Un des membres du secrétariat général du conseil national syrien (opposition) a déclaré lors de sa visite à El Khabar qu'il avait demandé à Nabil El Arabi, le secrétaire général de la ligue arabe, de soumettre le dossier syrien à l'ONU si la ligue arabe n'était pas capable de fournir une protection au peuple syrien, et, répondant a ceux qui refusaient une intervention étrangère, a insisté sur le fait qu'il préférait une intervention arabe, soulignant que le peuple syrien était exterminé « qu'attendez-vous d'autre de la part qui se noie » ? Quels sont les courants et les groupes qui forment le conseil national syrien de l'opposition ? Le conseil national est constitué de 220 membres pouvant être étendu à 230 membres, dont 33 membres constituent le secrétariat général, et dont huit d'entre eux, chacun représentant un groupe, constituent le bureau exécutif, présidé par Borhan Ghalioun. Ces membres peuvent être changés tous les trois mois. Quant aux groupes qui font partie du conseil, il y a le groupe du mouvement de la jeunesse dont je fais partie, le groupe des frères musulmans, le groupe de l'annonce de Damas, le groupes des kurdes, le groupe des indépendants auquel appartient Borhan Ghalioun, le groupe nationaliste, le groupe des chrétiens, et le groupe de Haitham El Maleh qui a récemment rejoint le conseil. Quel est le but de l'opposition syrienne en ayant pour la première fois recours à la grève ? La réponse des syriens à la grève signifie un délégitimation du régime de Bachar El Assad, et l'assurance que les syriens sont pour un changement pacifique et contre la militarisation de la révolution. Le régime syrien a commencé l'organisation d'élections locales. Etes-vous concernés en tant qu'opposition par ces élections ? Le conseil national syrien n'a pas lancé d'appel à boycotter ces élections, mais le mouvement de la jeunesse a appelé à les boycotter, parce que le régime syrien tente de convaincre le monde qu'il y a un changement en Syrie, et le ministre des affaires étrangères, Walid El Moualim, nous appelle à rentrer , et nous, nous voulons vivre librement et en paix dans notre pays, mais nous savons que dès notre entrée en Syrie nous serons arrêtés, ces élections ne sont que de la poudre aux yeux parce que nous savons comment se déroulent les élections en Syrie. Les plus violents affrontements armés qui ont eu lieu dimanche au sud de la Syrie sont-ils un signe de la dérive de la révolution syrienne vers le scénario libyen ? Le peuple syrien a préservé le caractère pacifique de sa révolution en dépit de la sauvage répression des manifestants, ce qui a eu un impact sur le moral des soldats syriens qui s'e sont engagés à protéger la patrie et non El Assad, s'ils désertent ils sont tués, mais ils se sont après cela regroupés dans le cadre de l'armée syrienne libre, sous le commandement du colonel Riadh Assad et nous ont proposé de protéger les manifestants contre les snipers, sans entrer dans des affrontements avec l'armée, il ya jusqu'à présent 20 mille soldats et officiers dissidents, nous savons également qu'il y a 3000 officiers qui restent chez eux et à qui l'état continue de verser des salaires sans les mobiliser, en raison de leur sympathie pour les revendications du peuple syrien, mais ce qui manque pour une réaction de l'armée syrienne libre c'est un feu vert, c'est pour cela que nous avons pensé à une région reculée près de la frontière turque, pour ses reliefs montagneux escarpés et son accès difficile, des dizaines de soldats syriens ont d'ailleurs désertés ces jours-ci et ont rejoint l'armée syrienne libre. Il y a donc une préparation pour une militarisation de la révolution ? Si Bachar El Assad annonçait aujourd'hui qu'il décidait de se retirer pacifiquement nous ne dirions pas non, mais le conseil militaire coordonne avec le conseil national qui tient au coté pacifique de la révolution, mais si cela dure et que les groupes d'El Assad n'arrêtent pas de tuer et de spolier, qu'attendez-vous d'un citoyen humilié et dont les enfants sont tués, mais plus les jours passent et plus El Assad est isolé et nous marcherons prochainement sur le palais présidentiel. Je voudrais indiquer que les pilotes qui ont été tués et dont le régime a voulu connaitre les parties que les avaient tués, planifiaient de frapper le palais présidentiel de Bachar El Assad pour en débarrasser le peuple syrien, mais les renseignements syriens ont découvert le plan et les ont liquidés. Borhan Ghalioun, le président du conseil a menacé de sanctionner le Hezbollah et l'Iran pour leur soutien au régime syrien, la Syrie post-El Assad fera-elle partie d'une alliance américaine contre l'axe Iran-Syrie-Hezbollah ? Les déclarations de Ghalioun étaient en anglais et n'ont pas été très précisément traduites. Borhan Ghalioun a démenti les propos qui lui ont été attribués, il n'a également pas cité le Hamas qui a refusé de prendre position malgré la pression syrienne et iranienne, et si le Hezbollah avait pris la même position que le Hamas nous l'aurions compris, l'opposant syrien le Pr Riad El Tork et président de l'annonce de Damas avait alors précisé que les liens entre la Syrie et l'Iran étaient très forts et nous voulons des relations de bon voisinage mais si l'Iran et le Hezbollah campent sur leurs positions jusqu'à la chute du régime nous ne pourrions alors imaginer la nature de ces relations, mais ce que je voudrais assurer c'est que des combattants iraniens qui ne parlaient que farsi avaient été arrêtés, ce qui prouve que l'Iran envoie ses soldats pour tuer le peuple syrien, deux combattants du Hezbollah ont également été arrêtés et le régime syrien a fait l'impossible pour les libérer et a bombardé la ville dans laquelle il avaient été arrêtés.