Ahmed Lallem, l'un des premiers cinéastes algériens s'est éteint le 19 octobre à Tours où, malade du cœur, il vivait depuis quelques années. Il est mort loin du pays qu'il a dû quitter suite aux menaces intégristes dans les années 90. Fervent patriote il a consacré sa vie à prendre le pouls de sa société, en tant que reporter de guerre dans la zone frontalière tuniso-algérienne puis comme cinéaste. Ahmed Lallem est né en 1940 à Sétif en Algérie, il est membre du FLN et fait partie du groupe de Lakhdar Hamina à Tunis. Il est également reporter de guerre. Dans une brève biographie exposée par le site Africultures on apprend qu'après un stage à la télévision yougoslave, à Belgrade, il étudie le cinéma pendant huit mois à l'IDHEC, à Paris, puis suit les cours de l'Ecole Supérieure Nationale de Cinéma, de Théâtre et de Télévision de Lodz, en Pologne, de 1963 à 1966.Il a réalisé de nombreux courts métrages : ''Tapis du Djebel, Amour'' (1963), ''Elles'' (1966), ''Vue générale'' (1967), ''Le mouton'' (1967). ''Lauriers roses'' (1968), ''Rencontre à Cirta'' (1968), ''Auto construction'' (1969), ''Aujourd'hui le Hoggar'' (1970), ''Aller-retour ''(1971), ''La forêt'' (1975),'' Femmes de la céramique'' (1977), ''Les Etudiantes de Bab-Ezzouar'' (1978), ''On ferme la cinémathèque'' (1990), ''A propos du sida en Algérie'' (1990), ''Fécondation in vitro'' (1991), ''Chroniques d'une jeunesse à l'ombre d'un été'' (1991), ''Traditions berbères de Kabylie'' (1992), ''Jeunes d'Alger en été'' (1993), ''Les nomades Ouled Nail'' (1993), ''Kabylie, pays des Amazighs'' (1999).Il a également tourné deux longs métrages pour I'ONCIC dans les années 70: le premier, ''Zone interdite / Al-faiza'' (1974), sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes, mêle la fiction à des images d'archives pour retracer l'éveil politique d'un village algérien durant la guerre de Libération, tandis que le second, Barrières / al-Hajiz (1977), relate l'éclatement d'une famille féodale après la mort du père. Dans son remarquable documentaire, hymne à la résistance des femmes,''Algériennes 30 ans après'' (1995), il retrouve, 30 ans après, les lycéennes qu'il avait filmées après l'indépendance dans son film «Elles». Ahmed Lallem, l'un des premiers cinéastes algériens s'est éteint le 19 octobre à Tours où, malade du cœur, il vivait depuis quelques années. Il est mort loin du pays qu'il a dû quitter suite aux menaces intégristes dans les années 90. Fervent patriote il a consacré sa vie à prendre le pouls de sa société, en tant que reporter de guerre dans la zone frontalière tuniso-algérienne puis comme cinéaste. Ahmed Lallem est né en 1940 à Sétif en Algérie, il est membre du FLN et fait partie du groupe de Lakhdar Hamina à Tunis. Il est également reporter de guerre. Dans une brève biographie exposée par le site Africultures on apprend qu'après un stage à la télévision yougoslave, à Belgrade, il étudie le cinéma pendant huit mois à l'IDHEC, à Paris, puis suit les cours de l'Ecole Supérieure Nationale de Cinéma, de Théâtre et de Télévision de Lodz, en Pologne, de 1963 à 1966.Il a réalisé de nombreux courts métrages : ''Tapis du Djebel, Amour'' (1963), ''Elles'' (1966), ''Vue générale'' (1967), ''Le mouton'' (1967). ''Lauriers roses'' (1968), ''Rencontre à Cirta'' (1968), ''Auto construction'' (1969), ''Aujourd'hui le Hoggar'' (1970), ''Aller-retour ''(1971), ''La forêt'' (1975),'' Femmes de la céramique'' (1977), ''Les Etudiantes de Bab-Ezzouar'' (1978), ''On ferme la cinémathèque'' (1990), ''A propos du sida en Algérie'' (1990), ''Fécondation in vitro'' (1991), ''Chroniques d'une jeunesse à l'ombre d'un été'' (1991), ''Traditions berbères de Kabylie'' (1992), ''Jeunes d'Alger en été'' (1993), ''Les nomades Ouled Nail'' (1993), ''Kabylie, pays des Amazighs'' (1999).Il a également tourné deux longs métrages pour I'ONCIC dans les années 70: le premier, ''Zone interdite / Al-faiza'' (1974), sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes, mêle la fiction à des images d'archives pour retracer l'éveil politique d'un village algérien durant la guerre de Libération, tandis que le second, Barrières / al-Hajiz (1977), relate l'éclatement d'une famille féodale après la mort du père. Dans son remarquable documentaire, hymne à la résistance des femmes,''Algériennes 30 ans après'' (1995), il retrouve, 30 ans après, les lycéennes qu'il avait filmées après l'indépendance dans son film «Elles».