L'arrestation à l'aéroport parisien d'Orly d'un des membres fondateur de Rachad est soupçonnable d'être bien concoctée d'avance par les services secrets franco-algériens. Dans les coulisses, la finalisation du « deal » s'est faite, entre autres « Gros Deals », lors de la dernière visite en Algérie de Claude Guéant, et non pas pendant l'audition de la marionnette civile de Medelci par les députés français trois jours plus tard à Paris. Car durant la courte visite, le ministre de l'intérieur français était accompagné de Bernard Squarcini alias « le squale », patron du DCRI, qui voulait rencontrer et faire plus ample connaissance avec son homologue, le futur directeur du DSI/DRS, Bachir Tartag alias le « bombardier », une nomination contre le gré de Bouteflika, annoncée en grandes pompes par la presse algérienne et étrangère quelques jours plus tard. De prime abord, avec une lecture analysée des événements, l'effet ricochet de cette arrestation de Dhina, laisse déduire que cette rencontre récente de haut niveau de la « barbouzerie » franco-algérienne était richement fructueuse et consensuelle pour que les services reprennent de l'excellent « service » comme dans les années 90. Cette reprise des services augure encore du mauvais sort pour l'Algérie et elle est incluse en même temps dans une feuille de route machiavélique mise en branle dans de différents laboratoires d'analyses de services d'intelligence et de « think tanks» sionistes qui poussent à la manipulation régionale du « canevas » islamiste, lequel pourrait être « démocratiquement » imposé aux algériens aux prochaines élections législatives « libres » pour « homogénéiser » politiquement la région du Maghreb. L'ordre marchand mondial sioniste veut faire embarquer tous les pays arabes dans un nouveau « bateau » pour une autre « croisière » de cinquante ans de démocratie factice. Un autre bourbier pour calmer les ardeurs réelles, telles que celles de Mourad Dhina et d'autres leaders authentiques d'opinions, et de retarder l'échéance historique de la renaissance algérienne, laquelle il faut le souligner, est la locomotive du Maghreb politique de demain. Un nouveau système « saturne » multi environnements sera mis en place, en plus des autres « fusibles » classiques qui sont toujours en fonction pour tronquer et altérer l'opposition réelle algérienne même de tendance islamiste. Il faut que tout bouge pour que rien ne bouge en Algérie. Ce pays qui est en réalité le talon d'Achille de la cinquième république française qui avait naquit du drame insurrectionnel algérien et qui perdure encore en considérant son ancienne chasse gardée comme un marché refuge, surtout en ces temps de vaches maigres, et depuis sérieusement la perte de son triple A et de sa crédibilité financière auprès des créanciers de ce monde. En touchant à Mourad Dhina, l'establishment français a donné son accord complice quant à la prolongation du bail de la confiscation de l'indépendance algérienne, malgré que le calendrier de l'histoire ne le conseille guère durant cette année cinquantenaire de tous les dangers en plein printemps arabe et en pleine campagne électorale française. L'avenir politique de la France, et dans une certaine mesure de l'Europe, dépendra de ce qui sortira de ce futur Maghreb « apprivoisé ». Si l'Algérie entamerait un processus réel de transition démocratique pour bâtir un vrai Etat de Droit, la France serait sans aucun doute ébranlée dans son passé, présent et future, et serait certainement obligée, sous le scandale de son histoire coloniale, d'extirper le cadavre insurrectionnel de son placard et de passer à la sixième république. Un rêve que caresse ardemment Arnaud Montebourg, le socialiste antimondialisation aux racines algériennes, qui a « deviné » que la seule issue à défaire l'imbroglio franco-algérien est bien celle de cesser de gérer derrière le rideau asservissant de l'Elysée, installé depuis belle lurette par Jacques Foccart. D'ailleurs, lors de la visite de Montebourg en Algérie – tant reprochée par ses pairs – en pleine campagne des primaires socialistes, il a eu un long aparté discret avec le directeur du DRS. Ce tête à tête lui a porté chance en lui rapportant par miracle 17% des suffrages durant les primaires. Ce qui démontre sans ambigüités que la junte gérontocrate militaire algérienne est prête à tout compromis pour demeurer au pouvoir, même par procuration, en pensant déléguer prochainement la future relève par le truchement d'élections téléguidées qui maintiendra toujours cette indépendance maudite et confisquée de l'Algérie. Abdelwahab Benyelles Membre fondateur du FCN