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PRINTEMPS ARABE : LE POUVOIR ALGERIEN N'EST PAS AU DESSUS DU MOUVEMENT DE L' HISTOIRE.
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 04 - 04 - 2011

Le « Printemps Arabe », est un mouvement qui appartient a l'histoire de l'humanité en marche, que vient ponctuer le mouvement des peuples à toujours se surpasser, en émergeant inlassablement de l'obscurité vers de plus en plus de lumière.
Si les révolutions du XVIII° siècle ont consacré l'avènement de la citoyenneté, de l'état de droit et de la démocratie dans les sociétés avancées, et qui, malheureusement, présentaient un sombre visage dans leur rapport de domination sur les sociétés restées encore au stade du pré-politique ; les mouvements de libération nationales , au cours du XX° siècle , on consacrés quand a eux, l'avènement de l'accès des peuples a disposer d'eux mêmes, et à leur auto-détermination, par la correction de cette errance de l'esprit des lumières, qui est la domination coloniale, a travers des révolutions mobilisatrices sans précédent dans l'histoire.
Or, pendant le XX° siècle, et en parallèle de cet enchantement de l'humanité qui est le grand mouvement de décolonisation, s'est dessiné un destin tragique qui est venu a son tour assombrir le ciel de la liberté nouvellement acquise par l'avènement d'une nouvelle forme d'obscurantisme politique : le totalitarisme et son corolaire le fascisme. Si le problème du fascisme, qui a mobilisé toute l'énergie de l'humanité pour l'anéantir, n'a pas rencontré d'obstacles pour construire un consensus autour duquel a été mené le combat pour son anéantissement, ce ne fut pas le cas pour le totalitarisme qui s'est installé dans la durée dans plusieurs régions du monde et qui a influencé dans son sillage des parties du monde ayant recouvrés nouvellement leur autodétermination. Le monde Arabe en a payé directement les frais et a été emporté par cette tourmente, jusqu'à l'étouffement sordide de ses populations à nos jours.
Le sursaut des peuples Arabes aujourd'hui, qui se manifeste à travers la demande du « changement du système », ce slogan que l'on retrouve partout dans les manifestations et les rassemblements des grandes places publiques, soit en Tunisie, en Lybie, en Egypte, au Yémen ou ailleurs, s'inscrit incontestablement dans ce destin commun a travers la dynamique de ce mouvement de l'histoire de l'humanité a s'affranchir de ses aliénations. Ce mouvement vers l'émancipation du système totalitaire s'est déjà amorcé a la fin des années 80, dans l'effondrement de l'empire soviétique et l'instauration de la démocratie et de l'état de droit dans les nouvelles républiques de l'ancien empire devenus depuis autonomes. Le reste du monde (Afrique, Asie, Amérique du sud), n'a pas été du reste épargné par cette dynamique, et une vague de démocratisation s'en est suivie. Que le monde Arabe soit contaminé a son tour aujourd'hui, il ne s'agit certainement pas de l'argument ridicule et récurent dans ce genre de circonstances de la part des pouvoirs en place « d'une main de l'étranger ». Car, tellement les contradictions de ce système totalitaire sont arrivées a saturation, et tellement les populations se sentaient de plus en plus étouffées, et que l'exacerbation des tensions ayant débouchés sur une grave crise dans l'imaginaire et dans les représentations mentales et les perceptions du pouvoir et de ses acteurs politiques illégitimes, que cette crise se transforma en une crise existentielle débouchant sur une prise de conscience qui amena la contestation à se systématiser et à se radicaliser et à précipiter son explosion et sa manifestation dans les grandes places publiques pour demander le changement radical du système.
La révolution aujourd'hui étant en marche, les différends pays de la région sont chacun avancé dans le combat pour cet objectif, conjoncturellement en fonction de sa spécificité historique, de la nature de son pouvoir et de son système politique, de la prédisposition de sa population à agir, qui dépendent certainement du niveau de sa prise de conscience et de ses motivations ainsi que de sa maturité et de sa détermination, et certainement d'autres facteurs aussi pertinents les uns que les autres.
