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La courbette et le baisemain au royaume de sa majesté le roi ‘Tab J'nanou
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 12 - 01 - 2013


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« Heureux les baroudeurs de l'ALN, qui n'ont pas vu cette ignominie ».
Après le cirque voilà la courbette et le baisemain ‘fi bilad al izz wa alkarama', le royaume de sa majesté le roi ‘Tab Jnanou' alias ‘Arfaa Rassek Abba'. Heureux Si Abdelkader el Bariki, Ali Khodja et les baroudeurs de l'ALN qui n'ont pas vu cette ignominie. Quelle chance...! Ils sont morts au combat leurs corps criblés de balles mais avec le sourire aux lèvres, fiers de mourir pour une patrie ou il n'y aura plus de serf, ni de vassal, ni de suzerain. Quelle chance...! Ils sont partis sans nous dire ni au revoir, ni adieu, heureux qu'ils étaient de fuir ‘bilad el izz wa alkarama', heureux de ne pas voir, ni de vivre le règne des truands maroco-algériens, les enfants des ‘tayabet el hammam'...
Un jour, Mohamed Boudiaf avait dit : « les algériens se comportent avec l'Algérie comme si ce n'est pas leur pays, alors qu'il n'ont pas de patrie de rechange ». La visite du président François Hollande a mis à nu le coté désolant et méprisable d'une certaine catégorie d'individus algériens. Quelle mouche a piqué ce bougre à faire le baisemain au président français.
Si tonton François était une dame on aurait alors parlé de politesse, et Sir Hamza Saci Duc de la province de Sétifis serait un big gentleman débarquant tout droit d'Oxford ou de Cambridge. On aurait dit aussi : ‘voila un enfant bien éduqué, voila un enfant bien élevé, un vrai fils de la perfide Albion'. Hélas non...!
Arrêtons ! Ne jouons pas à la vierge effarouchée, ce bougre ressemble bien à beaucoup d'entre nous, Ne nous pressons pas à le juger négativement. Faisons appel à la raison, faisons appel à la sagesse ; même le bon Dieu nous incite à faire appel à la raison : « Afala taakiloune ».
1/. Il se pourrait que ce bougre voulait délivrer un message sublime, il aurait été impressionné par la propreté et la blancheur des mains de tonton François, des mains non souillées par l'argent sale, les milliards de dollars volés au peuple français et placés dans des banques d'outre mer, de la rive sud de la Méditerranée, comme « Al Khalifa Bank »...
2/. Il se pourrait qu'il ait été ému par la pureté des mains de tonton François, des mains non souillées par le sang de ses compatriotes français innocents, morts assassinés parce qu'ils avaient crié très haut, et très fort : « Nous avons faim et nous voulons vivre libres ». Des enfants aux silhouettes frêles et aux visages encore imberbes, dont les corps ont été passés au hachoir des mitrailleuses...
3/. Il se pourrait qu'il ait été frappé par le charme, l'air sympathique, la fraîcheur physique, et l'éclat de jeunesse de tonton François (58ans), comparé aux vieux canassons comme moi qui véhiculent toutes les maladies et se soignent à Alger pas en Suisse ou à Val-de-Grace...
4/. Il se pourrait que ce bougre ait été pris d'une profonde sympathie pour tonton François qui a été très franc et très sincère en refusant le visa, la carte de séjour et même la double nationalité que voulaient lui offrir les autorités algériennes. Pourquoi a-t-il refusé toutes ces offrandes...? Parce qu'il a aimé, et aime sincèrement son pays la France, il ne veut pas de patrie de secours. Le jour où il quittera la présidence parce que la constitution française l'exigera, où parce que le peuple français le voudra, alors il vivra en honnête homme, il cultivera son jardin, et n'aura pas peur du TPI ni des tribunaux suisses.
5/. Il se pourrait que ce bougre ait succombé au charme fou, à l'attrait angélique, et au dynamisme de Mme Valérie Trierweiler la compagne de tonton François, comparée à nos nanas traînant hidjab, khimar et djelbab dans la poussière et suivies de nuées de gosses sales et mal élevés. Ce bougre aurait peut être ressentit de la pitié et du chagrin devant la solitude et l'ennui du roi ‘Tab Jnanou'...
Mon œil ! Lorsque je l'ai vu à la télé, ce bougre de baisemain, ce Si Saci est loin de penser ainsi, ce n'est qu'un pauvre amateur de casse-croûtes au casher périmé puisqu'il fait partie de la vieille quincaillerie des pseudos comités de soutien de sa majesté le roi ‘Tab Jnanou' alias ‘Arfaa Rassek Abba'...
Seulement, ce qui est navrant pour nous tous, c'est comment sommes nous arrivés à ce stade poussé de la décadence culturelle, morale et psychologique. Le tissu social de l'Algérie est comme un corps gravement malade, atteint d'un cancer arrivé à son stade final. Ce geste avilissant faisait suite aux cris de ces gâchis de gens amassés sur les trottoirs qui scandaient : «Visa Ammi Hollande ! Visa Ammi Hollande ! ». Vous voulez partir, mais pour aller ou...?
Vous n'avez pas de patrie de rechange, bande de lâches ! C'est sur cette terre qu'on doit militer, c'est sur cette terre qu'on doit se battre, c'est sur cette terre qu'on doit vivre et mourir en citoyens dignes de toutes les libertés ou en esclaves soumis à toutes les servitudes.
