Le Jour d'Algérie 28 mars 2011 lors que les paramédicaux reviennent à la charge Les médecins résidents en grève illimitée Le secteur de la santé n'est pas prêt de sortir de la zone de turbulences qu'il traverse depuis quelques jours. Et pour cause, les hôpitaux et autres structures sanitaires risquent la paralysie totale dans les prochains jours. Pour le début du mois d'avril, deux grèves illimitées sont envisagées par les professionnels du secteur de la santé. A commencer par le débrayage des médecins résidents qui débutera aujourd'hui. En effet, le Collectif des médecins résidents algériens a opté pour une grève illimitée afin de maintenir la pression sur leur tutelle. Après une grève cyclique de deux jours, puis de trois jours par semaine, les médecins résidents ont décidé, à l'issue d'une réunion qui a regroupé l'ensemble des délégués des médecins résidents à travers le territoire national, de passer à la vitesse supérieure. La radicalisation du mouvement de protestation intervient suite «au refus» du ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière de prendre en charge l'ensemble des revendications des résidents. Mercredi dernier, le ministre de la santé, Djamel Ould Abbès s'est engagé à satisfaire dans «l'immédiat» «deux revendications», à savoir la prime de contagion et l'augmentation de la prime de garde. Il s'est dit également «prêt» à revoir le statut particulier du médecin résident. En ce qui concerne le service civil, un préalable à toute négociation pour les médecins résidents, le ministre a renvoyé la balle au ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Le Collectif des médecins résidents affirment de leur coté que le ministre de l'Enseignement supérieur «n'a toujours pas répondu à leurs doléances», d'où le maintien de la protesta. Dans leur plate-forme de revendications, les blouses blanches réclament l'abrogation du service civil obligatoire auquel ils sont soumis durant une période allant de 1 à 4 ans, la mise en place d'un plan de carrière, l'ouverture de postes budgétaires et l'augmentation de leurs salaires. Ils exigent également la révision de l'actuel statut qui devrait leur assurer un droit syndical, des congés de maternité pour les résidentes et des primes de contagion et de risque. L'autre corps du secteur de la santé qui menace de reprendre la grève concerne les paramédicaux. La patience de ces derniers semble sur le point d'atteindre ses limites. Le silence de mort de la tutelle concernant les résultats de la réunion du Syndicat algérien des paramédicaux avec le ministre de la Santé commence à semer le doute chez cette corporation. Le SAP qui a tenu son conseil national jeudi dernier, a décidé d'une grève illimitée à partir du 11 avril prochain. Selon le secrétaire général du SAP, Lounès Gachi, «un préavis d'une grève illimitée sera déposé le 3 avril prochain». D'après lui, le ministre «n'a pas tenu les engagements du PV de réunion du 24 février dernier». «La tutelle s'est engagée à promulguer le statut particulier des paramédicaux, l'élaboration du régime indemnitaire, ainsi que la réintégration des paramédicaux suspendus pour cause d'activité syndicale. Un mois après, rien n'a été fait», déplore le porte-parole des paramédicaux. Ce dernier a dénoncé également ce qu'il appelle «des tentatives de provocation, conduites par le SG du ministère de la Santé». «Ces tentatives consistent à convoquer des pseudo syndicats qui ne représentent personne afin de discuter avec eux», explique-t-il. Le Syndicat algérien des paramédicaux réclame la promulgation de son statut particulier avec introduction du système LMD dans la formation, la classification à la catégorie 11 ainsi qu'une revalorisation salariale. Lectures: