Le 22 janvier 2010, Ameni Rezgallah et Hanen Dhahiri ont été kidnappées. Les deux militantes de l'UGETavaient été condamnées, le 21 décembre 2009, par le tribunal de première instance de Manouba à 6 mois de prison pour entrave à la liberté de travail, 6 mois de prison pour dégradation du bien d'autrui et à 9,6 dinars d'amende pour tapage. Ces accusations de droit commun sont l'habillage que les autorités tunisiennes ont présenté en guise d'unique réponse pour les revendications légitimes des étudiantes et à leur mouvement de protestation qui a duré 28 jours. Les quatre étudiantes avaient comparu en état de liberté. Selon le code pénal tunisien, il est de leur droit de rester en liberté jusqu'au procès en Appel ; la Cour n'ayant pas décerné de mandat de dépôt. Encore une fois, la loi et le droit ont été bafoués en Tunisie : se rendant au local de l'association tunisienne des Femmes démocrates qui organisait une action de solidarité avec les militants de l'UGET, elles furent kidnappées par des policiers en civile. L'accès au siège de l'ATFD a été interdit à toutes personnes étrangères à l'association. Jusqu'à tard dans l'après midi du 22/01/2010, des forces de l'ordre, par dizaines, encerclaient la rue. Wissem Sghaeir, un militant de l'UGET, a eu droit à un passage à tabac. Dans un communiqué publié en décembre 2009, les femmes démocrates ont déclaré leur soutien aux militantes et militants victimes de la répression qui s'abat sur le mouvement estudiantin. Dans un autre communiqué, l'ATFD a dénoncé l'état de siège persistant et la tentative d'isolement que subi l'association par un encerclement policier permanent : l'ATFD fait partie de ces organisations tunisiennes qui se battent pour leur indépendance. Hanene et Amani sont doublement victimes ; victimes de la privatisation, de la corruption, du népotisme et d'une politique irresponsable de fuite en avant qui n'a que la répression policière et judiciaire pour contourner les problèmes. L'incarcération de jeunes étudiantes pour des soi-disant crimes de droit commun n'est autre chose qu'un crime honteux. Libérez immédiatement nos étudiantes. Le Comité de Soutien aux Militants de l'UGET dénonce la répression des militants étudiants, appelle à la libération immédiate des étudiantes et étudiants et renouvelle son Appel pour : - La libération de tous les militants emprisonnés. - L'arrêt de toutes les poursuites judiciaires engagées contre les militants de l'UGET. - La réintégration dans leurs universités de tous les étudiants exclus. - La satisfaction des revendications syndicales et pédagogiques des étudiants. - L'arrêt de toute forme de répression contre l'UGET et lui permettre de tenir son congrès en toute liberté et de fonctionner en toute indépendance. Signez et faites signer la Pétition internationale de solidarité avec les militants de l'UGET en envoyant vos signatures à [email protected] ou en cliquant sur ce lien www.jesigne.fr/petitioninternationale