La commission d'enquête sur la participation du Royaume-Uni à la guerre en Irak, revendiquée de longue date par les familles des soldats et l'opposition, entame cette semaine ses premières audiences publiques. Elle avait été formellement ouverte en juillet. La commission d'enquête sur la participation du Royaume-Uni à la guerre en Irak, revendiquée de longue date par les familles des soldats et l'opposition, entame cette semaine ses premières audiences publiques. Elle avait été formellement ouverte en juillet. A partir d'aujourd'hui, chefs militaires, diplomates et hauts fonctionnaires se succèderont devant les cinq membres de la commission présidée par Sir John Chilcot. Le témoignage de Tony Blair, alors Premier ministre lors de l'invasion de l'Irak, est très attendu par l'opinion publique. John Scarlett, avec d'autres anciens responsables du M6 (services anglais de renseignement extérieur) est le premier témoin à etre auditionné. C'est lui qui, entre 2001 et 2004, avait présidé le comité ayant supervisé le fameux "dossier" où le gouvernement de Tony Blair affirmait que l'Irak de Saddam Hussein disposait d'armes de destruction massive. Cette menace présumée, mais jamais avérée, avait contribué à justifier la participation de la Grande-Bretagne à l'invasion de l'Irak en mars 2003. Le temps fort de cette série d'audiences, qui doit s'achever en février, sera la déposition de celui qui a pris la décision ultime de lancer quelque 45.000 soldats britanniques dans la guerre. Aucune date n'a été arrêtée, mais M. Blair et plusieurs de ses ministres seront convoqués début 2010. Ses explications sur sa décision d'entrer en guerre —contre l'avis d'une majorité de Britanniques et sans l'aval des Nations unies —, sur la légalité de ce conflit, sur son alignement derrière l'Amérique de son "ami" George W. Bush, qui lui vaudra le surnom peu flatteur de "caniche de Bush", sont particulièrement attendues. Son audition fera revivre aux Britanniques une des pages les plus controversées de leur histoire récente, qui aura finalement entraîné le départ forcé de Tony Blair en juin 2007. Ironie du calendrier, l'engagement britannique en Irak aura peut-être aussi coûté à Tony Blair la présidence de l'Union européenne, attribuée jeudi au Belge Herman Van Rompuy. Mais "L'enquête n'est pas un tribunal et personne n'est en procès" mais pour autant la commission «ne renoncera pas à son droit à critiquer" a tenu à préciser un haut fonctionnaire à la retraite. Son objectif est d'établir ce qui s'est passé pendant la participation du Royaume-Uni en Irak, entre 2001 et le retrait de l'essentiel des troupes britanniques à la mi-2009 afin "d'en tirer les leçons pour aider les prochains gouvernements qui pourraient être confrontés à des situations similaires". Selon des fuites publiées par le Sunday Telegraph dimanche, un rapport du gouvernement sur les "leçons" à tirer a révélé des lacunes "consternantes" dans la préparation militaire du conflit. L'armée n'aurait en outre rien planifié pour l'après-Saddam et les suites de la chute de Baghdad et Bassorah. Le rapport final de la commission, qui a déjà entendu la plupart des familles des 179 soldats britanniques tués en Irak, sera rendu fin 2010 au plus tôt. Soit, comme l'a regretté l'opposition conservatrice, après les élections législatives prévues d'ici à juin 2010. Comme selon les sondages, les travaillistes de Tony Blair puis Gordon Brown pourraient d'ici là avoir été chassés de Downing Street par les conservateurs après 13 années au pouvoir, ils ne seront plus là pour répondre à d'éventuelles critiques de la commission. A partir d'aujourd'hui, chefs militaires, diplomates et hauts fonctionnaires se succèderont devant les cinq membres de la commission présidée par Sir John Chilcot. Le témoignage de Tony Blair, alors Premier ministre lors de l'invasion de l'Irak, est très attendu par l'opinion publique. John Scarlett, avec d'autres anciens responsables du M6 (services anglais de renseignement extérieur) est le premier témoin à etre auditionné. C'est lui qui, entre 2001 et 2004, avait présidé le comité ayant supervisé le fameux "dossier" où le gouvernement de Tony Blair affirmait que l'Irak de Saddam Hussein disposait d'armes de destruction massive. Cette menace présumée, mais jamais avérée, avait contribué à justifier la participation de la Grande-Bretagne à l'invasion de l'Irak en mars 2003. Le temps fort de cette série d'audiences, qui doit s'achever en février, sera la déposition de celui qui a pris la décision ultime de lancer quelque 45.000 soldats britanniques dans la guerre. Aucune date n'a été arrêtée, mais M. Blair et plusieurs de ses ministres seront convoqués début 2010. Ses explications sur sa décision d'entrer en guerre —contre l'avis d'une majorité de Britanniques et sans l'aval des Nations unies —, sur la légalité de ce conflit, sur son alignement derrière l'Amérique de son "ami" George W. Bush, qui lui vaudra le surnom peu flatteur de "caniche de Bush", sont particulièrement attendues. Son audition fera revivre aux Britanniques une des pages les plus controversées de leur histoire récente, qui aura finalement entraîné le départ forcé de Tony Blair en juin 2007. Ironie du calendrier, l'engagement britannique en Irak aura peut-être aussi coûté à Tony Blair la présidence de l'Union européenne, attribuée jeudi au Belge Herman Van Rompuy. Mais "L'enquête n'est pas un tribunal et personne n'est en procès" mais pour autant la commission «ne renoncera pas à son droit à critiquer" a tenu à préciser un haut fonctionnaire à la retraite. Son objectif est d'établir ce qui s'est passé pendant la participation du Royaume-Uni en Irak, entre 2001 et le retrait de l'essentiel des troupes britanniques à la mi-2009 afin "d'en tirer les leçons pour aider les prochains gouvernements qui pourraient être confrontés à des situations similaires". Selon des fuites publiées par le Sunday Telegraph dimanche, un rapport du gouvernement sur les "leçons" à tirer a révélé des lacunes "consternantes" dans la préparation militaire du conflit. L'armée n'aurait en outre rien planifié pour l'après-Saddam et les suites de la chute de Baghdad et Bassorah. Le rapport final de la commission, qui a déjà entendu la plupart des familles des 179 soldats britanniques tués en Irak, sera rendu fin 2010 au plus tôt. Soit, comme l'a regretté l'opposition conservatrice, après les élections législatives prévues d'ici à juin 2010. Comme selon les sondages, les travaillistes de Tony Blair puis Gordon Brown pourraient d'ici là avoir été chassés de Downing Street par les conservateurs après 13 années au pouvoir, ils ne seront plus là pour répondre à d'éventuelles critiques de la commission.