Un peuple qui ne se mobilise pas pour les plus faibles d'entre ses citoyens, qui subit l'oppression sans se révolter, qui se laisse dépouiller de ses richesses par des malfaiteurs de la pire espèce, qui se détourne du sort affreux qui est fait à toute la nation, et même de l'avenir de ses propres enfants, mais qu'un match de foot-ball fait vibrer, dans un incommensurable enthousiasme, ce peuple là doit craindre le pire. Bien pire que tout ce qu'il a enduré jusqu'à présent. Parce que le malheur n'arrive pas qu'aux autres. Et se contenter de dire « kayane rabbi » ne changera rien à sa désastreuse situation.