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Témoignage d'un ex-militant : Alliance contre nature Sécurité Militaire – PAGS
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 23 - 02 - 2011


Questionnements autour d'une arrestation…
Alliance contre nature Sécurité Militaire – PAGS
Pour enfoncer un citoyen qui refuse toute allégeance
Introduction :
L'alliance contre nature « Pouvoir/Opposition », en vue d'engranger des bénéfices de part et d'autre, a déjà fait l'objet d'études universitaires :
« Devant la « spontanéité » des émeutes, il y aurait alors parfois complicité objective entre le pouvoir et des groupes d'opposants, le premier cherchant des responsables, et les seconds visant à se faire reconnaître comme les instigateurs de telles mobilisations. »
In « Contestations populaires et émeutes urbaines : les jeux du politique et de la transnationalité », Didier Bigo,
http://www.conflits.org/document.php?id=760
Les faits :
J'ai été un sympathisant du PAGS du mois de septembre 1972, soit à l'issue de la première campagne de volontariat pour la révolution agraire, jusqu'au mois d'août 1981, date à laquelle j'avais trouvé du travail hors de Constantine pour le militant qui avait été désigné depuis le début comme mon contact avec le PAGS. Cette offre de travail, qui impliquait un déménagement de ce militant hors de Constantine, n'avait pas été appréciée par ses responsables du PAGS, alors qu'il était au chômage depuis plusieurs années, suspendu par son employeur pour activités syndicales. Selon les dires de mon contact, bien entendu. J'ignore, et jusqu'à ce jour, si ce militant, qui n'avait pas lui non plus apprécié la réaction négative de ses supérieurs du PAGS, avait gardé ou non des relations avec son parti. Et déjà, ce n'est plus mon problème.
Cela pour dire qu'au moment de mon arrestation par la sécurité militaire, le 22 novembre 1986, suite aux évènements de Constantine, je n'avais plus aucune relation de quelque nature que ce soit avec le PAGS, depuis déjà cinq années. N'ayant rien à voir non plus, ni de prés ni de loin, avec les évènements de Constantine, j'avais joué, naïvement, franc jeu avec la sécurité militaire en endossant ma part de responsabilité dans la découverte, en mon domicile, de tracts et publications du PAGS, mais aussi du PRS, de l'ORP, du MDRA, et autres organisations clandestines, répugnant par nature à la pratique de l'autodafé. Et de toute manière, les brochures les plus récentes, en l'occurrence celles du PAGS, dataient déjà de cinq années. De mon point de vue, je ne risquais pas grand-chose en reconnaissant détenir ces vieilles brochures clandestines, chez moi, parmi mes archives personnelles.
Toutefois, j'avais été soumis à de fortes pressions, intimidations, et menaces de passer à la torture, pour livrer des informations sur les évènements de Constantine, et pour révéler au moins le nom de mon contact avec le PAGS, parce que selon la sécurité militaire certains documents n'étaient pas diffusés par voie postale comme je l'avais avancé, mais remis de main à main, ce qui était vrai. Même soumis à la torture, et si je devais craquer, je n'avais aucun élément d'information sur les évènements de Constantine, étant en mission à Alger au moment des troubles. Par contre, peut-être aurais-je fini par admettre que j'avais été un sympathisant du PAGS, ce qui ne me dérangeait pas dans la mesure où il s'agissait d'une ancienne relation, mais j'aurais été obligé de révéler les noms des deux seuls militants de ce parti que je connaissais : le premier rencontré lors du volontariat de la révolution agraire en août 1972, qui m'avait présenté le deuxième comme étant désormais mon contact. Et cette perspective de dénonciation me troublait au plus haut point : d'abord je me serais déconsidéré vis-à-vis de moi-même, ensuite j'aurais enfoncé deux citoyens qui certainement n'avaient rien à voir non plus avec les évènements de Constantine, enfin je me serais enfoncé moi-même « pour avoir reconnu mon appartenance à l'organisation accusée d'avoir provoqué l'insurrection de Constantine ». Parce que je me dois de préciser que dans le P.V. d'interrogatoire établi par la sécurité militaire, P.V. que j'avais refusé de signer, j'étais accusé de « participation à mouvement insurrectionnel », rien que ça ! La menace de torture brandie à maintes reprises n'ayant pas été exécutée, j'ai gardé ces deux noms cachés au fond de moi-même pendant…18 ans, alors que le FLN durant la Révolution demandait à ses militants de tenir 24 heures!
