Créé le 04-02-2012 à 14h10 – Mis à jour à 16h43 TUNIS (AP) — La Tunisie a décidé samedi l'expulsion de l'ambassadeur de Syrie à Tunis et le retrait de la reconnaissance du régime de Bachar el-Assad, a-t-on appris auprès de la présidence tunisienne. Ces décisions interviennent à la suite des « massacres sanglants » perpétrés vendredi soir dans la ville de Homs (centre) qui ont fait, selon l'opposition, plus de 200 morts et des centaines de blessés. Tunis « suit avec une vive préoccupation et une grande peine les massacres sanglants perpétrés par le régime au pouvoir à Damas marqués par le pilonnage de la ville de Homs, la veille de la célébration du Mouled (l'anniversaire de la naissance du prophète Mahomet, NDLR) faisant plus de 200 morts et des centaines de blessés », indique la présidence dans un communiqué officiel transmis à l'Associated Press. La Tunisie, qui « condamne catégoriquement les crimes commis à l'endroit du peuple syrien frère depuis plus de neuf mois auquel elle exprime son entière solidarité », considère que « la seule solution » pour mettre fin à ces violences réside dans le retrait du pouvoir du régime alaouite et le lancement d'une transition démocratique en Syrie. La présidence tunisienne annonce par ailleurs avoir engagé « les mesures pratiques pour expulser l'ambassadeur de Syrie à Tunis et retirer toute reconnaissance du régime au pouvoir à Damas ». Cette décision a été saluée par des dizaines de manifestants syriens et tunisiens qui se sont rassemblés samedi dans la matinée devant l'ambassade de Syrie à Tunis pour réclamer le départ de Bachar el-Assad. Lors du premier congrès du Conseil national syrien (CNS) tenu récemment à Tunis, le président de cette instance qui groupe les divers courants de l'opposition à l'intérieur et à l'extérieur de la Syrie, Borhan Ghalioune, avait fait état d'un engagement pris par le président tunisien Moncef Marzouki, ancien opposant au régime dictatorial de Ben Ali et militant convaincu des droits de l'Homme, de rompre avec le régime syrien. AP