Dans un communiqué rendu public hier, la ministre de la Culture Mme Khalida Toumi, rend un vibrant au grand cinéaste Ahmed Lallem qui vient de nous quitter. Il s'agit en effet, d'un militant de la première heure qui a rejoint très jeune les rangs du FLN à Tunis pour travailler comme reporter de guerre dans les équipes de l'ALN dans la zone frontalière, lit-on dans le communiqué. Fort d'une solide formation, le défunt s'est d'abord illustré comme documentariste de talent avec la réalisation d'une vingtaine de courts métrages sur des sujets variés axés sur les traditions populaires de plusieurs régions du pays. Il connaîtra la notoriété avec «Elles» qu'il réalisa en 1966, un film considéré comme celui qui donna la naissance au cinéma féministe algérien. Il aura fallu par la suite du temps pour que Ahmed Lallem réalise ses seuls deux longs métrages pour l'ex-ONCIC, «Zone interdire» en 1974, dans lequel il racontait l'éveil politique d'un village algérien durant la guerre de libération, et «Barrières» qui relatait l'éclatement d'une famille féodale après la mort du père.