Ceci pour dire que j'avais été déçu que, lors d'un bref séjour à Paris en novembre 2002, le nom de mon contact du PAGS m'ait été révélé par un chercheur, qui le tenait d'une autre personne, sans que ni l'un ni l'autre n'ait été soumis à une pression quelconque. Cette révélation se voulant une confirmation de mon appartenance active au PAGS au moment de mon arrestation.
D'autres signes de cette implication, voulue mais fausse, n'avaient cessé de me perturber, à commencer par ma déportation à Bordj Omar Driss. Mes compagnons de détention, ceux de Constantine et Annaba du moins, qui étaient effectivement eux des militants du PAGS, m'avaient affublé de deux casquettes :
- Celle de militant, voire de « responsable important » du PAGS, étiquette à laquelle ils ne croyaient pas bien entendu, mais qu'ils servaient volontiers aux visiteurs du nord, aux agents de la sécurité chargés de nous garder, et aux autres assignés à résidence, groupe de Tizi Ouzou, groupe des benbellistes;
- Celle de taupe de la sécurité militaire, dont ils étaient convaincus, en tenant des conciliabules en aparté, à l'issue desquels ils déléguaient l'un de leurs militants pour « bavarder » avec moi, en me révélant sous le sceau du secret des « informations », que la taupe que je devais être était chargée de livrer à la sécurité militaire…Plus débile que ça, tu meurs !
Pendant ce temps, à Constantine, l'étiquette préfabriquée de « responsable du PAGS », était diffusée de manière concomitante à l'opinion publique, aussi bien par la sécurité militaire, qui avait été créée sur le cadavre de Abane Ramdane pour ce type de magouilles, que par les militants du PAGS, sincères ou non, informés ou non de la réalité des faits. Et pour enfoncer le clou, il avait été enfreint sciemment aux règles minimum de sécurité qui régissent habituellement le comportement des militants d'un parti clandestin. Dans le monde entier, les militants d'un parti clandestin évitent comme la peste le domicile d'un suspect arrêté, quelque soit la véracité des motifs de son arrestation. A Constantine, une militante active du PAGS, déjà fichée comme telle, arrêtée puis relâchée, n'avait cessé de s'exhiber devant mon domicile, rendant visite à mon épouse qui ne lui avait rien demandé. Mon domicile, comme celui de n'importe quel suspect arrêté, faisait certainement l'objet d'une surveillance constante par la sécurité militaire, laquelle notait ces allées et venues comme autant de preuves de mon appartenance au PAGS, et merci pour la coopération contre nature PAGS-Sécurité Militaire !
Enfin, ma propre famille se posant des questions sur la véracité de ma relation avec le PAGS, une réponse sans équivoque lui fut notifiée le 8 mars 1987: sous prétexte de solidarité avec mon épouse à l'occasion de la journée de la femme, la militante du PAGS dont j'ai parlé, s'est présentée de nouveau à mon domicile pour offrir un bouquet de fleurs, non pas en son nom personnel, ni au nom de la communauté universitaire dont elle faisait partie, même pas au nom du PAGS tant qu'à faire, mais au nom de « el hizb ech-chouyouii » (parti communiste). Décodage: « oui ma chère, ton mari est un athée ! ». Ce comportement ignoble m'avait enfoncé auprès de la sécurité militaire, et une tache définitive fut inscrite dans mon dossier de cadre, ceux qui avaient accumulé de fausses preuves étant partis, et ceux qui les ont remplacés sont convaincus qu'il s'agit de vraies preuves.
