Houleuse, c'est le moins que l'on puisse dire de la rencontre qui s'est tenue, hier matin, entre le P-dg d'Air Algérie et le collectif des pilotes de ligne de la compagnie nationale. Une réunion de franche explication où chacune des deux parties avait son mot à dire et à faire entendre. Les pilotes de ligne, visés par les propos tenus par Abdelwahid Bouabdellah, ont laissé éclater leur colère à la face de leur premier responsable. Ils se sont indignés de ce que le P-dg les a traités «de voleurs». Déjà que les relations entre le collectif des pilotes de ligne et le P-dg de la compagnie nationale n'étaient pas au beau fixe depuis quelques temps déjà. L'installation d'un scanner sous lequel les navigants devaient passer, a ajouté de l'huile sur le feu. Le collectif des pilotes de ligne a, de prime abord, demandé à Bouabdellah de donner les raisons de «cette campagne de harcèlement» qui cible cette élite qui n'avait jusqu'à présent pas répondu aux accusations lancées contre elle. Pour rappel, lors de la rencontre-bilan de la compagnie avec les médias, le P-dg avait affirmé que le salaire mensuel d'un pilote avoisinait les 900.000 DA «C'est loin d'être le cas», ont souligné les syndicalistes. Le collectif des pilotes de ligne n'a pas également apprécié les déclarations de Bouabdellah faisant état de la préférence des pilotes de ligne à assurer des vols sur la région du Maghreb. Ce qui sous-entend que les pilotes veulent éviter les vols sur les grandes distances pour des raisons de commodités. «Il n'en est rien», soulignent nos sources qui n'ont pas manqué de rappeler que «les pilotes de ligne ont fait preuve de patriotisme durant la décennie noire en brisant l'isolement et l'embargo dans lesquels l'Algérie était enfermée durant cette période». Pour eux, c'était «un devoir envers le pays et l'entreprise», soulignant «souvent il arrivait que les pilotes passent la nuit dans la salle des opérations, du fait du couvre-feu et de reprendre le matin le travail». Ce rappel fait pour mettre en exergue la maturité de cette corporation le collectif des pilotes estime que quelque part, «on veut les pousser à faire grève». Il en veut pour preuve, «les dernières décisions internes prises par Air Algérie». L'installation du scanner, le recrutement de 1.200 agents pour la sécurité interne et l'état quotidien du mouvement du personnel exigé par le P-dg et cerise sur le gâteau le P-dg qui par voie de presse les qualifie de voleurs de «mignonnettes et de snack». Sur ce dernier point, Abdelwahid Bouabdellah a assuré, aux représentants des pilotes, qu'il a apporté un démenti sur les colonnes du quotidien qui a fait paraître ces propos. Pour les syndicalistes de la corporation, le coup est parti. Deux options s'offrent à eux pour réparer les dégâts. «Déposer une plainte, soit contre le journal ou contre le P-dg, pour diffamation et ce, après avis des avocats conseils». La tenue imminente d'une assemblée générale des pilotes de ligne «réunira tous les syndicats de la corporation pour étudier les suites à donner à la situation». Pour les syndicalistes, «il n'est pas dans l'intention des pilotes de tomber dans le piège qui leur est tendu». Une grève en cette période de l'année, sera synonyme de «la ruine et la liquidation de l'entreprise Air Algérie», a fait observer la source syndicale qui souligne que «les pilotes de ligne ont un contrat avec l'entreprise et avec les compatriotes, nous défendrons notre dignité sans prendre en otage qui que ce soit», et de s'interroger sur les motivations de ceux qui, par divers moyens, «mesquins» veulent les amener au débrayage. S. B. Houleuse, c'est le moins que l'on puisse dire de la rencontre qui s'est tenue, hier matin, entre le P-dg d'Air Algérie et le collectif des pilotes de ligne de la compagnie nationale. Une réunion de franche explication où chacune des deux parties avait son mot à dire et à faire entendre. Les pilotes de ligne, visés par les propos tenus par Abdelwahid Bouabdellah, ont laissé éclater leur colère à la face de leur premier responsable. Ils se sont indignés de ce que le P-dg les a traités «de voleurs». Déjà que les relations entre le collectif des pilotes de ligne et le P-dg de la compagnie nationale n'étaient pas au beau fixe depuis quelques temps déjà. L'installation d'un scanner sous lequel les navigants devaient passer, a ajouté de l'huile sur le feu. Le collectif des pilotes de ligne a, de prime abord, demandé à Bouabdellah de donner les raisons de «cette campagne de harcèlement» qui cible cette élite qui n'avait jusqu'à présent pas répondu aux accusations lancées contre elle. Pour rappel, lors de la rencontre-bilan de la compagnie avec les médias, le P-dg avait affirmé que le salaire mensuel d'un pilote avoisinait les 900.000 DA «C'est loin d'être le cas», ont souligné les syndicalistes. Le collectif des pilotes de ligne n'a pas également apprécié les déclarations de Bouabdellah faisant état de la préférence des pilotes de ligne à assurer des vols sur la région du Maghreb. Ce qui sous-entend que les pilotes veulent éviter les vols sur les grandes distances pour des raisons de commodités. «Il n'en est rien», soulignent nos sources qui n'ont pas manqué de rappeler que «les pilotes de ligne ont fait preuve de patriotisme durant la décennie noire en brisant l'isolement et l'embargo dans lesquels l'Algérie était enfermée durant cette période». Pour eux, c'était «un devoir envers le pays et l'entreprise», soulignant «souvent il arrivait que les pilotes passent la nuit dans la salle des opérations, du fait du couvre-feu et de reprendre le matin le travail». Ce rappel fait pour mettre en exergue la maturité de cette corporation le collectif des pilotes estime que quelque part, «on veut les pousser à faire grève». Il en veut pour preuve, «les dernières décisions internes prises par Air Algérie». L'installation du scanner, le recrutement de 1.200 agents pour la sécurité interne et l'état quotidien du mouvement du personnel exigé par le P-dg et cerise sur le gâteau le P-dg qui par voie de presse les qualifie de voleurs de «mignonnettes et de snack». Sur ce dernier point, Abdelwahid Bouabdellah a assuré, aux représentants des pilotes, qu'il a apporté un démenti sur les colonnes du quotidien qui a fait paraître ces propos. Pour les syndicalistes de la corporation, le coup est parti. Deux options s'offrent à eux pour réparer les dégâts. «Déposer une plainte, soit contre le journal ou contre le P-dg, pour diffamation et ce, après avis des avocats conseils». La tenue imminente d'une assemblée générale des pilotes de ligne «réunira tous les syndicats de la corporation pour étudier les suites à donner à la situation». Pour les syndicalistes, «il n'est pas dans l'intention des pilotes de tomber dans le piège qui leur est tendu». Une grève en cette période de l'année, sera synonyme de «la ruine et la liquidation de l'entreprise Air Algérie», a fait observer la source syndicale qui souligne que «les pilotes de ligne ont un contrat avec l'entreprise et avec les compatriotes, nous défendrons notre dignité sans prendre en otage qui que ce soit», et de s'interroger sur les motivations de ceux qui, par divers moyens, «mesquins» veulent les amener au débrayage. S. B.