-Beaucoup s'interrogent sur le role jugé »impérialiste » qui échoit au Qatar par un concours de circonstances -mais rempli à la perfection- liées aux bouleversements induits dans l'environnement régional durant les deux dernières décennies tout autant que ceux qui ont marqué le contexte national et dont l'impacte est perceptible à tous les niveaux du fait d'un système cloitré dans sa logique totalitaire et qui se pérennise dans la crise syrienne ou il était prévisible qu'il y prenne parti pour Bachar pour retarder l'échéance de sa rupture conçue comme un mauvais présage pour son avenir politique d'autant plus que tous les indices convergent vers la certitude que quoiqu'on dise l'algérie n'est pas à l'abri du printemps arabe et qu'il sera la prochaine cible dans le processus de mutations régionales sur fond de révoltes populaires spontanées. -A l'intérieur,l'exercice des prérogatives de puissance publique de l'Etat se fait dans l'indifférence caractérisée affichée face aux calvaires du citoyen livré à lui-meme et par l'arbitraire dans la gestion de la contestation populaire recrudescente,face aux dérives du pouvoir et d'une classe politique incapable de se mettre au diapason des aspirations populaires et qui se trouve révoquée de son statut de catalyseur du fait de ses turpitudes et de sa démission de son role de courroie de transmission entre la haute sphère du pouvoir et une société toujours en quete d'un interlocuteur capable de prendre en charge ses revendications selon la thèse des partisans d'un dénouement pacifique à la crise mais qui semble s'acheminer inéxorablement vers l'implosion,privélégiant la contrainte sous toutes ses formes comme substitut au dialogue acculant ainsi la société dans une impasse ou toutes recherches de solutions s'avèrent impossibles,sinon rudes et butent sur l'intransigeance des décideurs à se regénérer et à consentir à des concessions.Cet antagonisme allait avoir ses retombées sur la personnalité de l'Etat à l'étranger parce que nos représentations à l'étranger sont confiées à des individus pondus par la DRS répondant à toutes les définitions sauf celle de responsables engagés au service de leur pays parce qu'ils sont la parfaite illustration de la médiocrité et de la déchéance morale et intellectuelle de ceux qui les ont habilités. -A l'extérieur,ses tendances voulant le pourissement de la situation a débouché sur une société perverse incapable de faire aboutir ses revendications dans un pays ou l'inconscience de ses dirigeants-exclusivement attentifs à l'apologie des grandes capitales à propos de leur prédisposition à remplir leurs sales besognes- des enjeux internationaux a laminé notre prestige et a considérablement rétrécié la marge de manœuvre de la diplomatie algérienne à telle enseigne qu'elle se trouve aujourd'hui réduite à s'inscrire comme supplétif aux superpuissances dans la lutte antiterroriste,un vocable qui a tendance à perdre toute sa signfication étant abusivement instrumentalisé par et aux profits des nouveaux conservateurs de la maison blanche qui y voient une source intarissable d'alibis,et qui reste le seul contexte ou elle s'use à donner de l'éclat pour etre dans la grace de l'oncle SAM ,auquel toutes les concessions ont été faites,dans la perspective évidente de pouvoir compter sur son appui pour se prémunir contre les poursuites du Tribunal Pénal International.A défaut de s'ériger en agent incontournable sur l'échiquier international ,préserver au moins la dignité des ressortissants algériens en déplacement à l'étranger ou ils s'exposent à toutes formes de provocations. -Bien que sous le règne absolu de Boukharouba,la diplomatie servit beaucoup plus la mégalomanie de ce dernier qu'elle n'a rehaussé le prestige du pays,elle a cependant eu le mérite d'avoir permis à l'algérie d'etre, pour un court laps de temps ,le leader des pays en voie de développement dans le dialogue nord-sud pour ensuite battre en retraite engendrant un vide que d'autres acteurs moins imposants mais plus ambitieux n'allaient pas hésiter à combler , faisant sensation et admiration chez les uns et suscitant la réprobation et la jalousie des autres dont justement nous qui n'arrivons pas toujours à admettre comment se fait-il qu'un Etat aussi miniscule que le Qatar,taxé à l'occasion par les plus pessimistes, de fer de lance de la poltique américaine dans le monde arabe ,vienne nous supplanter dans un domaine qu'on entrevoyait déjà comme étant notre dada. -Le rang acquis par cet émirat du golfe arabique,auréolé par le succès de son role joué dans la chute de Kadafi et qui devient de plus en plus tenté de persévérer dans la voie des secouristes des peuples martyrisés par leur propre système (pour remplir la mission de supplétif des Etats-unis selon ses détracteurs )n'est pas du au hasard mais parce que les autorités de ce pays n'ont jamais fait des succès réalisés çà et là un fond de commerce ou tenté de les approprier mais ont placé l'intérêt national au-dessus de toutes autres considérations.Son ministre des affaires étrangères « Jassem »ne lésine pas sur les moyens quand il s'agit de conforter ce rang et c'est son droit du moment qu'il est au service de son pays et tant qu'il est en mesure de le faire. Alors qu'il ne fait que remplir le role qui revient à la ligue arabe qui n'a jamais honoré son rang hormis celui d'enterriner les thèses américaines dans la région fidèlement à l'esprit dans lequel elle a été créée.Un role qui en principe ne devait susciter aucune réticence quand on sait que c'est le meme que celui qu'on reconnait sans équivoque à l'Angleterre connu pour son allégeance à l'Amérique. -Le Qatar n'est pas soumis à un régime qui fait de la paupérisation de son peuple,dont il en a tué deux cent mille, son plan d'action mais a créé une chaine satellitaire »El jazeera » qui terrorise les régimes totalitaires et donne la frousse à leurs politiciens verreux et ou le niveau de vie est l'un des plus élevés au monde dont il est en voie de devenir l'un de ses poles économiques.L'architecture de ses infrastructures n'a rien à envier à celle des capitales les plus huppées du monde;la preuve est que chaque citoyen non originaire des pays du golfe rève de s'y installer.Il est aussi l'un des pays toujours au rendez-vous pour apporter aides et secoures aux sinistrés lors des calamités naturelles. -Si ce n'est le Qatar,qui s'est démarqué de la ligue arabe pour agir dans une logique humaniste qui ne sied évidemment pas aux dictatures en instances de rupture dans la région indépendamment des mobiles de son implication dans les conflits interarabes,Kadafi serait toujours là pour disposer de son peuple comme bon lui semble via ses mercenaires avec toutefois une implication moins manifeste car le gros du travail a été l'œuvre de l'Arabie séoudite et le Koweit dans la chute de Sadam Hussein qui a réalisé la prouesse de bombarder une bonne partie de son peuple à l'aide d'armes chimiques,franchissant ainsi le rubicon de l'horreur et l'armée libre syrienne ne se serait jamais dotée aussi aisément d'armes pour combattre Neron de Damas déterminé à laissé derrière lui un paysage apocalyptique,étant convaincu de l'irrévocabilité de sa chute. -Il est plus sage de se demander comment sommes-nous arrivés là que de s'en prendre au Qatar qui a su exploiter les contradictions arabes pour s'ériger en redresseur car ses dirigeants sont pragmatiques et ne font que tout autre Etat conscient de son devenir aurait fait.Alors que les nôtres sont allés chercher la gloire à BENTALHA,RAIS,BENI MESSOUS,REMKA etc....après avoir réduit le pays à un simple ranch où le peuple est le palfrenier et dont personne n'a le droit de leur contester la propriété. Hammana Mahmoud retraité-Algérie