Nous n'avons, et nous n'aurons d'autres alternatives au combat...
Pour ces gens, pour ces fuyards, je rappelle cette harangue de William Wallace :
« Battez vous, et mourez peut être. Sauvez vous, vous vivrez quelque temps au moins. Mais un jour sur vos lits de morts dans bien des années, ne regretterez vous pas de ne pouvoir échanger tous les jours à venir après celui-ci pour une chance, rien qu'une chance de revenir ici dire à vos ennemis qu'ils peuvent bien prendre vos vies, mais qu'ils ne prendront jamais votre liberté »...
Cette visite du président Hollande a dégagé cinq catégories d'algériens :
1/. Les défaitistes, ceux qui veulent avoir des visas pour fuir les pharaons d'Alger vers une terre promise par un nouveau Moise, auquel ils réclameront ensuite une table garnie de mets succulents sur le boulevard des Champs Elysées, et sur la Promenade des anglais, ou il y aura les majorettes du Front National sous la houlette de Marine Lepen et Gérard Longuet pour les accueillir en fanfare.
2/. Les vaniteux, ceux qui pérorent à longueur de temps sur une repentance de la France coloniale relative aux crimes commis contre le peuple algérien. Cette repentance à laquelle ils n'ont jamais cru, eux les fiers suppôts du pouvoir pourri, puisque il n'y a pas longtemps ils avaient cautionné l'extermination de plus de 200.000 et la disparition de plus de 20.000 de leurs concitoyens. Ils constituent la quincaillerie du pouvoir ceux sont les spahis, les goumiers, la maréchaussée au service des tontons macoutes.
3/. Les soumis, ceux qui acceptent comme une fatalité ou comme une malédiction le sort qui est le leur. C'est la majorité du peuple. Ces pauvres gens savent qu'ils n'ont pas où fuir, et ils n'ontpas où rester, alors ils attendent comme leurs aînés d'avant novembre 1954, l'arrivée d'un nouveau comité des 22, à leur tête les nouveaux fils de la toussaint sortis tout droit d'une nouvelle OS. Ils ne veulent pas se prendre en charge, ils ne veulent pas assumer leur responsabilité, ils attendent le retour du Mahdi attendu.
4/. Les tarés, ceux qui sont les voleurs, les corrompus, les trafiquants, les mendiants professionnels, ceux qui courent derrière l'argent quelque soit sa couleur ou son odeur, ceux qui sont prêts à donner leur bien le plus précieux pour une poignée de sous. Ceux qui vivent dans le déshonneur et l'opprobre. Ceux qui ont tout perdu sauf leur vie de chien...
5/. Les rebelles, ce n'est qu'une poignée de ce qui reste de la descendance des Fellagas, ils sont les dignes enfants de Abane Ramdane et Benmhidi, ou de Si Abdelkader El Bariki et Ali Khodja, ils refusent toute sorte de fatalité, ils sont convaincus de l'avènement inexorable d'une Algérie juste, libre, et amoureuse de tous ses enfants dignes, quelque soient leur origine ethnique. Ils savent que cette Algérie de leur rêve ne pourrait naître que sur les cendres de leur sacrifice, que sur les dépouilles de leurs corps criblés de balles. Ils sont conscients que le chemin sera long, que le combat sera acharné, que la donne sera aléatoire, que la mise sera très chère, mais ils sont confiants que le gain sera de très haute valeur...
En réalité, ce geste dégradant n'est que la suite de la série du complot fomenté par les stratèges au service de la nomenklatura du pouvoir corrompu pour avilir toujours plus les cupides et les opportunistes parmi la quincaillerie du système et par la même essayer de décourager les braves et les rebelles parmi le peuple.
Ce pouvoir corrompu nous a fait tant de mal. Il a cassé l'école, détruit l'agriculture, corrompu la justice, pollué la mitidja, vendu les champs pétroliers. Il nous a importé des médicaments périmés, des vaccins dangereux, le virus ébola. Il a assassiné Boudiaf, Krim, Chabani, Khider, il a instauré le terrorisme. Il a monté les arabes contre les kabyles, les gens de l'Ouest contre ceux de l'Est, les arabophones contre les francophones, les islamistes contre les laïcs. Il a inventé la famille révolutionnaire, les patriotes, les GLD, le RND, les assemblées fourre-tout...Un dégât immense ! Un dégât incommensurable...
Mais la stratégie de maintien au pouvoir générée par les tontons macoutes est de nos jours bien obsolète et tôt ou tard ils seront en face d'un tsunami populaire qui les emportera eux et leur progéniture droguée et travestie. Ils n'auront où fuir ; ils doivent méditer l'avion de Ben Ali, la cage de Moubarak, et la cache de Kadhafi. Les harkis à leur solde seront abandonnés sur les quais comme c'était le cas des traîtres au service du colonat en 1962.
Seulement, ce que les tontons macoutes ignorent ou feignent d'ignorer, c'est que la gent coloniale avait une patrie de secours qu'elle avait regagné à son départ en 1962, alors qu'eux ils auront en face tous les tribunaux de leurs anciens maîtres et derrière le peuple algérien tant martyrisé. Ce jour là ils auront à choisir entre la Haye ou la place des martyrs pour un nouveau Nuremberg...
A bon entendeur salut.
Signé : Ahmed Benhada.
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