Paradoxalement, dans cette évolution, l'Algérie, qui était autrefois à l'avant-garde des mouvements de libération coloniale dans les années cinquante, en étant parmi les principaux instigateurs ; et qui était un acteur très actif pendant le mouvement d'effondrement des systèmes totalitaires de la fin des années quatre vingt, se trouve aujourd'hui dans une position complètement en marge de ce mouvement historique. Malgré le niveau d'organisation de la société civile et son niveau de prise de conscience et du désir de la nécessité de changer le système politique et l'établissement d'un état de droit que l'on a pu observer ces derniers temps dans plusieurs initiatives et appels, dans l'unanimité, pour un changement pacifique du régime. Notamment l'appel d'AIT AHMED et Louisa HANOUNE à l'élection d'une Assemblée constituante en préalable aux réformes politiques. Ahmed BENBITOUR et le changement total du système et pas un changement des hommes, et également un référendum sur une nouvelle Constitution après un débat avec la société civile. Abdelhamid MEHRI supprimer les obstacles qui inhibent la liberté d'expression et déterminer les tâches et les étapes pour jeter les bases d'un système démocratique et d'un état de droit. Moussa TOUATI dissoudre les assemblées élues et les institutions constitutionnelles et préparer une nouvelle Constitution votée par référendum dans un délai de 45 jours après l'approbation de la charte nationale et l'élection d'un nouveau président de la République. Coordination nationale pour le changement et la démocratie CNCD-Barakat lutter pour la fin du régime politique actuel et l'édification d'une démocratie réelle, d'un pouvoir civil et d'un Etat de droit. Comité des citoyens démocrates et républicains (CCDR) rassembler les forces démocratiques et lancer un dialogue entre elles. Alliance nationale pour le changement et Coordination nationale pour le changement et la démocratie CNCD – Partis conférence nationale pour désigner un conseil national de transition démocratique (CNTD). Front du changement national changer radicalement et pacifiquement le régime refuser l'instrumentalisation des fondements de l'identité algérienne (islamité, amazighité, arabité) mettre en place un gouvernement de transition et un conseil consultatif en vue de préparer l'élection d'une assemblée constituante.
Ce paradoxe de l'immobilisme et de l'absence de manifestations des masses populaires dans les espaces publiques pour demander le changement du système politique traduit certainement leur crainte d'une répression démesuré de la part de la police politique dont ils ont fait l'expérience pendant les répressions cruelles, brutales et sanglantes, voir inhumaines des années quatre vingt dix, dont les stigmates et les traumatismes sont aujourd'hui toujours actifs dans leur consciences, en atteste de cela, ces marches organisées tous les samedis, depuis les premières semaines de février a ce jour, par la CNCD-Partis ou le nombre des participants reste largement insignifiant, voir ridicule, malgré l'exacerbation des tensions sociales et la dégradation de la vie morale, politique et sociale.
Le pouvoir algérien, dans le mode de fonctionnement s'apparente aux méthodes fascistes, voir mafieuses, ne se prive pas de faire les démonstrations de forces nécessaires , en déployant une partie importante des services de sécurité de l'état autour des populations dans le but de choquer, d'intimider et de réveiller les démons qui sommeillent dans l'inconscient collectif depuis les tueries et les massacres crapuleux des années quatre vingt dix et restés impunis a ce jour. Joignant le geste à la parole, le pouvoir Algérien qui s'est exprimé dernièrement dans un ton méprisant, à travers son chef du gouvernement, à opposer une fin de non recevoir, à toute contestation du système politique en vigueur, allant jusqu'à nier l'existence d'une quelconque crise politique, en balayant d'un revers de la main, tous ces appels de la société civile, plongeant ainsi la société dans un statu quo, laissant de marbre glacé tous les observateurs, et provoquant l'effroi dans l'inconscient collectif de la société civile.
Plus paradoxal encore, le silence, voir la collaboration tout simplement, des intellectuels, des artistes et des journalistes, dont ces derniers, et dans un geste qui dépasse l'entendement, par son caractère tellement impudique et tellement indécent, d'aller ce jour lundi quatre avril 2011, déposer une plateforme de revendications au président de la république, au chef du gouvernement et au ministre de la communication , dans laquelle ils quémandent une reconsidération de leur grille de salaire, sans égard devant la détresse de la société et devant nos amis et voisins Arabes qui subissent des répressions sanglantes dans leur lutte contre l'injustice et pour leur liberté. Malgré que cette plateforme contient une demande de dépénalisation du délit de presse, et bien d'autres revendications aussi honorables les unes que les autres, il me semble mal venu de collaborer de la sorte avec le pouvoir en place, et de renforcer son sentiment de légitimité, au lieu d'aller dans le sens de la désobéissance civile pour contribuer à son affaiblissement.
Autrefois pour que l'Algérie soit debout devant les peuples, nos ainés ont abandonnées tous leurs privilèges, leurs familles, les lycées, les facs, mêmes les équipes de football dans lesquelles ils étaient des stars adulées, pour ce joindre au mouvement qui s'inscrira dans l'histoire comme étant l'un des mouvements les plus digne que l'histoire de l'humanité ai produite chez les hommes libres.
La mémoire de cette génération est toujours vivante dans l'inconscient collectif, le passage a l'acte n'attend qu'un facteur déclenchant pour se produire, c'est pour cela que le pouvoir Algérien n'est pas au-dessus du mouvement de l'histoire.
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