Le coup d'envoi du colloque "anthropologie et musique" sous le thème générique, «poésie et préservation du patrimoine musical», a été donné, hier, par M. Slimane Hachi, directeur du centre de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques, organisateur de la manifestation et du comité scientifique mis en place pour le bon déroulement de cette rencontre à savoir, Mesdames Saidani Maya et Gallèze Ouiza et M.Bourdouz Abdenacer. Le coup d'envoi du colloque "anthropologie et musique" sous le thème générique, «poésie et préservation du patrimoine musical», a été donné, hier, par M. Slimane Hachi, directeur du centre de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques, organisateur de la manifestation et du comité scientifique mis en place pour le bon déroulement de cette rencontre à savoir, Mesdames Saidani Maya et Gallèze Ouiza et M.Bourdouz Abdenacer. Dans son discours inaugural, M. Sliman Hachi a montré combien ce genre de manifestation qui en est à sa deuxième édition est important pour la préservation de notre patrimoine oral. Mme Khalida Toumi, absente à l'ouverture des travaux, a néanmoins souligné également dans une allocution lue par le directeur CNRPAH M. Slimane Hachi, l'importance de la poésie dans les répertoires musicaux algériens. Elle a ainsi affirmé que c'est une véritable richesse que recèlent ces textes de part leur impressionnante diversité dans le genre à travers les différentes régions du pays. Khalida Toumi a exprimé sa satisfaction de la tenue de ce genre de manifestation culturelle et scientifique d'autant plus que les poèmes jouent «un rôle très important dans la cohésion sociale de par les différents thèmes abordés» qui son,t sans aucun doute, le miroir d'une société et d'une époque. Les deux interventions qui ont marqué cette première journée sont, sans conteste, celles de Poche Christian, chercheur ethnomusicologue à Paris et Trabelsi Mehdi de l'Institut Supérieur de Musique de Tunis. Le premier, à travers sa communication «La musique arabe entre poème et mélodie» a réitéré que la musique arabe est essentiellement vocale. Pour lui, cette musique «s'est divisée historiquement entre deux courants opposés». Le premier, c'est d'abord le primat du verbe qui assure la fonction du musical. «On part du poème qui donne naissance au chant. Ce courant est essentiellement représenté par le fer de lance de la poésie classique : la qasida». Puis, un autre courant plus tardif apparu en al-Andalus, a renversé cette approche et privilégié le mélodique par rapport au poème. «Ce courant est représenté par l'invention d'un moule strophique appelé muwashshah qui s'est articulé sur des mélodies préexistantes. C'est ce qu'on appelle en musique, une contrafacture». Poche Christian a expliqué académiquement ces deux courants. Aussi, «afin d'accentuer davantage l'aspect chanté, le muwashshah s'est nanti au cours de sa carrière de syllabes sans signification qui permettent de détourner l'attention du contenu du poème afin de se laisser griser par le musical. Alors que les recueils de qasida ont été consignés sous le nom de diwan, ceux basés sur la contrafacture ont été dénommés safina.» Le second conférencier intervenant au cours de l'après-midi, M. Trabelsi Mehdi, était plus pointu en acentuant sa communication sur les spécificités de «la mélodie et le texte poétique dans les premiers travaux sur la musique algérienne : Les musiciens orientalistes et Béla Bartok». Dans sa communication, il a essayé de montrer l'importance du patrimoine poético-musical algérien conservé dans les premiers documents musicaux et musicologiques, notamment, ceux d'Alexandre Christianowitsch et de Francisco Salvador-Daniel, élaborés au XIXe siècle, et ceux d'Edmond-Nathan Yafil, de Jules Rouanet et de Béla Bartók, au début du XXe siècle. Enfin cet intervenant fait remarqué que «malgré les disparités scientifiques de ces documents, leur étude demeure incontournable dans la compréhension, la classification, et la revivification d'un patrimoine plus que centenaire». Dans son discours inaugural, M. Sliman Hachi a montré combien ce genre de manifestation qui en est à sa deuxième édition est important pour la préservation de notre patrimoine oral. Mme Khalida Toumi, absente à l'ouverture des travaux, a néanmoins souligné également dans une allocution lue par le directeur CNRPAH M. Slimane Hachi, l'importance de la poésie dans les répertoires musicaux algériens. Elle a ainsi affirmé que c'est une véritable richesse que recèlent ces textes de part leur impressionnante diversité dans le genre à travers les différentes régions du pays. Khalida Toumi a exprimé sa satisfaction de la tenue de ce genre de manifestation culturelle et scientifique d'autant plus que les poèmes jouent «un rôle très important dans la cohésion sociale de par les différents thèmes abordés» qui son,t sans aucun doute, le miroir d'une société et d'une époque. Les deux interventions qui ont marqué cette première journée sont, sans conteste, celles de Poche Christian, chercheur ethnomusicologue à Paris et Trabelsi Mehdi de l'Institut Supérieur de Musique de Tunis. Le premier, à travers sa communication «La musique arabe entre poème et mélodie» a réitéré que la musique arabe est essentiellement vocale. Pour lui, cette musique «s'est divisée historiquement entre deux courants opposés». Le premier, c'est d'abord le primat du verbe qui assure la fonction du musical. «On part du poème qui donne naissance au chant. Ce courant est essentiellement représenté par le fer de lance de la poésie classique : la qasida». Puis, un autre courant plus tardif apparu en al-Andalus, a renversé cette approche et privilégié le mélodique par rapport au poème. «Ce courant est représenté par l'invention d'un moule strophique appelé muwashshah qui s'est articulé sur des mélodies préexistantes. C'est ce qu'on appelle en musique, une contrafacture». Poche Christian a expliqué académiquement ces deux courants. Aussi, «afin d'accentuer davantage l'aspect chanté, le muwashshah s'est nanti au cours de sa carrière de syllabes sans signification qui permettent de détourner l'attention du contenu du poème afin de se laisser griser par le musical. Alors que les recueils de qasida ont été consignés sous le nom de diwan, ceux basés sur la contrafacture ont été dénommés safina.» Le second conférencier intervenant au cours de l'après-midi, M. Trabelsi Mehdi, était plus pointu en acentuant sa communication sur les spécificités de «la mélodie et le texte poétique dans les premiers travaux sur la musique algérienne : Les musiciens orientalistes et Béla Bartok». Dans sa communication, il a essayé de montrer l'importance du patrimoine poético-musical algérien conservé dans les premiers documents musicaux et musicologiques, notamment, ceux d'Alexandre Christianowitsch et de Francisco Salvador-Daniel, élaborés au XIXe siècle, et ceux d'Edmond-Nathan Yafil, de Jules Rouanet et de Béla Bartók, au début du XXe siècle. Enfin cet intervenant fait remarqué que «malgré les disparités scientifiques de ces documents, leur étude demeure incontournable dans la compréhension, la classification, et la revivification d'un patrimoine plus que centenaire».