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L'ALGERIE, « UN PAYS MALHEUREUX »
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 08 - 12 - 2010

JEAN PAUL SARTRE écrivit dans la préface du livre d'ALBERT MEMMI ! « Quand un peuple n'a pas d'autre ressource que de choisir son genre de mort ; quand il n'a reçu de ses oppresseurs qu'un seul cadeau, le désespoir, qu'est ce qui lui reste à perdre ? C'est son malheur qui deviendra son courage, cet…eternel refus que la colonisation lui oppose, il en fera le refus absolu de la colonisation
Le journal libanais AL AKHBAR a publié sur son site internet, quelques uns des câbles « secret » concernant l'Algérie. Dans ce câble écrit alors que l'amendement de la constitution se profilait afin de permettre à Abdelaziz Bouteflika de briguer un troisième mandat, L'ALGERIE EST DECRIT COMME « UN PAYS MALHEUREUX » (selon l'Ambassade américaine).
J'ai nulle envie d'évoquer la « main de l'étranger » brandie par les gouvernants de l'Algérie indépendante depuis 1962 pour expliquer les « malheurs de l'Algérie » mais un réel désir de revenir sur l'actualité récente de la décennie (2000-2010) où on avait tant jasé sur les « effets positifs » de la colonisation française en Algérie.
1) De quoi s'agissait-il ?
En l'an 2005, une loi a été votée à l'assemblée populaire française glorifiant « les effets positifs » de la colonisation française en Algérie. C'était la fameuse loi du 23 février 2005 avec le deuxième alinéa de l'article sur « les effets positifs » de la colonisation ; loi née d'un travail obstiné mené par les activistes du lobby des Rapatriés d'Algérie. En France comme en Algérie les masses oublieuses, amnésiques et déçues avaient été abreuvées d'articles de journaux. Des deux côtés de la méditerranée, on manipulait la tragédie des années 1990 en Algérie pour des visées électoralistes.
Pour les nostalgiques de l'Algérie française, c'était certain que les « malheurs de l'Algérie indépendante » naquirent du départ des colons d'Algérie.
2) Qu'en était-il vraiment ?
Les historiens sérieux sont unanimes à reconnaître que la grande masse des Algériens n'avait connue de l'œuvre civilisatrice de la France que son armée en temps de guerre, et les emplois de salariés agricoles ou de domestiques en tant de paix.
« La société algérienne de 1950 était plus proche de celle des Etats-Unis ségrégationnistes ou de l'apartheid sud africain que de l'égalité républicaine. L'ignorance, le mépris, voire l'hostilité règne sur une Algérie duale. D'un côté les pieds noirs, qui ne sont certes pas riches pour la plupart mais qui dominent ; de l'autre les musulmans, cantonnés dans des campagnes sous-développées, ou agrégés au monde des européens dans une position subalterne. La ville musulmane est séparée de la ville européenne, de même que les écoles ou les cafés. Certes, il n'y a que rarement des interdictions écrites, mais il ne fait pas bon pour un musulman de franchir l'imperceptible ligne de séparation entre les deux communautés. »
Ou encore : « les grands travaux, les constructions et les investissements dont se glorifiaient les colons étaient destinés à leur usage quasi exclusif. L'industrie et l'agriculture s'orientaient vers la métropole plutôt que vers la consommation intérieure. Routes, ports, chemins de fer, drainages et irrigation ne concernaient que les plaines et les villes peuplées d'européens, tandis que le développement en faveur de la population musulmane est négligé. Un chiffre terrible pour l'idéal républicain résume la situation : en 1950, le nombre des enfants de six à quatorze ans scolarisés est le même (200 000) chez les pieds noirs et chez les algériens, alors que les musulmans d'âge scolaire (2 400 000) sont douze fois plus nombreux que les européens (200 000) »
3) En conclusion, les séquelles de la colonisation française en Algérie sont encore pour beaucoup dans les « MALHEURS de L'ALGERIE » d'aujourd'hui. Le passé torture les adultes et le néocolonialisme laisse le pays si riche au profit d'une minorité et peuplé d'une majorité de pauvres de plus en plus déséspérés.
PS CONSULTER L'EXCELLENT OUVRAGE DE PATRICK EVENO INTITULE L'ALGERIE DANS LA TOURMENTE éditions LE MONDE 1998


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