Facebook, Bernard-Henri Lévy et les… services marocains In lexpressiondz.com Par Ahmed BEN AMAR – Lundi 12 Septembre 2011 - La bataille de la Toile annoncée aux Algériens sur Facebook pour le 17 septembre par des internautes en mal d'aventures, fait sourire les observateurs les plus sagaces. L'explication relèverait de la méthode Cauet, si ce n'est le degré de fatuité qui a inspiré ses auteurs. Le rêve, jamais avoué de nos traditionnels ennemis, est de faire sombrer l'Algérie dans une nouvelle aventure sanglante aussi pire que celle de la tragédie nationale qui a coûté à notre peuple 200.000 morts. Ebranler l'Algérie, mieux l'abattre et préparer sa mise à terre: voilà le rêve tant caressé par les petits branleurs inspirés par Bernard-Henri Lévy à Benghazi, au Caire et à Tunis. Sans compter la mainmise des services spéciaux marocains qui ne rechignent pas à s'allier au diable quand il s'agit de jouer aux va-t-en-guerre contre les Algériens. Le chant des sirènes Pour ceux qui se sont mis déjà en ordre de bataille pour lancer l'offensive du 17 septembre, il est utile qu'ils se souviennent que dans notre pays, l'Honneur comme la vie ont un sens. Ce sens est sacré. Nos citoyens sont aujourd'hui assez avertis de ce qui se mijote dans les marmites des affidés des «révolutions» nées dans quelques pays du Monde arabe où les peuples ont été longtemps privés de leurs droits élémentaires, comme la liberté d'expression, le multipartisme, l'alternance au pouvoir, des élections crédibles et la redistribution des richesses. Pourquoi cet appel sur Facebook à un rassemblement le 17 septembre à Alger? Nous ne vivons plus – le mot plus a ici son importance – sous une dictature d'un tyranneau issu de quelque engeance que ce soit. Nous sommes une démocratie et nos institutions fonctionnent selon les modes que dicte ce système. Dans le Monde arabe, nous pouvons nous considérer, sur ce plan, comme une exception. Oui, comme une exception! S'il existe parmi les 22 pays que compte la Ligue des Etats arabes un pays dont les institutions sont plus démocratiques que l'Algérie, que l'on nous le dise. Nos prisons ne regorgent pas de détenus politiques. La torture n'est plus pratiquée depuis belle lurette dans nos commissariats ou dans d'autres lieux des forces de sécurité. Oui! A l'heure actuelle, qu'on le veuille ou non, nous sommes un modèle dans le Monde arabe. Qui dit mieux? En vingt ans d'exercice, nous avons finalement pris conscience qu'il devenait nécessaire de nous hisser au niveau des démocraties occidentales. Une série de lois et de dispositions seront votées sous peu par le Parlement. La Constitution, la loi sur les partis, la loi sur l'information, le Code électoral sont l'objet de débat au Conseil des ministres et sous peu à l'Assemblée populaire nationale. Ce que les dirigeants arabes se sont abstenus de faire jusqu'ici pour l'émancipation de leurs peuples, les Algériens l'ont réalisé et sont en train de l'améliorer avec l'espoir de nous hisser au diapason international. Autrement dit, il n'y a plus rien à revendiquer. Tout a été acquis. L'opposition s'exprime librement. Et la presse n'éprouve aucune contrainte à critiquer ou à tirer à boulets rouges sur des ministres ou des responsables d'institutions nationales. Le Président Bouteflika et son entourage sont eux-mêmes quelquefois l'objet d'attaques virulentes dans la presse. Il n'y a plus de tabous chez nous. A Facebook, à ses affidés, on vous le dit clairement: «Circulez, il n'y a rien à voir.» Sur le plan social: connaissez-vous un seul pays dans le monde qui offre, qui donne gratuitement des logements à des familles socialement démunies? Dans tout autre pays, le bénéficiaire d'un logement est tenu de s'acquitter de son loyer. La distribution de logements sociaux suscite chez nous des contestations et des émeutes. Tous veulent être servis avant les autres. Il est même arrivé que l'on refuse de s'installer dans des appartements de standing parce qu'ils étaient situés à quelques kilomètres d'Alger! Le changement? OK, mais par les urnes! A quoi donc répond cet appel sur Facebook, si ce n'est pour semer la pagaille dans un pays qui s'est reconstruit en l'espace de dix ans, malgré toutes les contraintes et les avatars de tous ordres qui viennent chaque jour nous assaillir? Si nos dirigeants vous dérangent, s'ils ne vous plaisent pas, chassez-les du pouvoir! Mais faites-le en allant voter aux prochaines législatives ou en optant pour le meilleur profil du candidat à la présidence en 2014. Le peuple est souverain. Choisissez qui vous voulez, mais de grâce, par la voie démocratique! L'Algérie n'est pas un laboratoire pour déclencher des insurrections. Ceux qui avaient tenté cette expérience doivent savoir que nous sommes un peuple de défis. Et ce ne seront certainement pas Bernard-Henri Lévy et ses acolytes de Benghazi, inspirés par les services marocains, qui pourraient se vanter un jour d'avoir ébranlé l'Algérie. Nous ne sommes pas un peuple de traîtres ou de supplétifs de l'Otan. Nous sommes capables, et nous l'avons amplement démontré, par le passé, que nous savons admirablement croiser le fer avec nos ennemis. L'alliance secrète qui vient d'être scellée entre des internautes djihadistes sur les forums islamistes Echamikh et Tahadi avec les avortons de la pire engeance qui soit, ceux des extrémistes libyens et tunisiens, manipulés par l'équipe d'experts sous la houlette de BHL, veut régler avec nous de vieux comptes qui remontent à la colonisation. Nous avons la capacité de frapper n'importe où, n'importe qui et n'importe quand. Que les jeunes Algériens ne soient pas la proie stupide des manigances fomentées par des Français et des Arabes en mal de revanche ou de quelques âmes perfides ayant choisi de livrer leurs pays aux puissances occidentales pour choisir leurs dirigeants et exploiter leurs richesses. Sur le terrain de l'adversité, nous vous attendons. Nos enfants, avertis des tragiques épisodes de leur histoire, qui, eux, aiment sainement Facebook, sauront admirablement vous apporter, le 17 septembre, la preuve magistrale que l'Algérie demeurera toujours une terre d'hommes. Et de défis. Nous sommes les propres maîtres de notre avenir. Lectures: 20