L'attaque lancée samedi par les talibans contre le quartier général de l'armée près d'Islamabad, et la prise d'otage qui a suivi, se sont soldées dimanche par un bilan très lourd, huit militaires et trois otages y ont perdu la vie alors que huit assaillants ont été tués. L'attaque lancée samedi par les talibans contre le quartier général de l'armée près d'Islamabad, et la prise d'otage qui a suivi, se sont soldées dimanche par un bilan très lourd, huit militaires et trois otages y ont perdu la vie alors que huit assaillants ont été tués. Les insurgés islamistes liés à Al-Qaïda, intensifient ces derniers temps leur vague d'attentats, qui a fait déjà plus de 2.200 morts en plus de deux ans. Ils ont surtout démontré qu'ils avaient la capacité de frapper au cœur même du dispositif le plus sécurisé de ce pays, seule puissance nucléaire militaire avérée du monde musulman. Près de vingt heures durant, ils ont tenu en haleine le monde entier dans une attaque très médiatisée suivie d'une longue prise d'otages, 45 militaires et civils employés par l'armée ayant été retenus dans un bâtiment jouxtant le QG de la plus puissante institution pakistanaise, l'armée, dans la ville-garnison de Rawalpindi. A l'issue de l'assaut donné à l'aube "Vingt-cinq otages ont été libérés, trois sont morts et quatre terroristes ont été tués dans l'opération", a annoncé le général Athar Abbas, porte-parole de l'armée. Samedi en fin de matinée, des hommes armés et vêtus d'uniformes militaires s'étaient présentés, à bord d'un minibus, à l'entrée principale du Grand quartier général (GHQ), qui abrite, entre autres, l'état-major au grand complet. N'ayant pas réussi à déjouer la vigilance des gardes, ils ont ouvert le feu sur eux et lancé des grenades. Dans les violents combats qui ont suivi, plus d'une heure durant, six militaires ont perdu la vie, dont un général de brigade et un colonel, selon des responsables des forces de sécurité. Quatre assaillants ont été tués dans des combats assez intenses, et les images des commandos se ruant vers les lieux et des hélicoptères de combat bourdonnant au-dessus du QG ont fait le tour du monde. D'autres insurgés ont réussi à prendre la fuite pour prendre des otages dans un bâtiment contigu. Le véhicule des assaillants, contrairement à la technique couramment utilisée par les kamikazes islamistes dans plus de 275 attentats ces deux dernières années, n'était pas piégé, selon les militaires. Dès samedi, l'armée a dénoncé une attaque du Mouvement des Talibans du Pakistan (TTP), qui a fait allégeance à Al-Qaïda et combat Islamabad pour son alliance avec Washington dans sa "guerre contre le terrorisme". Ce groupe, dont le fief sont les zones tribales du nord-ouest frontalières avec l'Afghanistan, a d'ailleurs revendiqué l'attaque, selon plusieurs chaînes de télévision. Par crainte de nouvelles attaques, la sécurité avait pourtant été renforcée à Islamabad et à Rawalpindi, déjà transformées depuis de longs mois en véritables camps retranchés, constellés de check-points de la police et de l'armée. Le nouveau chef du TTP, Hakimullah Mehsud, a juré de multiplier les attaques contre "l'Amérique et le Pakistan" pour venger la mort de son prédécesseur Baïtullah Mehsud. Ce dernier avait été tué le 5 août par un des nombreux missiles tirés par les drones américains qui s'abattent très fréquemment sur les zones tribales, visant les cadres d'Al-Qaïda et des talibans afghans et pakistanais. Sous la pression intense de Washington, l'armée pakistanaise a lancé récemment des offensives dans le nord-ouest, alors que le president pakistanais reclamait des Etats-Unis une vision globale pour la région. Ces derniers jours, les collaborateurs du Président américain Barack Obama ont signifié que sa nouvelle stratégie pour le conflit en Afghanistan ferait une place importante au Pakistan, son porte-parole Robert Gibbs soulignant que "la plupart, sinon presque tous" des membres du réseau d'Oussama ben Laden qui chercheraient à s'en prendre à nouveau aux Etats-Unis étaient au Pakistan". "Cette attaque est très embarassante pour les forces armées", estime le général Saad mohamed khan, ex-attaché militaire pakistanais a Kaboul. Cela va accentuer le climat d'insécurité et de decouragement : les gens vont penser que même ceux chargés d'assurer la sécurite sont vulnerables et soumis à l'insécurité. Pour les analystes l'armée qui avait annoncé en juillet avoir repris le contrôle de la vallee de Swat, jusque-là aux mains des talibans, n'est pas allée assez loin ; le ministre de l'Interieur avait pourtant affirmé avoir "brisé l'échine des talibans" au lieu de poursuivre sa marche en avant et de lancer un assaut dans les zones tribales du nord- ouest, repaire des combattants islamistes, l'armée a donné aux talibans, affaiblis par la mort de Baitullah Mehsud, le temps de se regrouper et de revenir en force ; "ils sont de retour avec beaucoup plus de precision", estime Hassan A skari, spécialiste des questions