurs des ouvertures et des compétences que j'ai découvertes. Au Burkina-Faso il y a une culture extraordinaire et riche. Cette culture ne demande d'ailleurs qu'à être exploite et utilisée. Aujourd'hui cela fait déjà quatre ans que je suis dans ce pays. Je suis venu avec des petites choses, des projets que j'ai proposés aux différentes structures. Maintenant, je collabore avec deux ou trois d'entre elles et plus fortement et la plus importante est avec l'Espace culturel Gambidi, au théâtre de la fraternité où je suis directeur pédagogique d'une école internationale soutenue par l'Unesco. Avec ce regard d'«occidental» quelles sont les spécificités que vous avez trouvées dans le théâtre burkinabé ? Je suis très content que vous mettiez occidental entres guillemets. Car en venant ici en Algérie je reconnais beaucoup de choses similaires à mon pays. Je considère que nous sommes beaucoup plus méditerranéens qu'européens. D'autre part, ma recherche artistique personnelle ne s'est pas focalisée sur tout ce qui est folklorique et apparences. Je recherche au contraire les traits universels dans le théâtre qui peuvent exister n'importe où sur la planète. Je commence à trouver quelques points puisque je travaille dans le 4e art depuis près de quinze ans maintenant. En quoi réside la spécificité du comédien burkinabé ? Il est clair que les spécificités du comédien burkinabé sont liées à la culture et à la tradition de la région. Une culture qui a une tradition orale et qui est fortement attachée à la terre. Je trouve que le théâtre doit faire un petit pas en arrière et s'interroger un peu plus. Et c'est ce qu'on essaye de faire avec mes collaborateurs burkinabés. C'est une transformation d'une rupture qui ne peut plus être religieuse. Au moment où on la met en scène, cette fonction religieuse dans la tradition orale devient une fonction de partage et un rituel collectif laïque en quelque sorte. Elle est très importante surtout dans une transformation profonde de la culture. La modernisation au Burkina-Faso, comme partout dans le monde est en train de s'imposer. Je crois fortement que faisant partie des acteurs culturels burkinabés, parmi lesquels, heureusement j'ai été accueilli chaleureusement, j'ai le devoir de transporter et d'accompagner cette transformation dans le plus grand respect de la tradition culturelle. Car si nous ne faisons pas notre travail, le résultat sera tel que celui des autres pays africains que je vois : une richesse à l'occidental qui se met en place pour une minorité et une grande majorité pauvre qui ne se reconnait même plus. J'ai constaté qu'au Burkina-Faso la qualité de vie est beaucoup plus riche que dans d'autres pays africains. Et cela grâce à ses racines traditionnelle, sociales et culturelles qui demeurent très fortes. Et le risque avec la modernisation est de perdre toutes ces valeurs. Pour votre parcours, que peut apporter cette participation au 2e Festival culturel panafricain d'Alger? J'ai été content lorsque le professeur Guingane, directeur de la troupe m'a choisi, ce qui signifie pour moi que je suis définitivement africain par adoption. Grâce à ce festival j'ai pu rencontrer beaucoup de personnes que je connaissais de nom ou de réputation. Midi Libre : Pourriez-vous nous donner un aperçu de votre parcours artistique ? Luca Gioanni maria Fusi : A vrai dire je suis italien. J'ai eu un parcours théâtral assez classique. J'ai donc fait l'école de théâtre Jacques Le Coq à paris où j'ai dèbuté comme comédien j'ai mis en scène quelques pièces de théâtre et à une période donné, j'ai enseigné. Pour des raisons personnelles, j'ai décidé d'aller en Afrique. Vous me direz pourquoi précisément le Burkina-Faso. Eh bien j'y une amie qui travaille dans un centre culturel. J'ai beaucoup aimé ce pays, à cause notamment de la population. C'est un peuple à la fois fier et ouvert. Puis j'ai imaginé et pressenti que le théâtre pouvait être intéressant dans cette région : il y d'ailleurs des ouvertures et des compétences que j'ai découvertes. Au Burkina-Faso il y a une culture extraordinaire et riche. Cette culture ne demande d'ailleurs qu'à être exploite et utilisée. Aujourd'hui cela fait déjà quatre ans que je suis dans ce pays. Je suis venu avec des petites choses, des projets que j'ai proposés aux différentes structures. Maintenant, je collabore avec deux ou trois d'entre elles et plus fortement et la plus importante est avec l'Espace culturel Gambidi, au théâtre de la fraternité où je suis directeur pédagogique d'une école internationale soutenue par l'Unesco. Avec ce regard d'«occidental» quelles sont les spécificités que vous avez trouvées dans le théâtre burkinabé ? Je suis très content que vous mettiez occidental entres guillemets. Car en venant ici en Algérie je reconnais beaucoup de choses similaires à mon pays. Je considère que nous sommes beaucoup plus méditerranéens qu'européens. D'autre part, ma recherche artistique personnelle ne s'est pas focalisée sur tout ce qui est folklorique et apparences. Je recherche au contraire les traits universels dans le théâtre qui peuvent exister n'importe où sur la planète. Je commence à trouver quelques points puisque je travaille dans le 4e art depuis près de quinze ans maintenant. En quoi réside la spécificité du comédien burkinabé ? Il est clair que les spécificités du comédien burkinabé sont liées à la culture et à la tradition de la région. Une culture qui a une tradition orale et qui est fortement attachée à la terre. Je trouve que le théâtre doit faire un petit pas en arrière et s'interroger un peu plus. Et c'est ce qu'on essaye de faire avec mes collaborateurs burkinabés. C'est une transformation d'une rupture qui ne peut plus être religieuse. Au moment où on la met en scène, cette fonction religieuse dans la tradition orale devient une fonction de partage et un rituel collectif laïque en quelque sorte. Elle est très importante surtout dans une transformation profonde de la culture. La modernisation au Burkina-Faso, comme partout dans le monde est en train de s'imposer. Je crois fortement que faisant partie des acteurs culturels burkinabés, parmi lesquels, heureusement j'ai été accueilli chaleureusement, j'ai le devoir de transporter et d'accompagner cette transformation dans le plus grand respect de la tradition culturelle. Car si nous ne faisons pas notre travail, le résultat sera tel que celui des autres pays africains que je vois : une richesse à l'occidental qui se met en place pour une minorité et une grande majorité pauvre qui ne se reconnait même plus. J'ai constaté qu'au Burkina-Faso la qualité de vie est beaucoup plus riche que dans d'autres pays africains. Et cela grâce à ses racines traditionnelle, sociales et culturelles qui demeurent très fortes. Et le risque avec la modernisation est de perdre toutes ces valeurs. Pour votre parcours, que peut apporter cette participation au 2e Festival culturel panafricain d'Alger? J'ai été content lorsque le professeur Guingane, directeur de la troupe m'a choisi, ce qui signifie pour moi que je suis définitivement africain par adoption. Grâce à ce festival j'ai pu rencontrer beaucoup de personnes que je connaissais de nom ou de réputation.