A la veille de la célébration des événements tragiques du 17 Octobre 1961, Mohamed El Korso professeur d'histoire à l'université d'Alger, a jeté hier un véritable pavé dans la mare en soutenant que les institutions officielles du pays ne protègent pas l'histoire du pays tout en empêchant les historiens, auxquels incombe pourtant la tâche de son écriture, d'y accéder. Intervenant hier au cours du forum d'El Moudjahid à l'occasion d'une rencontre en hommage aux Algériens tombés en martyrs lors des sanglants événements d'Octobre 1961 de la Seine (France), sur initiative de l'association Machâal Chahid en collaboration avec le journal El Moudjahid et l'Académie d'Alger-Centre, M. El Korso n'y est pas allé par trente-six chemins pour dire qu'on ne protège pas l'histoire en la dissimulant, mais qu'au contraire à travers pareille attitude «on mine notre culture historique et l'esprit de nos enfants», a-t-il dit. «Il est impensable qu'on puisse consulter les archives de la préfecture de police de Paris mais qu'on ne consulte pas les archives de la France qui ont été déposées par Ali Haroun et Mohammed Harbi ici en Algérie, sous prétexte que ces archives sont en voie de classement», s'exclame l'historien avant de prévenir que «l'histoire n'attend pas parce que si ce n'est pas nous qui l'écrivons les autres vont le faire à notre place et à leur manière». Quels en sont les responsables ? «Ce sont les institutions elles-mêmes, c'est le regard que nous portons sur notre propre histoire. A mon sens, on a encore peur de notre histoire», souligne M. El Korso invitant les uns et les autres à écrire l'histoire «avec ses points positifs et négatifs». «Le président de la République l'a lui-même dit et pourquoi nous ne le faisons pas ? Est-ce qu'on veut être plus royalistes que le roi en protégeant notre histoire ?», s'interroge l'historien qui est revenu sur l'impérieuse nécessité d'écrire une histoire «objective et honnête». Autre sujet en relation avec l'ordre du jour de cette rencontre, à laquelle ont assisté des lycéens, la question de la stèle commémorative des événements du 17 Octobre 1961. «La stèle commémorant les évènements du 17 Octobre 1961 demeure un problème d'actualité du fait qu'il est, là aussi, impensable que de l'autre côté, on mette des plaques commémoratives du massacre du 17 Octobre 1961 – qui sont d'ailleurs saccagées par les pieds noirs et autres fils de harkis-, et que chez nous il n'y pas une plaque qui commémore ces évènements tragiques», tonne Mohamed El Korso qui appelle à poursuivre toute la France coloniale en justice «rien que par devoir de mémoire». A la veille de la célébration des événements tragiques du 17 Octobre 1961, Mohamed El Korso professeur d'histoire à l'université d'Alger, a jeté hier un véritable pavé dans la mare en soutenant que les institutions officielles du pays ne protègent pas l'histoire du pays tout en empêchant les historiens, auxquels incombe pourtant la tâche de son écriture, d'y accéder. Intervenant hier au cours du forum d'El Moudjahid à l'occasion d'une rencontre en hommage aux Algériens tombés en martyrs lors des sanglants événements d'Octobre 1961 de la Seine (France), sur initiative de l'association Machâal Chahid en collaboration avec le journal El Moudjahid et l'Académie d'Alger-Centre, M. El Korso n'y est pas allé par trente-six chemins pour dire qu'on ne protège pas l'histoire en la dissimulant, mais qu'au contraire à travers pareille attitude «on mine notre culture historique et l'esprit de nos enfants», a-t-il dit. «Il est impensable qu'on puisse consulter les archives de la préfecture de police de Paris mais qu'on ne consulte pas les archives de la France qui ont été déposées par Ali Haroun et Mohammed Harbi ici en Algérie, sous prétexte que ces archives sont en voie de classement», s'exclame l'historien avant de prévenir que «l'histoire n'attend pas parce que si ce n'est pas nous qui l'écrivons les autres vont le faire à notre place et à leur manière». Quels en sont les responsables ? «Ce sont les institutions elles-mêmes, c'est le regard que nous portons sur notre propre histoire. A mon sens, on a encore peur de notre histoire», souligne M. El Korso invitant les uns et les autres à écrire l'histoire «avec ses points positifs et négatifs». «Le président de la République l'a lui-même dit et pourquoi nous ne le faisons pas ? Est-ce qu'on veut être plus royalistes que le roi en protégeant notre histoire ?», s'interroge l'historien qui est revenu sur l'impérieuse nécessité d'écrire une histoire «objective et honnête». Autre sujet en relation avec l'ordre du jour de cette rencontre, à laquelle ont assisté des lycéens, la question de la stèle commémorative des événements du 17 Octobre 1961. «La stèle commémorant les évènements du 17 Octobre 1961 demeure un problème d'actualité du fait qu'il est, là aussi, impensable que de l'autre côté, on mette des plaques commémoratives du massacre du 17 Octobre 1961 – qui sont d'ailleurs saccagées par les pieds noirs et autres fils de harkis-, et que chez nous il n'y pas une plaque qui commémore ces évènements tragiques», tonne Mohamed El Korso qui appelle à poursuivre toute la France coloniale en justice «rien que par devoir de mémoire».