de dé fence ; pour preuves que ces craintes et certitudes sont partagées ; la secrètaire d'état Hillary Clinton a reagi, hier de londres, en déclarant que Washington "avait confiance en le gouvernement pakistanais pour garantir la securite de ses installations nucléaires". Les insurgés islamistes liés à Al-Qaïda, intensifient ces derniers temps leur vague d'attentats, qui a fait déjà plus de 2.200 morts en plus de deux ans. Ils ont surtout démontré qu'ils avaient la capacité de frapper au cœur même du dispositif le plus sécurisé de ce pays, seule puissance nucléaire militaire avérée du monde musulman. Près de vingt heures durant, ils ont tenu en haleine le monde entier dans une attaque très médiatisée suivie d'une longue prise d'otages, 45 militaires et civils employés par l'armée ayant été retenus dans un bâtiment jouxtant le QG de la plus puissante institution pakistanaise, l'armée, dans la ville-garnison de Rawalpindi. A l'issue de l'assaut donné à l'aube "Vingt-cinq otages ont été libérés, trois sont morts et quatre terroristes ont été tués dans l'opération", a annoncé le général Athar Abbas, porte-parole de l'armée. Samedi en fin de matinée, des hommes armés et vêtus d'uniformes militaires s'étaient présentés, à bord d'un minibus, à l'entrée principale du Grand quartier général (GHQ), qui abrite, entre autres, l'état-major au grand complet. N'ayant pas réussi à déjouer la vigilance des gardes, ils ont ouvert le feu sur eux et lancé des grenades. Dans les violents combats qui ont suivi, plus d'une heure durant, six militaires ont perdu la vie, dont un général de brigade et un colonel, selon des responsables des forces de sécurité. Quatre assaillants ont été tués dans des combats assez intenses, et les images des commandos se ruant vers les lieux et des hélicoptères de combat bourdonnant au-dessus du QG ont fait le tour du monde. D'autres insurgés ont réussi à prendre la fuite pour prendre des otages dans un bâtiment contigu. Le véhicule des assaillants, contrairement à la technique couramment utilisée par les kamikazes islamistes dans plus de 275 attentats ces deux dernières années, n'était pas piégé, selon les militaires. Dès samedi, l'armée a dénoncé une attaque du Mouvement des Talibans du Pakistan (TTP), qui a fait allégeance à Al-Qaïda et combat Islamabad pour son alliance avec Washington dans sa "guerre contre le terrorisme". Ce groupe, dont le fief sont les zones tribales du nord-ouest frontalières avec l'Afghanistan, a d'ailleurs revendiqué l'attaque, selon plusieurs chaînes de télévision. Par crainte de nouvelles attaques, la sécurité avait pourtant été renforcée à Islamabad et à Rawalpindi, déjà transformées depuis de longs mois en véritables camps retranchés, constellés de check-points de la police et de l'armée. Le nouveau chef du TTP, Hakimullah Mehsud, a juré de multiplier les attaques contre "l'Amérique et le Pakistan" pour venger la mort de son prédécesseur Baïtullah Mehsud. Ce dernier avait été tué le 5 août par un des nombreux missiles tirés par les drones américains qui s'abattent très fréquemment sur les zones tribales, visant les cadres d'Al-Qaïda et des talibans afghans et pakistanais. Sous la pression intense de Washington, l'armée pakistanaise a lancé récemment des offensives dans le nord-ouest, alors que le president pakistanais reclamait des Etats-Unis une vision globale pour la région. Ces derniers jours, les collaborateurs du Président américain Barack Obama ont signifié que sa nouvelle stratégie pour le conflit en Afghanistan ferait une place importante au Pakistan, son porte-parole Robert Gibbs soulignant que "la plupart, sinon presque tous" des membres du réseau d'Oussama ben Laden qui chercheraient à s'en prendre à nouveau aux Etats-Unis étaient au Pakistan". "Cette attaque est très embarassante pour les forces armées", estime le général Saad mohamed khan, ex-attaché militaire pakistanais a Kaboul. Cela va accentuer le climat d'insécurité et de decouragement : les gens vont penser que même ceux chargés d'assurer la sécurite sont vulnerables et soumis à l'insécurité. Pour les analystes l'armée qui avait annoncé en juillet avoir repris le contrôle de la vallee de Swat, jusque-là aux mains des talibans, n'est pas allée assez loin ; le ministre de l'Interieur avait pourtant affirmé avoir "brisé l'échine des talibans" au lieu de poursuivre sa marche en avant et de lancer un assaut dans les zones tribales du nord- ouest, repaire des combattants islamistes, l'armée a donné aux talibans, affaiblis par la mort de Baitullah Mehsud, le temps de se regrouper et de revenir en force ; "ils sont de retour avec beaucoup plus de precision", estime Hassan A skari, spécialiste des questions de dé fence ; pour preuves que ces craintes et certitudes sont partagées ; la secrètaire d'état Hillary Clinton a reagi, hier de londres, en déclarant que Washington "avait confiance en le gouvernement pakistanais pour garantir la securite de ses installations nucléaires".