La Commission d'enquête des Nations Unies, approuvée fin octobre par le Conseil de sécurité, poursuit à Conakry, dans la confidentialité, ses rencontres avec des témoins des événements sanglants du 28 septembre dernier en Guinée. Plus de 150 personnes avaient été tuées et des centaines d'autres blessées lors d'un rassemblement pacifique de l'opposition dispersé violemment par les militaires. La Commission d'enquête des Nations Unies, approuvée fin octobre par le Conseil de sécurité, poursuit à Conakry, dans la confidentialité, ses rencontres avec des témoins des événements sanglants du 28 septembre dernier en Guinée. Plus de 150 personnes avaient été tuées et des centaines d'autres blessées lors d'un rassemblement pacifique de l'opposition dispersé violemment par les militaires. La commission d'enquête onusienne se fixe pour objectif de contribuer à la manifestation de la vérité sur ces événements sanglants et à la réconciliation des Guinéens et adopter des recommandations sur les mesures à prendre pour déterminer les responsabilités. «C'est une commission tout à fait indépendante et impartiale» a déclaré son président, l'ex-ministre algérien des Affaires étrangères, M. Bedjaoui, soucieux de ne pas attiser les tensions déjà vives. Annonçant des discussions franches, il a précisé en effet que «la société guinéenne est trop politisée et nous ne souhaitons pas y ajouter d'autres malheurs». Selon le président de l'Organisation guinéenne des droits de l'Homme (OGDH), Thierno Maadjou Sow, "les auditions se déroulent dans la stricte confidentialité". La commission, qui comprend également la Burundaise Françoise Ndandakya et la Mauricienne Pramila Pratten, avait été reçue par le chef de la junte, le capitaine Moussa Dadis Camara, en présence de son Premier ministre, Kabiné Komara, et de plusieurs autres collaborateurs. Au lendemain de ces massacres, la communauté internationale, particulièrement l'Union africaine (UA) et l'Union européenne (UE) avait décidé des sanctions contre la junte. L'UA exigeait du capitaine Dadis Camara, auto-proclamé chef de l'Etat au lendemain de la mort du président Lansana Conté en décembre 2008, et des membres de la junte de ne pas se présenter aux prochaines élections, réclamant en vain un engagement écrit en ce sens. La feuille de route arretée début novembre par le médiateur de la CEDEAO, le président burkinabé Blaise Compaoré, avait fait l'impasse sur cette revendication de l'opposition guinéenne au grand dam de celle-ci qui a menacé de récuser le médiateur. Regroupée au sein du Forum des «Forces vives», elle exige «le départ de la junte et la mise en place d'un organe de transition pour préparer les échéances électorales». Cette proposition a été rejetée par la junte qui opte pour un gouvernement d'ouverture et le maintien du capitaine Dadis au pouvoir. Alors qu'au lendemain de son coup de force pour accaparer le pouvoir, Dadis Camara avait promis que «ni le président, ni les membres du Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD, junte), ni le Premier ministre ne se présenteraient aux élections présidentielles», le ministre-secrétaire permanent, le colonel Keita, vient de déclarer «que la candidature du chef de l'Etat ne fait pas de doute malgré le fait qu'il ne se soit pas encore prononcé». Réagissant aux travaux de la commission, la junte a indiqué «qu'il ne faudrait pas que les enquêteurs s'ingèrent dans les problèmes politiques intérieurs du pays» ajoutant en meme temps que la Commission onusienne «est libre de faire son travail dans toute la Guinée». La commission d'enquête onusienne se fixe pour objectif de contribuer à la manifestation de la vérité sur ces événements sanglants et à la réconciliation des Guinéens et adopter des recommandations sur les mesures à prendre pour déterminer les responsabilités. «C'est une commission tout à fait indépendante et impartiale» a déclaré son président, l'ex-ministre algérien des Affaires étrangères, M. Bedjaoui, soucieux de ne pas attiser les tensions déjà vives. Annonçant des discussions franches, il a précisé en effet que «la société guinéenne est trop politisée et nous ne souhaitons pas y ajouter d'autres malheurs». Selon le président de l'Organisation guinéenne des droits de l'Homme (OGDH), Thierno Maadjou Sow, "les auditions se déroulent dans la stricte confidentialité". La commission, qui comprend également la Burundaise Françoise Ndandakya et la Mauricienne Pramila Pratten, avait été reçue par le chef de la junte, le capitaine Moussa Dadis Camara, en présence de son Premier ministre, Kabiné Komara, et de plusieurs autres collaborateurs. Au lendemain de ces massacres, la communauté internationale, particulièrement l'Union africaine (UA) et l'Union européenne (UE) avait décidé des sanctions contre la junte. L'UA exigeait du capitaine Dadis Camara, auto-proclamé chef de l'Etat au lendemain de la mort du président Lansana Conté en décembre 2008, et des membres de la junte de ne pas se présenter aux prochaines élections, réclamant en vain un engagement écrit en ce sens. La feuille de route arretée début novembre par le médiateur de la CEDEAO, le président burkinabé Blaise Compaoré, avait fait l'impasse sur cette revendication de l'opposition guinéenne au grand dam de celle-ci qui a menacé de récuser le médiateur. Regroupée au sein du Forum des «Forces vives», elle exige «le départ de la junte et la mise en place d'un organe de transition pour préparer les échéances électorales». Cette proposition a été rejetée par la junte qui opte pour un gouvernement d'ouverture et le maintien du capitaine Dadis au pouvoir. Alors qu'au lendemain de son coup de force pour accaparer le pouvoir, Dadis Camara avait promis que «ni le président, ni les membres du Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD, junte), ni le Premier ministre ne se présenteraient aux élections présidentielles», le ministre-secrétaire permanent, le colonel Keita, vient de déclarer «que la candidature du chef de l'Etat ne fait pas de doute malgré le fait qu'il ne se soit pas encore prononcé». Réagissant aux travaux de la commission, la junte a indiqué «qu'il ne faudrait pas que les enquêteurs s'ingèrent dans les problèmes politiques intérieurs du pays» ajoutant en meme temps que la Commission onusienne «est libre de faire son travail dans toute la Guinée».