Pour LQA, 30 janv. 11 Une année prometteuse de surprises. Le mois de Janvier 2011 n'était guère encore arrivé à terme et des évènements majeurs dans le monde défilaient à la vitesse de la lumière. Et ce n'est pas fini, c'est « normalement » le début d'une fin d'une ère postcoloniale révolue, un moment charnière de l'histoire, l'entrée complète d'un début de siècle plein de rebondissements à l'échelle du monde. Une nouvelle colonisation cybernétique du village planétaire. Le prochain ordre du jour du G20 en Mai prochain en France. Un retour récent aux points de restaurations. Cyniquement, on dirait que tout a été calculé d'après la chronologie des événements vécus depuis l'avènement du premier président noir américain, élu après une inaugurale campagne électorale, disons-on la presque « digitale », vu l'assise des cyber-démocrates qu'il le poussait de jour en jour vers le sommet, et la révélation finale et cruelle de cette « arme » virtuelle de communication que sont les technologies de l'information et leur rapidité à « transcender » le moment présent. Pour rafraichir les mémoires courtes, ce fut déjà une arme silencieuse qui avait été « testée » dans un « ratage » stratégique limité, lors de la dernière réélection du président Ahmadinejad, où quelques « tweets » bien ciblés ont pu faire descendre 4 millions d'iraniens dans la rue pour une protestation généralisée. Un « test » concluant pour le « cabinet noir » mondial en attendant plus de rapidité, de fiabilité et surtout une plus large vulgarisation mondiale dans la « connectivité mobile ». Par la suite, le compte à rebours n'a pas tardé à se déclencher, les observateurs avertis l'ont su quand ils ont lu la phrase clé, une sorte de lapsus comparatif loufoque suivant : « La dernière fois qu'il y avait eu autant d'excitation autour d'une – tablette -, il y avait Dix Commandements gravés dessus », écrivait le Wall Street Journal en Jan.2010, le journal des bons dieux de la finance, lors de la sortie de l'Ipad, la « tablette » d'Apple sur le marché international. Une comparaison cocasse lourde de sens, d'une part, car parue dans un journal financier à large « spectre » mondial, et d'une autre, parce que les ancêtres pionniers de l'économie marchande actuelle étaient et demeurent encore en large partie, gérée depuis des lustres – même à l'époque de Cordoue l'islamique – par l'intelligence mercantile des descendants du peuple précisément « élu » de cette ancienne « tablette gravée » : le peuple juif et sa clientèle sioniste. La seule clientèle, dans toutes les religions monothéistes, qui continue à avoir cette même vénération constante, spéciale et dogmatique envers le dernier « mot » dictateur de tous les temps, malheureusement difficile à abattre : l'Argent. Et son corolaire nocif malgré lui : la corruption. Pour la première fois depuis environ 8000 ans de l'histoire de l'humanité, les sciences du «contexte» ont englobé assurément les « sciences » naguère du «texte». Logiquement, la première « tablette gravée » avait donné les premiers rudiments de la connaissance et de l'existence de cet environnement infini où nous avons évolué et où nous vivons encore. Il n'y avait pas si longtemps, on suivait le cursus de l'information par le triptyque des médiums d'antan : les radios annoncent, les télévisions montrent et les journaux expliquent. Désormais et pour l'évocation de la seconde « tablette » multimédia de 2010, celle qui rassemble tous les supports de jadis – (ainsi que tous les autres gadgets similaires) – elle a permis, il faut le dire, l'entrée complète du 21ème siècle pour la race humaine, en ayant le « monde au bout des doigts » dans une fenêtre mobile ouverte au monde en temps réel, physique et virtuel. Ce dernier monde virtuel interactif s'est irréparablement enchâssé au quotidien tangible et palpable des sociétés électorales des pays de l'OCDE par exemple, avec une « incidence » de plus en plus directe sur le tiers monde et dorénavant sans « intermédiaires despotes » depuis les révélations à doses homéopathiques des câbles diplomatiques US diffusés par la saga Wikileaks avec un Julian Assange, « prophète » des temps modernes. Il est indéniable qu'on constate en continu la façon fébrile et de visu de la vélocité de l'information en temps réel et de ses effets cybernétiques quant à la projection de la future idéologie et la gestion marketing psycho- politique des « nouvelles masses » consommatrices de ce pseudo- village planétaire. Hélas, rien ne se fera comme avant. Une nouvelle autoroute cyber-démocratique est entrain de s'installer avec de nouvelles « vertes et pas mûres » d'une nouvelle transparence suspicieuse qui fait peur aux chauves-souris politiques dans un nouvel impérialisme « nomade » diplomatique avec ses dictatures « bénignes digitales » et un internet bientôt « civilisé ». Et métaphoriquement ça continuera d'une manière caricaturale à ébranler même le paradigme philosophique arabe et musulman dans la « perception » de la mystique « table gardée », Mère de tous les Textes, quand on entend l'instauration et la marche vers le « Computing Clouds », la future « tablette centrale numérique » par laquelle on pourrait emmagasiner des milliards de trilliards des données de demain dans le « nuages »…Svp ! Non, mais franchement prenons une pause. Remettons les pieds sur terre. Tout va très vite. Le sentiment de l'urgence nous ait imposé. En fait, pour le citoyen lambda, il ne comprend plus rien. Il constate de nos jours dans les médias lourds satellitaires et le net, du jamais vu en direct, des évènements inimaginables il y a de cela juste 3 mois : Par exemple, la fuite d'un dictateur arabe par la « fenêtre arrière » (Benali), et le retour bredouille d'un autre par la porte d'entrée principale (Duvalier). Ou bien mieux encore. Dans un pays européen démocratique depuis longtemps, la Belgique en l'occurrence, où cinq étudiants bloggeurs lançant un appel dû à la crise politique nationale qui perdure, ont pu faire sortir en quelques jours plus de 35000 citoyens pour une marche de protestation pacifique. Dans un passé récent, pour réussir à organiser un tel évènement, il fallait tenir plusieurs meetings « physiques » et certainement des moyens financiers considérables avec un minimum d'un mois de préparation pour tabler sur une présence aléatoire d'au moins 6000 personnes par exemple. Manifestement, on constate une autre façon de faire de la politique. Le net nous tombe subitement sur la tête ! On surveillera de bonne foi d'ici la fin du mois de Février prochain à Hollywood, si l'algérien Rachid Bouchareb, devrait recevoir l'Oscar du meilleur film étranger pour sa dernière réalisation : Hors la Loi. Si ce serait le cas, ce serait le dernier clou planté dans le cercueil de France-Afrique. Messieurs les américains, jouez franc-jeu et carte sur table ! A. By À suivre dans un prochain article : Que peut faire l'élite maghrébine dans cet « hurricane » démocratique virtuel ? Lectures: