Nul peuple ne pouvait imaginer un seul instant que le pétrole qui aurait du servir le développement national ,améliorer le quotidien du citoyen et promouvoir son mode de vie allait accentuer sa misère et être au service exclusif des multinationales et des puissances étrangères dont la stratégie repose sur l'accélération du processus de détérioration de la situation au sein des pays producteurs et qui reste la corrélation de leurs convoitises de s'accaparer leurs richesses aux prix des croisades dont elles se sont adjugées le droit d'en décider en dehors du cadre juridique onusien dont les deux cas les plus spectaculaires sont l'Irak et la lybie au profit d'une démocratie dévoyée acculant ainsi les peuples à la révolte et qui se trouvent ,une fois le divorce entre leur gouvernant consommé,à la merci de ses bons offices qui lui permettent d'exploiter à leurs profits les contradictions des deux parties inaugurant ainsi une autre forme d'ingérence , n'engendrant que les crises et les guerres que des systèmes constitutionnellement illégitimes à la solde de l'occident et dont les intérets son concordants livrent à leurs propres peuples . Et à des degrés moindres aux cadres des entreprises des secteurs concernés qui estiment avoir eux aussi droit à leurs parts du gâteaux considérant que ce secteur n'appartient pas aux peuples comme secteur d'Etat mais fait partie du système des privilèges que les tenants des pouvoirs se sont arrogés et qu'ils distribuent aux gré de leurs convenances à leurs satellites et en fonction de l'allégeance à tel ou tel baron du pouvoir. Ou encore mieux, alimenter les caisses noires institués au niveau des présidences des républiques ou des sommes faramineuses y sont déposées échappant ainsi à tous contrôles et servant des objectifs extranationaux comme le financement des campagnes électorales de partis politiques dans des pays qui dans le passé étaient considérés comme ennemis. Ou l'achats d'arsenaux d'armes destinées à combattre je ne sais quel ennemi si ce n'est pour mater les soulèvements populaires, en sus que c'est une autre façon de dilapider les deniers publics et servir d'alibi face aux revendications syndicales en prétextant l'insuffisance des ressources de l'Etat à les satisfaire. Alors que le gouvernement se prévalait de la chute du prix du brut pour fuir ses engagements et ses obligations vis-à-vis de la société dans des pays ou les réserves de change s'élèvent à plusieurs centaines de milliards de dollars et ou le citoyen est réduit à un tel état de dénuement qu'il est contraint de prospecter dans les décharges publiques à la recherche de son pain quotidien, des familles périssent chaque jour pour ne pas avoir trouvé de quoi manger dans l'indifférence totale d'un pouvoir qui semble se délecter des souffrances de ses sujets en s'abstenant à décider des mesures pour remédier à cette situation pour le moins inhumaine. Ou destinées au fonctionnement des chancelleries à l'étranger transformées en lieux de villégiature par et pour une caste de généraux ,qui tirent profits de la rente pétrolière en fonction de la masse de celle-ci ,aux services de leurs enfants à l'occasion de leurs déplacements à l'étranger. Force est de constater que les crédits engagés au titre des programmes nationaux de développement qui servent de justificatif à la fuite des capitaux sont nettement en deçà des prélèvements opérés sur le trésor public et dénote l'ampleur des dégats subis par l'économie nationale saignée à blanc par une bourgeoisie compradore dont l'enrichissement illicite n'a pas de limites. Pendant que la mégalomanie du pouvoir est perceptible à l'image de la réalisation de projets fastueux(tel makam echahid,le métro d'alger,l'engagement de dépenses inhérentes aux transports des supporters de l'équipe nationale de football à l'occasion des matchs avec l'Egypte qui fut une croisade organisée à l'insu des deux peuples algérien et Egyptien frères dans laquelle ils ont servi de pions aux profits des deux gouvernements qui voyaient dans cet évènement purement sportif mais dont l'instrumentalisation à des fins partisanes voulut qu'il soit médiatisé à outrance , une aubaine pour une issue- fusse t-elle éphémère -à la série de crises auxquelles ils font face,des centaines d'habitats de fortunes se dressent à quelques dizaines de mètres des champs pétrolifères et qui reflètent la misère d'un peuple tenu à l'écart des décisions et qui ne récupère son statut de partenaire que lorsque les aléas politiques dictent son implication non comme tel mais pour le plébiscite auquel il est d'habitude généreusement convié. Les loisirs sont devenus pour eux un moyen de gouvernance vu qu'ils focalisent l'attention d'une jeunesse en déperdition et livrée à elle-même et qui est de ce fait facile à embrigader en l'absence de programmes de développement appropriés. Lorsque le pétrole fut découvert pour la première fois et que les premiers gisements furent opérationnels ,un sentiment de soulagement s'empara de nous et nous crûmes que cette ressource allait mettre fin aux souffrances et à la misère qui ont marqué indélébilement la vie dans les anciennes métropoles stigmatisée par plusieurs décennies d'occupation et d'oppression. Mais l'approche faite par les officiels de ce volet fit que nos rêves se sont vite transformés en cauchemars car on allait être destinés à une vie encore plus âpre, plus misérable et parfois même avilissante conséquemment aux évènements qui allaient se produire et qui dénotèrent que nos espoirs quoique légitimes ne sont que chimères et une démonstration de notre incapacité d'appréhender la question avec le pragmatisme voulu et surtout que les aléas politiques préconisent pour se trouver acculés vers cet étrange paradoxe qui fait que les prix des denrées de première nécessité montent en flèche chaque fois que la conjoncture internationale impose l'augmentation du prix du baril .A tel point que beaucoup regrettent d'être citoyens de pays riches alors que leurs voisins dans les pays dépourvus de ressources vivent dans une relative prospérité économique ,compte tenu de leurs potentialités ,et ou la sécurité alimentaire est assurée par leurs dirigeants qui ont su faire une gestion adéquate et appropriée des moyens en leurs possessions L'usage irrationnel ,sur fond de corruption et de clientélisme, qui est fait des ressources naturelles n'obéit à aucune logique si ce n'est celle des anciens colonisateurs qui tentent à travers l'imposition du monopole de production et de commercialisation à perpétuer leur hégémonie et nous maintenir dans un état de dépendance économique compromettant ainsi nos chances de développement. Force est de constater que même les mesures de nationalisations n'ont pas eu l'effet escompté au regard des pourcentages qui reviennent aux multinationales et qui dépassent dans la plupart des cas ceux des états producteurs qui ne tirent pratiquement aucuns profits compte tenu des charges assez élevées engendrées par l'extraction et la gestion de ces ressources Un rapport adressé aux nations unis dans le cadre des atteintes aux droits de l'homme fait état de coopérations entre les gouvernements des pays producteurs de pétrole et les services de renseignement de beaucoup de pays(tel le Mossad, la Cia la Dst etc…)pour l'engagement de leurs agents évoluant sous le couvert d'experts en énergie-et là aussi le pétrole se trouve au service de la « lutte anti-terroriste » pour initier nos bourreaux aux techniques de la torture moyennant rétributions prélevées sur le budget de l'Etat alimenté par la rente pétrolière dont une grande partie atterrie évidemment dans les banques de pays étrangers dont les gouvernements s'en servent comme moyens de pression contre tel ou tel leader au cas ou il viendrait à faire face,comme c'est le cas de la lybie aujourd'hui,à la contestation populaire pour lui faire faire certaines concessions souvent aux détriments de la souveraineté nationale,sous peine de voir leurs dépots juridiquement illégaux par ce que issus de malversations ,s'exposer à la confiscation et ce, dans le délaissement total des programmes de développement qui évoluent à un rythme très lent pour ceux ayant eu la chance d'être lancés. Une réalité qui laisse perplexe et qui trouve sans fondement dans la crise de légitimité qui caractérise les pouvoirs en place en constantes gesticulations pour se maintenir en naviguant à contre-courant des aspirations des peuples non seulement révoqués de leurs droits sur leurs propres richesses mais dont ils subissent-comble de l'ironie- les effets de leurs gestions mafieuses. Auteur:HAMMANA Mahmoud Retraité Guémar(Algérie) Lectures: