Les Algériens craignent un probable manque de liquidité In Afrik.com mercredi 22 août 2012 / par Kaci Racelma L'incendie de l'Hôtel des monnaies d'Alger, survenu ce dimanche aux environs de 21h50, a causé des dégâts matériels importants, dont la destruction d'un important lot de billets de banque et de pièces. Les autorités algériennes n'ont pas encore fait toute la lumière sur les causes exactes de ce drame. Les Algériens craignent un probable manque de liquidité, se précipitant ainsi dans les bureaux de poste pour retirer à toute vitesse leur argent. (De notre correspondant) Des dégâts matériels importants. Le sinistre de l'Hôtel des monnaies d'Alger s'est déclaré ce dimanche aux environs de 21h50. Les flammes ont sérieusement endommagé les bureaux des services des études et un espace de transit du papier fiduciaire. D'origine criminelle ou pas, cet important incendie ayant mobilisé 37 équipes d'intervention de la protection civile a occasionné la blessure de 13 sapeurs pompiers. Provoqué par une étincelle électrique, comme le laisseraient entendre certaines sources proches de l'institution financière. Cette flamme ravageuse aurait épargné un compartiment composé de deux ateliers destinés à la fabrication de machines industrielles et de divers équipements de production de même que le bloc administratif, sauvés in extremis par les sapeurs pompiers qui ont employé les grands moyens. Les services de la police scientifique, du laboratoire de l'Ecole de police de Châteauneuf, poursuivent leur investigation sur le terrain pour en déterminer les causes exactes de cette catastrophe. Même si les chiffres officiels, concernant les pertes restent encore inconnus, certaines sources parlent de milliards de dinars partis en fumée. Bien que la Banque d'Algérie informe le public que toutes les dispositions sont prises pour « assurer la continuité du processus d'émission de la monnaie fiduciaire », la peur de faire face à un manque de liquidité hante les Algériens qui se ruent sur les guichets de poste pour retirer leur argent dans les meilleurs délais. En témoigne d'ailleurs, les interminables queues constatées dans les différents bureaux de postes dans le centre du pays. Notons que d'importants cadres financiers du pays, comme le gouverneur de la Banque d'Algérie, le vice-gouverneur et le directeur général de la Banque centrale restent mobilisés. Les premiers éléments de l'enquête n'ont pas encore déterminé les causes exactes de cet incendie qui a frappé de plein fouet l'institution financière algérienne.