par Salah-Eddine K., Le Quotidien d'Oran, 29 mai 2012 Le comité de soutien aux greffiers grévistes a lancé, hier, un cri de détresse au ministère de la Justice et à tous ceux qui défendent les droits syndicaux et les droits des travailleurs, afin d'apporter leur soutien aux grévistes de la faim qui ont entamé leur action depuis 21 jours. Hier à la maison du syndicat de Dar El Beida, une conférence de presse a été organisée pour rendre compte de la gravité de la situation dont l'issue «se complique», de jour en jour. La coordinatrice du comité de soutien Yamina Maghraoui, expliquera que la grève de la faim des greffiers, «ne semble inquiéter personne en ce qui concerne l'état de santé des personnes en grève qui se détériore et il ne passe pas un jour, selon elle, sans que des grévistes ne soient évacués en urgence vers des hôpitaux». Pour ledit comité, «il y a urgence qu'un dialogue soit instauré entre le syndicat de greffiers et le ministère de tutelle, avant que les choses ne prennent une tournure grave; puisque chaque jour l'on se rapproche de la catastrophe, sans que les responsables ne bougent le petit doigt». Le sentiment d'abandon se lisait sur le visage des grévistes. Allongés, sur des matelas à même le sol de la grande salle de la maison du syndicat, les grévistes semblent avoir le sentiment d'avoir été abandonnés par les leurs et «méprisés par une tutelle qui ne leur accorde jusque-là aucune importance». Lassitude, menace de perte d'emploi et pressions ont fini par avoir raison de la détermination affichée des greffiers et des corps communs de la justice, en début de leur grève, le 10 avril dernier. Seuls quelques-uns ont continué leur action sous sa forme extrême qui est «la grève de la faim», et ce, depuis le 6 mai dernier. La Fédération nationale des greffiers affiliée au SNAPAP ne désespère pas pour autant et espère redonner un nouveau souffle au mouvement. Déjà un rassemblement national est prévu pour samedi prochain. Le lieu de ce regroupement n'a pas encore été arrêté et une assemblée nationale de greffiers est prévue pour vendredi prochain. Lors de cette conférence, d'hier, les animateurs n'ont pas cessé de dénoncer les pressions et menaces que subissent les grévistes. Le comité dénonce les attitudes dures du ministère de la Justice envers ces travailleurs et rappelle que 46 grévistes font les frais d'une «suspension abusive» de la part du ministère. Nombre de lectures: Error gathering analytics data from Google: Insufficient quota to proceed.