Alors que sa capacité à devenir chef de la diplomatie de l'Union européenne (UE) a été mise en cause, le Parlement européen entend soumettre Mme Catherine Ashton à une forme d'audition préliminaire dès le 2 décembre, au lendemain de son entrée en fonction officielle en tant que «Haut représentant de l'UE aux affaires étrangères». Alors que sa capacité à devenir chef de la diplomatie de l'Union européenne (UE) a été mise en cause, le Parlement européen entend soumettre Mme Catherine Ashton à une forme d'audition préliminaire dès le 2 décembre, au lendemain de son entrée en fonction officielle en tant que «Haut représentant de l'UE aux affaires étrangères». Cet échange de vues ne se substituera pas à une audition formelle à laquelle seront soumis tous les membres de la future Commission européenne à partir du 11 janvier, a indiqué le porte-parole du Parlement, Jaume Duch. L'idée est aussi d'informer au plus vite Mme Ashton, actuellement commissaire européenne au commerce, des positions du Parlement, notamment "sur la négociation en cours sur le service d'action extérieure" de l'UE, un grand service diplomatique européen inédit, qu'elle va diriger, a ajouté M. Duch. Le traité de Lisbonne, qui entre en vigueur le 1er décembre, prévoit aussi qu'elle cumule sa fonction de chef de la diplomatie européenne avec celle de vice-présidente de la Commission européenne, bien qu'en principe tous les membres de l'Exécutif européen doivent au préalable être auditionnés et confirmés par le Parlement européen. Mme Ashton qui avait, en réponse aux critiques sur son inexpérience, demandé qu'on la juge sur ses résultats, souhaite de son côté rencontrer "très vite" le Parlement européen, a souligné, avant-hier la porte-parole de la Commission européenne. Sa désignation continue à susciter la controverse. L'ancien ministre délégué français aux Affaires européennes, le socialiste Pierre Moscovici —pourtant membre de la même famille politique européenne que la nominée qui est travailliste—, a sévèrement dénoncé ce choix, y voyant, comme beaucoup d'observateurs, une volonté de ne pas faire d'ombre à la diplomatie des grands Etats européens qui, sur nombre de dossiers, ne sont pas prêts à renoncer à leur souveraineté. Exprimant un point de vue largement partagé, il s'est dit "choqué" par sa désignation du fait qu'elle est "totalement incompétente" et dénuée "d'expérience politique et diplomatique". Le Parlement européen ne devrait toutefois pas bloquer Mme Ashton, car ses élus ont toujours plaidé, —y compris pour pourvoir le poste de président de l'UE—, pour une personnalité plutôt discrète voire effacée et proche de la Commission européenne dont elle fait déjà aujourd'hui partie. Selon des sources parlementaires, ces calculs visent à la soustraire à une influence trop importante des grands Etats de l'UE comme la France et l'Allemagne qui entendent préserver leur prééminence au sein de l'organisation. L'entrée en fonction de la nouvelle Commission, dans son intégralité, n'est pas attendue avant le 1er février. Cet échange de vues ne se substituera pas à une audition formelle à laquelle seront soumis tous les membres de la future Commission européenne à partir du 11 janvier, a indiqué le porte-parole du Parlement, Jaume Duch. L'idée est aussi d'informer au plus vite Mme Ashton, actuellement commissaire européenne au commerce, des positions du Parlement, notamment "sur la négociation en cours sur le service d'action extérieure" de l'UE, un grand service diplomatique européen inédit, qu'elle va diriger, a ajouté M. Duch. Le traité de Lisbonne, qui entre en vigueur le 1er décembre, prévoit aussi qu'elle cumule sa fonction de chef de la diplomatie européenne avec celle de vice-présidente de la Commission européenne, bien qu'en principe tous les membres de l'Exécutif européen doivent au préalable être auditionnés et confirmés par le Parlement européen. Mme Ashton qui avait, en réponse aux critiques sur son inexpérience, demandé qu'on la juge sur ses résultats, souhaite de son côté rencontrer "très vite" le Parlement européen, a souligné, avant-hier la porte-parole de la Commission européenne. Sa désignation continue à susciter la controverse. L'ancien ministre délégué français aux Affaires européennes, le socialiste Pierre Moscovici —pourtant membre de la même famille politique européenne que la nominée qui est travailliste—, a sévèrement dénoncé ce choix, y voyant, comme beaucoup d'observateurs, une volonté de ne pas faire d'ombre à la diplomatie des grands Etats européens qui, sur nombre de dossiers, ne sont pas prêts à renoncer à leur souveraineté. Exprimant un point de vue largement partagé, il s'est dit "choqué" par sa désignation du fait qu'elle est "totalement incompétente" et dénuée "d'expérience politique et diplomatique". Le Parlement européen ne devrait toutefois pas bloquer Mme Ashton, car ses élus ont toujours plaidé, —y compris pour pourvoir le poste de président de l'UE—, pour une personnalité plutôt discrète voire effacée et proche de la Commission européenne dont elle fait déjà aujourd'hui partie. Selon des sources parlementaires, ces calculs visent à la soustraire à une influence trop importante des grands Etats de l'UE comme la France et l'Allemagne qui entendent préserver leur prééminence au sein de l'organisation. L'entrée en fonction de la nouvelle Commission, dans son intégralité, n'est pas attendue avant le 1er février.