A Bordj Omar Driss, lieu d'assignation à résidence. Une cassette vidéo fut enregistrée en février 1987, chacun de nous devant faire part de son témoignage. Lorsque mon tour arriva pour l'enregistrement, je fus surpris de voir le responsable fédéral du PAGS à Constantine, se glisser fermement à mes cotés, comme si quelqu'un l'avait chargé de me contrôler, ou du moins de contrôler d'éventuelles déclarations qui ne coincideraient avec l'étiquette de « pagsiste » collée à Constantine aussi bien par les éléments du PAGS, que par la Sécurité militaire. J'avais dénoncé sans nuance dans cette cassette l'incompétence et les manœuvres de la sécurité militaire laquelle, en ce qui me concernait du moins, avait fait plus que commettre une injustice, mais fabriquer de toutes pièces une erreur judiciaire délibérée, cela 25 ans après l'indépendance, dans un pays qui se prétendait démocratique. Tentant de justifier mon innocence, je fus déstabilisé par le responsable fédéral du PAGS à Constantine, qui essaya de tourner en dérision ma déclaration de non culpabilité, comme pour signifier aux futurs téléspectateurs que je n'étais pas si innocent que ça !
Toujours à Bordj Omar Driss, le coup de grâce me fut porté lors d'une grève unilatérale de la faim que j'avais engagée le 20 mars 1987, sans déclaration préalable ni aux autorités militaires chargées de nous surveiller, ni à mes compagnons de détention. En fait, deux mois auparavant j'avais déjà annoncé à mes codétenus que j'engagerai une action le 20 mars 1987, sans préciser laquelle, si je n'étais pas libéré d'ici là. Ils avaient voulu en savoir plus, je m'y suis refusé. Le 21 mars 1987, deuxième jour de ma grève de la faim, tout le monde sut que j'avais engagé l'action annoncée, et au lieu d'une solidarité quelconque je dus subir les récriminations des « pagsistes ».
Les plus virulents furent M… B… (soi-disant militant pur et dur, et qui aujourd'hui fait « comme tout le monde » en se lançant dans la course effrénée à l'argent sans se soucier des moyens utilisés), et H… Z… qui cache le cynisme derrière une façade débonnaire. Ils me harcelèrent sans relâche pour me reprocher cette action somme toute désespérée pour tout détenu profondément convaincu de son innocence.
A la fin, ils finirent par me déclarer avec un regard impitoyable : « Ecoute Abdelkrim, nous voudrions que tu saches clairement que si jamais tu devais mourir à la suite de ta grève de la faim, nous ne verserons pas une larme sur toi. Nous nous en foutons éperdument. La seule chose qui nous inquiète c'est l'opinion que se feront de nous les gens du nord s'ils apprenaient que tu avais fait une grève de la faim seule, et que tu en es mort ! ».
Le seul codétenu qui tenta de me conseiller utilement, sans pour autant approuver mon action, fut Mokrane Ait-Larbi : « Ecoute Abdelkrim, je ne veux pas interférer dans ta décision, c'est ta responsabilité. Mais je te demande si tu as bien réfléchi aux limites que tu fixes à ta grève de la faim : une semaine, un mois, jusqu'à épuisement, hospitalisation, au coma, ou même jusqu'à la mort ? De plus as-tu informé au préalable les autorités de ton intention, de tes revendications, en leur fixant un délai avant d'engager ton action ? Réfléchis sérieusement à ces questions, et en attendant arrête de t'agiter et de polémiquer avec les autres, économise tes forces au lieu de déployer des efforts dans des discussions inutiles, bouge le moins possible, organise-toi… ».
Je suivis le conseil de Mokrane : j'avais interrompu la grève de la faim au troisième jour, puis adressé une déclaration aux autorités militaires, les informant de cette action préliminaire en guise d'avertissement, et fixé un délai d'une semaine avant de reprendre mon action. Ma revendication ? Ni libération, ni grâce, mais une réunion en présence de MLA directeur à l'époque de la Sécurité militaire, NB directeur à la présidence, AN secrétaire général du ministère de la culture, HSS wali de Constantine, MT directeur du CNEH, mon supérieur hiérarchique. Dans quel but ? Une confrontation afin de connaître les motifs exacts de mon arrestation et de ma déportation.
Libération : Le 25 mars 1987, nous fumes conduits à Ouargla, où le capitaine AB responsable de la Sécurité militaire à la 4ème région militaire, nous annonça notre libération, en lâchant à mon intention : « Mr Badjadja , si vous avez maintenant un dernier combat à mener, vous allez le mener chez vous ! ».
