Le corps médical algérien se porte mal. Le diagnostic établi par les professeurs et les médecins est unanime : la situation n'est pas près de s'améliorer tant que la formation du personnel est abandonnée. «L'Algérie accuse un retard dans la formation du corps médical puisqu'elle ne se pratique uniquement qu'à des occasions précises lors de forums ou de journées scientifiques, alors qu'elle doit être une obligation pour tout praticien», a estimé, hier à Alger, le professeur Merad Boudia, lors des travaux du 10e Forum national de formation médicale continue organisé par la Revue médico-pharmaceutique (RMP). En effet, la formation continue du corps médical et son évaluation constituent une obligation que les pouvoirs publics devraient prendre en charge dans le secteur sanitaire accuse un certain retard en Algérie. «Un praticien non recyclé et qui ne se forme pas continuellement accusera, en l'espace de 2 à 3 ans, un retard important par rapport à l'évolution de la médecine qui ne cesse de se développer de jour en jour», a-t-il souligné. Ajoutant que «bon nombre de praticiens ne suivent pas l'évolution de la médecine après l'obtention de leurs diplômes». Les intervenants ont mis l'accent sur le côté «obligatoire» du système de formation initié par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, en vue de recycler et préparer les médecins généralistes, en particulier, à mieux gérer les cas d'urgence auxquels ils seront confrontés dans leur exercice. Cette formation continue, selon M. Boudia, a une valeur de test et d'évaluation des compétences médicales nationales. Elle tend à valoriser davantage l'acte médical et fait du médecin généraliste «le pivot central du système de santé national». S'agissant de l'utilisation des nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC), l'intervenant a estimé qu'elles sont devenues un axe incontournable pour le développement de la formation médicale continue. La mise à jour des connaissances et l'acquisition des expériences dans ce domaine, en constant progrès, nécessitent un retour en classe, via l'université virtuelle, des médecins qui doivent profiter du savoir-faire des spécialistes étrangers, notamment euro-méditerranéens. «Et ce, pour parfaire leur niveau, maîtriser leur profession et, partant, améliorer les soins qu'ils apportent à leurs patients», a-t-il ajouté. En outre, plusieurs thèmes, signale-t-on, ont été abordés lors des deux premiers jours du 10e Forum national de formation médicale continue tels que la grippe saisonnière et la grippe porcine, les conduites suicidaires, la neuropathie diabétique et les antiseptiques. A noter enfin que les travaux de ce forum se poursuivront pour la troisième et dernière journée sur des thèmes liés au tabagisme et autres traitements des dyslipidémies. A. B. Le corps médical algérien se porte mal. Le diagnostic établi par les professeurs et les médecins est unanime : la situation n'est pas près de s'améliorer tant que la formation du personnel est abandonnée. «L'Algérie accuse un retard dans la formation du corps médical puisqu'elle ne se pratique uniquement qu'à des occasions précises lors de forums ou de journées scientifiques, alors qu'elle doit être une obligation pour tout praticien», a estimé, hier à Alger, le professeur Merad Boudia, lors des travaux du 10e Forum national de formation médicale continue organisé par la Revue médico-pharmaceutique (RMP). En effet, la formation continue du corps médical et son évaluation constituent une obligation que les pouvoirs publics devraient prendre en charge dans le secteur sanitaire accuse un certain retard en Algérie. «Un praticien non recyclé et qui ne se forme pas continuellement accusera, en l'espace de 2 à 3 ans, un retard important par rapport à l'évolution de la médecine qui ne cesse de se développer de jour en jour», a-t-il souligné. Ajoutant que «bon nombre de praticiens ne suivent pas l'évolution de la médecine après l'obtention de leurs diplômes». Les intervenants ont mis l'accent sur le côté «obligatoire» du système de formation initié par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, en vue de recycler et préparer les médecins généralistes, en particulier, à mieux gérer les cas d'urgence auxquels ils seront confrontés dans leur exercice. Cette formation continue, selon M. Boudia, a une valeur de test et d'évaluation des compétences médicales nationales. Elle tend à valoriser davantage l'acte médical et fait du médecin généraliste «le pivot central du système de santé national». S'agissant de l'utilisation des nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC), l'intervenant a estimé qu'elles sont devenues un axe incontournable pour le développement de la formation médicale continue. La mise à jour des connaissances et l'acquisition des expériences dans ce domaine, en constant progrès, nécessitent un retour en classe, via l'université virtuelle, des médecins qui doivent profiter du savoir-faire des spécialistes étrangers, notamment euro-méditerranéens. «Et ce, pour parfaire leur niveau, maîtriser leur profession et, partant, améliorer les soins qu'ils apportent à leurs patients», a-t-il ajouté. En outre, plusieurs thèmes, signale-t-on, ont été abordés lors des deux premiers jours du 10e Forum national de formation médicale continue tels que la grippe saisonnière et la grippe porcine, les conduites suicidaires, la neuropathie diabétique et les antiseptiques. A noter enfin que les travaux de ce forum se poursuivront pour la troisième et dernière journée sur des thèmes liés au tabagisme et autres traitements des dyslipidémies. A. B.