Les feuilles de journaux, ces derniers temps avaient été noircis et des avis différents vingt ans après ont été exprimés sur une date marquante de l'histoire de l'Algérie « indépendante » : la date de l'interruption du processus électoral pour les premières élections libres de 1991-1992. Des politiques se sont exprimés dont assez de femmes de camps différents. J'évoquerai à travers mon propos deux d'entre elles mais en vous laissant le soin de deviner leurs noms et métiers et professions. Il y a bien sûr des textes qui s'efforcent à la démonstration afin de nous convaincre ; des textes qui nous parlent car évoquant le bon sens, la justice et la vérité. Comme il y en a d'autres sur lesquels on ne s'attarde guère : disons d'emblée que je ne suis pas du tout d'accord sur ceux qui minimisent la responsabilité des gouvernants alors que monsieur tout le monde sait que les postes politiques permettent tout simplement d'accéder à la rente. Dans sa contribution à el watan l'expert pétrolier Hocine Malti * l'a si bien exprimé : « Les sommes brassées par l'industrie pétrolière sont si importantes qu'elles attirent fatalement des convoitises, ce qui explique, en partie, que la corruption ait existé de tout temps à la Sonatrach. Celle-ci s'est développée à partir du moment où les hauts responsables politiques ont découvert la puissance que pouvait leur conférer le contrôle des richesses en hydrocarbures du pays. Car, pour eux, l'enjeu a toujours été, non seulement l'enrichissement personnel et celui du clan auquel ils appartiennent, mais aussi le renforcement de leur pouvoir au travers de l'accaparement de la plus grande part possible de la rente pétrolière. Avec l'argent du pétrole, on peut acheter les consciences d'électeurs potentiels, le soutien de cercles de pouvoir influents dans le pays et à l'étranger, tout comme on peut acheter le silence des grandes démocraties sur les dérives du régime… » Le premier texte nous rapporte les raisons du fiasco d'avoir interrompu ces élections car même si l'on sait que les acquis sociaux ont été dilapidés un peu partout dans le monde, la facture pour l'Algérie a été extrêmement lourde : plus de deux cent milles morts , des dégâts énormes se chiffrant à des milliers de dollars mais aussi au bout du compte un peuple plus que traumatisé alors que les séquelles de la première guerre d'Algérie (1954-1962) n'en sont pas finis. Pour cette auteure donc l'interruption du processus électoral est désastreux car vingt ans après on a ni démocratisé ni amélioré le sort des algériens et des algériennes. Le bilan étant donc très négatif. Et l'autre texte d'une auteure aussi imminente nous dit les bienfaits (peut être pas tout à fait comme ceux de la colonisation française de l'Algérie…) de l'interruption du processus électoral tout en ayant siégée dans des gouvernements qui avaient tout le temps favorisé l'arabo-islamisme (et comme le dit si bien l'intellectuel égyptien Samir Amin : « La bourgeoisie au pouvoir n'est donc en rien « laïque ». Elle prétend être non seulement autant « islamique » que le sont ses adversaires, mais encore mettre en œuvre les préceptes de la loi islamique (notamment dans le domaine du droit de la famille)-ce qui est largement vrai… » Elle fait encore dans la diabolisation de l'islamisme sans accuser ceux qui avaient favorisé son avènement : se donnant des airs de défendre la laïcité dans une Algérie où l'islam est stipulé comme religion d'Etat dans l'article 2 de la constitution… Nous constatons hélas encore aujourd'hui et c'est dommage, que certains ne se préoccupent point de l'intérêt général et du développement du pays car la voie de la raison, de la vérité et de la justice est toute simple. *http://www.elwatan.com/economie/hocine-malti-la-corruption-a-pris-des-formes-nouvelles-19-02-2012-159610_111.php