Harcèlement depuis 1988 :
Lors des manifestations d'Alger d'octobre 1988, je fus surpris de me voir surveillé à Constantine : selon le secrétaire général de la wilaya de Constantine, si des manifestations quelconques éclataient à Constantine cela commencerait certainement au service des archives de la wilaya où j'exerçais comme conservateur, « cela dit juste pour plaisanter »selon lui.
L'étiquette inique d'athée m'avait également poursuivi, et je fus tout naturellement désigné comme cible lors de l'émergence de la mouvance islamiste : un imam dans une mosquée à Bellevue, Constantine, s'en était pris ouvertement à moi en 1989 lors du sermon du vendredi.
Voilà où aboutissent les mensonges des uns et les manipulations des autres !
Par la suite, j'ai du subir sans réagir pendant plusieurs années un harcèlement du PAGS qui tenait à confirmer toujours mon appartenance au parti. Exemple : La visite inopportune en mon bureau au siège des archives nationales d'un certain B que je ne connais ni d'Eve ni d'Adam, demandant, exigeant même, d'être reçu avec sa délégation venue au nom du PAGS. Décodage pour mon secrétariat : « oui mes filles, votre patron est des nôtres ». Il a fallu que je réagisse énergiquement pour éviter tout quiproquo, chargeant ma secrétaire de notifier aux visiteurs que c'est la Présidence qui reçoit les partis politiques, les archives nationales ne recevant que les chercheurs et les citoyens. J'avais eu du mal à m'en défaire, la délégation du PAGS insistant pour me remettre en main propre une invitation pour leur congrès, invitation qu'ils avaient fini par déposer au secrétariat, alors qu'ils pouvaient le faire par la poste, ou en en chargeant un coursier, sans avoir à ameuter toute la vox populi…En fait, cette visite n'était pas innocente, chose que j'avais pressentie: non seulement l'objectif était de continuer à faire croire en mon appartenance au PAGS, mais un véritable piège m'avait été tendu. En effet, j'avais lu quelques jours après un compte-rendu du congrès du PAGS, donnant naissance à un nouveau parti « Ettahadi », et tous les invités au congrès (dont je devais faire partie) avaient été déclarés d'office « membres fondateurs » ! Plus retors que ça, tu meurs !
Questions : Le PAGS avait-il transmis des instructions me concernant à Constantine d'abord, après mon arrestation, puis à Bordj Omar Driss suite à notre déportation ? Ou alors s'agirait-il de manipulations locales ou de maladresses des éléments du PAGS, à Constantine et à Bordj Omar Driss, d'initiatives personnelles engagées, de bonne ou de mauvaise foi, sans concertation ni aucune directive de la direction du PAGS ? A moins qu'il ne s'agisse d'un segment de cette direction (devenu « Ettahadi ») qui aurait continué à sévir, en entretenant le mensonge de mon appartenance au PAGS à l'époque, et en me collant cette étiquette jusqu'à ce jour ?
Conclusion :
J'étais à la recherche de la vérité, en vue de livrer mon propre témoignage sur cette époque, et ne pas laisser mon nom ballotter comme une balle de ping-pong entre les mensonges de la sécurité militaire, et les manipulations de responsables pagsistes cherchant à me faire payer mon refus de m'engager plus loin qu'un simple sympathisant, voire d'avoir débauché un militant du parti. Je suis archiviste de profession et historien par vocation, et je sais que viendra le jour où il n'y aura plus de témoins vivants pour confirmer ou démentir quoique ce soit.
Ne subsistera plus que l'écrit, les archives, et en ce qui me concerne je ne voudrais pas laisser une page blanche, qui pourrait être noircie, au sens propre et figuré du terme, par des menteurs de profession, et des manipulateurs par vocation. Je ne cherche pas à écrire l'histoire du PAGS, encore moins celle de la sécurité militaire, mais à apporter ma contribution à la vérité, sans plus, et sans esprit de vengeance. J'ai subi le calvaire pour avoir protégé deux noms du PAGS, voire plus par effet de la « théorie des dominos ». Aujourd'hui, il revient aux anciens du PAGS de dire la vérité, cela n'a plus d'impact sur le présent.
Quant à la sécurité militaire, il ne faut pas y compter, parce qu'elle existe toujours et continue l'œuvre commencée avec l'assassinat de Abane Ramdane.
Abdelkrim Badjadja
Lectures:


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