5 décembre 2011 In Kalimadz. Le ministre français de l'intérieur, Claude Guéant, donne la nausée à une partie importante du peuple français, en recourant, aussi souvent que possible, à un discours, lui même nauséabond, qu'il emprunte, sans honte, aux extrémistes du Front National. Tout ce qui peut servir à arracher quelques voix à l'extrême droite française, est utilisé par Claude guéant, dont la présence à la tête de ce ministère, n'a qu'un seul but : récupérer des voix pour l'élection présidentielle française de 2012. Jusque là, j'avoue que je comprenais la nausée d'une partie des citoyens français, à l'évocation de Claude Guéant. En tant que citoyen algérien, même si je n'en pensais pas moins, je m'interdisais, par contre, d'en rajouter, d'y participer. Mais voilà que ce ministre, non content de mépris quasi quotidien à l'égard des « immigrés », et de propos en permanence à la limite de l'injure raciale, s'en va, en 2011, après la chute de Ben Ali, de Moubarak, de Kadafi, au moment ou le peuple syrien se bat contre la dictature de Bachar, comme si de rien n'était, comme il y a 5 ans, 10 ans, 20 ans, comme au « bon vieux temps » du soutien honteux aux dictatures, le voilà donc, ce Claude Guéant, qui vante la politique de Bouteflika, celui la même qui a trituré la constitution de son pays pour s'offrir un troisième mandat et la possibilité d'une présidence à vie. Voilà donc, ce Claude Guéant, se dire « impressionné par les réformes du régime algérien ». En 2011! C'est à peine croyable. Oublié, le printemps arabe ! Oublié, le droit des peuples à la démocratie ! Oublié « le temps des dictatures est fini » ! Oublié que le Bouteflika à qui il tisse des lauriers s'est fait « réélire », une troisième fois, avec plus de 90% des voix ! En un petit voyage, une petite phrase, le ministre français, ramène tout le monde un an en arrière. Ben Ali n'a pas fui, Moubarak, n'est pas en prison avec son « successeur » de fils, Kadafi n'est pas mort et son « héritier » de fils n'est pas en prison, les peuples ne se sont pas soulevés et la France de Claude Guéant, continue tranquillement à soutenir les dictateurs. Finalement, Claude Guéant, ne donne pas seulement la nausée à une partie importante du peuple français. En adoubant ainsi, comme au « bon vieux temps », le régime illégitime de Bouteflika et des généraux, Claude Guéant, donne envie de vomir à une grande partie du peuple algérien. Y.B